Lot Essay
Cette composition aux dimensions impressionnantes serait un projet de plafond représentant deux saints évêques, thème iconographique récurrent dans l’œuvre de Pittoni, siégeant dans une nuée rappelant le Paradis céleste. Sur la droite de la composition se tient saint Augustin, un des quatre Pères de l’Eglise occidentale. Celui qui fut évêque d’Hippone à la fin du IVe siècle est représenté dans l’œuvre ci-présente avec une crosse épiscopale et une robe blanche subtilement froncée recouverte d’une chasuble au brocart rouge et doré. De sa main gauche il tient un livre sur sa hanche, à l’image d’une autre composition de Pittoni conservée dans l’église paroissiale de la Nativité de Marie à Borgo Vasulgana en Italie représentant Saint Mathieu et l’ange (ill. 1). A sa droite figure un autre évêque dont la bure indique l’appartenance à l’ordre des Franciscains. Son visage rappelle celui du saint figurant dans la Vierge à l’Enfant entourée de saints, œuvre conservée dans une collection privée parisienne. Les deux saints évêques semblent désigner un personnage ou une scène qui devait appartenir au même projet décoratif (F. Zava Boccazzi, op. cit., p. 150 et fig 123).
Le rendu des tissus, dont les tons contrastent avec la base chromatique bleue du ciel, a permis de situer cette composition autour des années 1725-1730, et ce donc après le séjour en France de l’oncle du peintre, Francesco Pittoni (1645-1724). Ce voyage mènera notre peintre à une utilisation sophistiquée et élégante de la couleur (E. Martini, op. cit., p. 214-215 et fig 146) que l’artiste combine dans la présente composition à la liberté de son geste et à la spontanéité de son écriture picturale.
Un autre projet décoratif de plafond de la main de Pittoni nous est connu. Il s’agit de Jupiter protège la Justice, la Paix et la Science, scène allégorique retrouvée dans l’imposant palais baroque Ca’ Pesaro à Venise. Profondément attaché à cette ville qui l’a vu naître, il y vécut toute sa vie, et ce malgré les nombreuses commandes qu’il honore pour des cours étrangères, à l’image de projets décoratifs pour le château de Schönbrunn à Vienne, le palais royal San Ildefonso à la Granja ou encore l’église Mariacki à Cracovie. Le tableau que nous présentons est une magnifique illustration de l’art puissant de Giovanni Battista Pittoni qui va ouvrir la voie vers le deuxième grand âge d’or de la peinture vénitienne : le XVIIIe siècle. En 1750, il fonda dans sa ville natale avec Giambattista Tiepolo (1696-1770) l’Académie des beaux-arts de Venise, avant de lui succéder en tant que président de 1758 à 1761.
L’acquéreur de l’œuvre recevra le catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste compilé par Franca Zava Boccazzi, Pittoni. L'opera completa (Venise, 1979), et l’ouvrage La Pittura Veneziana del Settecento d’Egidio Martini (Venise, 1964) où le tableau est repris, décrit et reproduit.
Le rendu des tissus, dont les tons contrastent avec la base chromatique bleue du ciel, a permis de situer cette composition autour des années 1725-1730, et ce donc après le séjour en France de l’oncle du peintre, Francesco Pittoni (1645-1724). Ce voyage mènera notre peintre à une utilisation sophistiquée et élégante de la couleur (E. Martini, op. cit., p. 214-215 et fig 146) que l’artiste combine dans la présente composition à la liberté de son geste et à la spontanéité de son écriture picturale.
Un autre projet décoratif de plafond de la main de Pittoni nous est connu. Il s’agit de Jupiter protège la Justice, la Paix et la Science, scène allégorique retrouvée dans l’imposant palais baroque Ca’ Pesaro à Venise. Profondément attaché à cette ville qui l’a vu naître, il y vécut toute sa vie, et ce malgré les nombreuses commandes qu’il honore pour des cours étrangères, à l’image de projets décoratifs pour le château de Schönbrunn à Vienne, le palais royal San Ildefonso à la Granja ou encore l’église Mariacki à Cracovie. Le tableau que nous présentons est une magnifique illustration de l’art puissant de Giovanni Battista Pittoni qui va ouvrir la voie vers le deuxième grand âge d’or de la peinture vénitienne : le XVIIIe siècle. En 1750, il fonda dans sa ville natale avec Giambattista Tiepolo (1696-1770) l’Académie des beaux-arts de Venise, avant de lui succéder en tant que président de 1758 à 1761.
L’acquéreur de l’œuvre recevra le catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste compilé par Franca Zava Boccazzi, Pittoni. L'opera completa (Venise, 1979), et l’ouvrage La Pittura Veneziana del Settecento d’Egidio Martini (Venise, 1964) où le tableau est repris, décrit et reproduit.