Lot Essay
FRÉGATES ET BONITES
par Philippe Peltier
Méticuleusement confectionnés, les kapkap associent deux matériaux marins : un disque en coquillage de bénitier (Tridacnas gigas) et une plaque d’écaille attachés l’un à l’autre par une fine cordelette tressée. La couleur laiteuse du disque exalte les motifs subtils de l’écaille. Objets précieux par excellence, les kapkap sont portés en pendentif lors des cérémonies par les hommes de haut rang. Les kapkap des Santa Cruz associent figures stylisées de bonites reconnaissables à leur queue et oiseaux frégates aux ailes déployées. Leur valeur dépend tout à la fois de la taille de la plaque de coquillage, de l’équilibre et de la lisibilité du motif en écaille.
L’ancienneté et la taille de cet exemplaire est remarquable. Une étiquette au dos de l’objet indique qu’il provient de la collection du Docteur Philippe François. Il séjourna par deux fois dans le Pacifique - principalement au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie - afin d’étudier les récifs coralliens. En 1893, lors de son second séjour, il se rendit aux Santa Cruz et c’est probablement à ce moment-là qu’il acquit ce pectoral. A son retour, la plus grande partie de ses collections naturalistes et ethnographiques furent données au Museum d’histoire naturelle de Paris et au Musée d’ethnographie du Trocadéro. Il conserva cependant par devers lui un ensemble d’objets qui restèrent dans sa famille jusqu’à leur dispersion en 2002.
FRIGATE AND SKIPJACK
by Philippe Peltier
Meticulously crafted kapkap are made of two marine materials: the disk of a giant clam shell (Tridacnas gigas) and a tortoiseshell plate. The two parts are attached together by a fine braided cord. The milky colour of the disk brings out the beauty of the subtle designs in the tortoiseshell. Precious objects par excellence, kapkap were worn as pendants by high-ranking men at ceremonies. The kapkap of the Santa Cruz Islands combine stylised human figures with bonitos, recognisable by their tails, and frigate birds with outstretched wings. The value of each one depends on the size of the shell plate and the balance and clarity of the tortoiseshell design.
This example is remarkably ancient and large. A label on the back of the object indicates that it was once part of the collection of Dr Philippe François. He travelled to the Pacific twice - principally visiting Vanuatu and New Caledonia - to study coral reefs. In 1893, on his second trip, he went to the Santa Cruz Islands, and that is probably when he acquired this pectoral. On his return, the greater part of his naturalist and ethnographic collections was given to the French National Museum of Natural History in Paris and the Musée d’ethnographie du Trocadéro. However, he hoarded a group of objects that remained in his family until they were auctioned off in 2002.
par Philippe Peltier
Méticuleusement confectionnés, les kapkap associent deux matériaux marins : un disque en coquillage de bénitier (Tridacnas gigas) et une plaque d’écaille attachés l’un à l’autre par une fine cordelette tressée. La couleur laiteuse du disque exalte les motifs subtils de l’écaille. Objets précieux par excellence, les kapkap sont portés en pendentif lors des cérémonies par les hommes de haut rang. Les kapkap des Santa Cruz associent figures stylisées de bonites reconnaissables à leur queue et oiseaux frégates aux ailes déployées. Leur valeur dépend tout à la fois de la taille de la plaque de coquillage, de l’équilibre et de la lisibilité du motif en écaille.
L’ancienneté et la taille de cet exemplaire est remarquable. Une étiquette au dos de l’objet indique qu’il provient de la collection du Docteur Philippe François. Il séjourna par deux fois dans le Pacifique - principalement au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie - afin d’étudier les récifs coralliens. En 1893, lors de son second séjour, il se rendit aux Santa Cruz et c’est probablement à ce moment-là qu’il acquit ce pectoral. A son retour, la plus grande partie de ses collections naturalistes et ethnographiques furent données au Museum d’histoire naturelle de Paris et au Musée d’ethnographie du Trocadéro. Il conserva cependant par devers lui un ensemble d’objets qui restèrent dans sa famille jusqu’à leur dispersion en 2002.
FRIGATE AND SKIPJACK
by Philippe Peltier
Meticulously crafted kapkap are made of two marine materials: the disk of a giant clam shell (Tridacnas gigas) and a tortoiseshell plate. The two parts are attached together by a fine braided cord. The milky colour of the disk brings out the beauty of the subtle designs in the tortoiseshell. Precious objects par excellence, kapkap were worn as pendants by high-ranking men at ceremonies. The kapkap of the Santa Cruz Islands combine stylised human figures with bonitos, recognisable by their tails, and frigate birds with outstretched wings. The value of each one depends on the size of the shell plate and the balance and clarity of the tortoiseshell design.
This example is remarkably ancient and large. A label on the back of the object indicates that it was once part of the collection of Dr Philippe François. He travelled to the Pacific twice - principally visiting Vanuatu and New Caledonia - to study coral reefs. In 1893, on his second trip, he went to the Santa Cruz Islands, and that is probably when he acquired this pectoral. On his return, the greater part of his naturalist and ethnographic collections was given to the French National Museum of Natural History in Paris and the Musée d’ethnographie du Trocadéro. However, he hoarded a group of objects that remained in his family until they were auctioned off in 2002.