Lot Essay
La manufacture de Sèvres produit dans les années 1778-1782 des porcelaines à fond imitant l’aventurine ou le laque et notamment à partir de 1779 à fond noir, obtenu à partir d’oxyde de fer, de cobalt et de manganèse, qu’elle décore le plus souvent en or et argent, faisant ainsi écho au renouveau du goût pour les meubles en laque. L’argent s’oxydant, cette production est provisoirement stoppée.
En avril 1790, le comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments du Roi, en charge de la manufacture de Sèvres, écrit à Régnier, directeur de la manufacture pour le féliciter d’avoir acheté 3 livres et demi de platine : « C’est une acquisition qu’il ne falloit pas manquer et j’approuve fort cela que vous avez faite. Car je compte beaucoup sur ce nouveau genre de décoration que certainement aucune autre Manufacture n’attrapera » (Arch. cité de la céramique, H5 liasse 1). Ainsi le platine remplace avantageusement l’argent. Entre 1790 et 1793, la manufacture va réaliser une quarantaine de vases, des cuvettes à fleurs, pots à eau, bougeoirs, service à thé et service de table à fond noir décoré en or de couleur et platine sur fond noir.
Un premier service est vendu le 6 mai 1791 au marquis de Sémonville (1759-1839), ambassadeur de Louis XVI à Gênes. Il comportait notamment 48 assiettes à 45 livres chacune et 4 seaux à trépieds ou glacières à 600 livres chaque. Les pièces de ce service sont décorées scènes chinoises en or et platine sur fond noir et de fleurs émaillées polychrome. La forme des seaux à trépieds est créée par l’architecte Le Masson (1743-1829) pour le service arabesque en 1783, destiné au roi Louis XVI.
En avril 1790, le comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments du Roi, en charge de la manufacture de Sèvres, écrit à Régnier, directeur de la manufacture pour le féliciter d’avoir acheté 3 livres et demi de platine : « C’est une acquisition qu’il ne falloit pas manquer et j’approuve fort cela que vous avez faite. Car je compte beaucoup sur ce nouveau genre de décoration que certainement aucune autre Manufacture n’attrapera » (Arch. cité de la céramique, H5 liasse 1). Ainsi le platine remplace avantageusement l’argent. Entre 1790 et 1793, la manufacture va réaliser une quarantaine de vases, des cuvettes à fleurs, pots à eau, bougeoirs, service à thé et service de table à fond noir décoré en or de couleur et platine sur fond noir.
Un premier service est vendu le 6 mai 1791 au marquis de Sémonville (1759-1839), ambassadeur de Louis XVI à Gênes. Il comportait notamment 48 assiettes à 45 livres chacune et 4 seaux à trépieds ou glacières à 600 livres chaque. Les pièces de ce service sont décorées scènes chinoises en or et platine sur fond noir et de fleurs émaillées polychrome. La forme des seaux à trépieds est créée par l’architecte Le Masson (1743-1829) pour le service arabesque en 1783, destiné au roi Louis XVI.