Lot Essay
Le présent tableau représenterait Marie Françoise Constance Mayer La Martinière (1774-1821), peintre néoclassique qui partagea la vie de Pierre-Paul Prud’hon. Née dans une famille bourgeoise aisée peu avant la Révolution, elle étudia la peinture avec Joseph-Benoît Suvée (1743-1807) puis Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) au départ du premier à l’Académie de France à Rome, en 1801. A la mort de son second maître, Prud’hon consentit avec peine de la recevoir comme élève dans son atelier. L’élève et le maître se témoignèrent néanmoins rapidement d’une affection mutuelle et à la mort de son père, Constance Mayer s’installa en 1808 à la Sorbonne, au plus près de l’atelier de Prud’hon et embrassa le rôle de mère de famille envers le peintre et ses enfants (C. Clément, Prud’hon : sa vie, ses œuvres et sa correspondance, Paris, 1880, p. 297-300).
Jusqu’à son suicide, en 1821, la critique et l’historiographie à dominante masculine n'ont retenu que son rang d’élève du peintre, masquant la qualité d’exécution de son œuvre. Le Rêve du bonheur, tableau peint vers 1819 conservé au musée du Louvre (inv. no. 6586), témoigne du mal-être de la peintre à la fin de sa vie ainsi que de l’originalité de son œuvre qui annonce déjà le tournant poétique de la peinture symboliste.
Eudoxe Marcille avait déjà, à en croire l'étiquette au revers de ce tableau, identifié le modèle comme Constance Mayer. Il n'a cependant pas retenu cette identification lorsqu'il commanda en 1863 la gravure de ce portrait nouvellement acquis à Frédéric Hillemacher (1811-1886). Conservée au British Museum (inv. no. 1870,0514.896), la gravure reprend en effet la légende suivante : « Cabinet Eudoxe Marcille / La Frileuse / étude peinte à l'huile par P. Prud'hon ».
The current work represents Marie Françoise Constance Mayer La Martinère (1774-1821), a neoclassical painter and life companion of Pierre-Paul Prud’hon. Born just before the French Revolution into a wealthy bourgeoise family, she studied painting with Joseph-Benoît Suvée (1743-1807) and then with Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) when the former left for the French Academy in Rome in 1801. When Greuze died, Prud’hon grudgingly accepted Mayer as a student into his studio. However, a mutual affection rapidly developed between the two, and at the death of her father in 1808, Constance Mayer moved into the Sorbonne to be closer to Prud’hon’s studio, becoming a wife and mother figure to the painter and his children (C. Clément, Prud’hon : sa vie, ses œuvres et sa correspondance, Paris, 1880, p. 297-300).
Up until her suicide in 1821, the critical and historical discourse around Mayer focused on the fact that she was a student of the painter, masking the quality of her work. Le Rêve du bonheur, painted around 1819 1819 and now in the collection of the Louvre (inv. no. 6586), expresses the artist’s angst at the end of her life, as well as the originality of her style that heralds the poetry of the later Symbolist painters.
According to the label affixed to the back of the painting, Eudoxe Marcille believed the sitter of this portrait to be Constance Mayer. He did not however keep the identification when he commissioned the engraving of his newly-acquired portrait in 1863 from Frédéric Hillemacher (1811-1886). Conserved in the British Museum (inv. no. 1870,0514.896), the engraving adopts the following description: "Cabinet Eudoxe Marcille / La Frileuse / étude peinte à l'huile par P. Prud'hon".
Jusqu’à son suicide, en 1821, la critique et l’historiographie à dominante masculine n'ont retenu que son rang d’élève du peintre, masquant la qualité d’exécution de son œuvre. Le Rêve du bonheur, tableau peint vers 1819 conservé au musée du Louvre (inv. no. 6586), témoigne du mal-être de la peintre à la fin de sa vie ainsi que de l’originalité de son œuvre qui annonce déjà le tournant poétique de la peinture symboliste.
Eudoxe Marcille avait déjà, à en croire l'étiquette au revers de ce tableau, identifié le modèle comme Constance Mayer. Il n'a cependant pas retenu cette identification lorsqu'il commanda en 1863 la gravure de ce portrait nouvellement acquis à Frédéric Hillemacher (1811-1886). Conservée au British Museum (inv. no. 1870,0514.896), la gravure reprend en effet la légende suivante : « Cabinet Eudoxe Marcille / La Frileuse / étude peinte à l'huile par P. Prud'hon ».
The current work represents Marie Françoise Constance Mayer La Martinère (1774-1821), a neoclassical painter and life companion of Pierre-Paul Prud’hon. Born just before the French Revolution into a wealthy bourgeoise family, she studied painting with Joseph-Benoît Suvée (1743-1807) and then with Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) when the former left for the French Academy in Rome in 1801. When Greuze died, Prud’hon grudgingly accepted Mayer as a student into his studio. However, a mutual affection rapidly developed between the two, and at the death of her father in 1808, Constance Mayer moved into the Sorbonne to be closer to Prud’hon’s studio, becoming a wife and mother figure to the painter and his children (C. Clément, Prud’hon : sa vie, ses œuvres et sa correspondance, Paris, 1880, p. 297-300).
Up until her suicide in 1821, the critical and historical discourse around Mayer focused on the fact that she was a student of the painter, masking the quality of her work. Le Rêve du bonheur, painted around 1819 1819 and now in the collection of the Louvre (inv. no. 6586), expresses the artist’s angst at the end of her life, as well as the originality of her style that heralds the poetry of the later Symbolist painters.
According to the label affixed to the back of the painting, Eudoxe Marcille believed the sitter of this portrait to be Constance Mayer. He did not however keep the identification when he commissioned the engraving of his newly-acquired portrait in 1863 from Frédéric Hillemacher (1811-1886). Conserved in the British Museum (inv. no. 1870,0514.896), the engraving adopts the following description: "Cabinet Eudoxe Marcille / La Frileuse / étude peinte à l'huile par P. Prud'hon".