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Details
KOLÁR, Jirí
Hloubkova kolaz. Collage de profondeur
[Prague], 1964
RECUEIL UNIQUE DE COLLAGES ORIGINAUX RÉALISÉS PAR LE GRAND ARTISTE TCHÈQUE
In-folio (446 x 326mm)
TIRAGE : exemplaire unique constitué par l’artiste, comme le confirment le titre en français et sa signature autographes, inscrits sur la troisième garde du volume
ILLUSTRATION : 10 collages originaux sur carton fort, au format du recueil, numérotés, monogrammés et datés à l'encre par l'artiste au verso. Chaque collage, évidé en son milieu, laisse apparaître le collage suivant
ILLUSTRATION AJOUTÉE : 9 collages originaux de Jirí Kolár, dont 6 signés à l’encre noire et datés de 1999 (295 x 215mm, sur carton fort, en feuilles)
RELIURE SIGNÉE DE JEAN-PAUL MIGUET. Box mastic, plats entièrement recouverts de collages circulaires de papier imprimé, évidés en leur centre, cercles manquants contrecollés sur les gardes, dos long, chaque collage monté sur onglet. Chemise, étui
Jirí Kolár (1914-2002) est un poète et artiste tchèque issu d’un milieu modeste, surtout connu pour ses collages faits à partir d’images découpées, de cartes, de textes, de livres d’histoire de l’art et d’autres documents imprimés. Ses recherches émergent de cette toile de fond qu'est la double expérience tragique du XXe siècle, le nazisme et le stalinisme. Kolár expose des montages pour la première fois à Prague en 1937, dans le hall d’un théâtre.
Il publie son premier recueil de poèmes, Certificat de naissance, en 1941. La visite d'un camp d’extermination allemand modifie profondément sa perception du monde et de la fonction de l'art : “ce fut pour moi un des plus grands chocs que j'aie jamais ressenti : de vastes pièces avec des baies vitrées, pleines de cheveux, de chaussures, de valises, de vêtements, de prothèses, de vaisselle, de lunettes, de jouets d'enfants, etc. Tout cela marqué par un destin effroyable, par quelque chose que l'art ne suffit pas à exprimer, à quoi il ne pourra jamais suffire”.
Ce constat le rapproche de Beckett, dont il traduira une partie de l’œuvre en tchèque. Poésie, images et collages sont dès lors, pour lui, un seul territoire. Les collages, faits de mots découpés, transforment matériellement les mots en images et rend leur appréhension directe. À Prague, Jirí Kolár fréquente un groupe d’intellectuels dont Josef Hirsal et Vaclav Hável, qu’il retrouve régulièrement au Café Slavia.
À partir des années 1960, ses œuvres sont régulièrement présentées dans des galeries et des musées, notamment au musée Guggenheim de New York en 1975. Face aux pressions du régime soviétique, Jirí Kolár finit par se réfugier en France en 1980. Il retourne en République tchèque après l’effondrement de l’URSS.
Hloubkova kolaz. Collage de profondeur
[Prague], 1964
RECUEIL UNIQUE DE COLLAGES ORIGINAUX RÉALISÉS PAR LE GRAND ARTISTE TCHÈQUE
In-folio (446 x 326mm)
TIRAGE : exemplaire unique constitué par l’artiste, comme le confirment le titre en français et sa signature autographes, inscrits sur la troisième garde du volume
ILLUSTRATION : 10 collages originaux sur carton fort, au format du recueil, numérotés, monogrammés et datés à l'encre par l'artiste au verso. Chaque collage, évidé en son milieu, laisse apparaître le collage suivant
ILLUSTRATION AJOUTÉE : 9 collages originaux de Jirí Kolár, dont 6 signés à l’encre noire et datés de 1999 (295 x 215mm, sur carton fort, en feuilles)
RELIURE SIGNÉE DE JEAN-PAUL MIGUET. Box mastic, plats entièrement recouverts de collages circulaires de papier imprimé, évidés en leur centre, cercles manquants contrecollés sur les gardes, dos long, chaque collage monté sur onglet. Chemise, étui
Jirí Kolár (1914-2002) est un poète et artiste tchèque issu d’un milieu modeste, surtout connu pour ses collages faits à partir d’images découpées, de cartes, de textes, de livres d’histoire de l’art et d’autres documents imprimés. Ses recherches émergent de cette toile de fond qu'est la double expérience tragique du XXe siècle, le nazisme et le stalinisme. Kolár expose des montages pour la première fois à Prague en 1937, dans le hall d’un théâtre.
Il publie son premier recueil de poèmes, Certificat de naissance, en 1941. La visite d'un camp d’extermination allemand modifie profondément sa perception du monde et de la fonction de l'art : “ce fut pour moi un des plus grands chocs que j'aie jamais ressenti : de vastes pièces avec des baies vitrées, pleines de cheveux, de chaussures, de valises, de vêtements, de prothèses, de vaisselle, de lunettes, de jouets d'enfants, etc. Tout cela marqué par un destin effroyable, par quelque chose que l'art ne suffit pas à exprimer, à quoi il ne pourra jamais suffire”.
Ce constat le rapproche de Beckett, dont il traduira une partie de l’œuvre en tchèque. Poésie, images et collages sont dès lors, pour lui, un seul territoire. Les collages, faits de mots découpés, transforment matériellement les mots en images et rend leur appréhension directe. À Prague, Jirí Kolár fréquente un groupe d’intellectuels dont Josef Hirsal et Vaclav Hável, qu’il retrouve régulièrement au Café Slavia.
À partir des années 1960, ses œuvres sont régulièrement présentées dans des galeries et des musées, notamment au musée Guggenheim de New York en 1975. Face aux pressions du régime soviétique, Jirí Kolár finit par se réfugier en France en 1980. Il retourne en République tchèque après l’effondrement de l’URSS.
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Adrien Legendre
Head of Department