Lot Essay
Cette terre cuite fougueuse est un modèle merveilleusement libre qui permet d’apprécier, davantage encore que figée dans le bronze de la version finale, le sens du mouvement et le dynamisme que le sculpteur insuffle à son œuvre. Comme l'expliquent Ottomeyer et Pröschel (op. cit., p. 343), cette terre cuite de Roland a été exposée au Salon de 1798 et utilisée plus tard par Thomire pour des boîtiers de pendules, alors qu’il qui se trouvait dans les collections de son associé le marchand mercier Martin-Eloy Lignereux. Lignereux était le successeur de Daguerre dont l’inventaire après décès mentionne " un modèle de pendule de composition moderne exécuté en terre cuite représentant un char trainé par deux lions et portent quatre figures des quatre saisons prisé comme modèle pour être exécuté en bronze deux cent quarante francs, cy". Un des exemplaires de ces pendules se trouve au Württembergischen Landesmuseum Stuttgart (1968.495) et au ministère français des Affaires étrangères, à Paris. Un autre exemple, inspiré de ce modèle mais comportant des éléments supplémentaires tels qu'un putto à la tête des lions, se trouve au Musée des Arts Décoratifs, Paris (15.202).
Après avoir étudié à l'Ecole de Dessin de Lille, près de sa ville natale de Pont-A-Marcq, Roland s'installe à Paris en 1764 où il entre dans l'atelier d'Augustin Pajou. Pendant son apprentissage chez Pajou, il travaille sur d'importantes commandes telles que les décorations du Palais Royal, à Paris, et de l'opéra de Versailles. En 1771, il part pour Rome, où il commence à combiner avec brio la délicatesse française du XVIIIe siècle et le néoclassicisme italien plus austère. En 1782, il est admis à l'Académie Royale de Paris et, deux ans plus tard, son beau-père Nicolas-Marie Potain, contrôleur des travaux du château de Fontainebleau, lui obtient un emploi de sculpteur décorateur dans les appartements privés de Louis XVI.
Après avoir étudié à l'Ecole de Dessin de Lille, près de sa ville natale de Pont-A-Marcq, Roland s'installe à Paris en 1764 où il entre dans l'atelier d'Augustin Pajou. Pendant son apprentissage chez Pajou, il travaille sur d'importantes commandes telles que les décorations du Palais Royal, à Paris, et de l'opéra de Versailles. En 1771, il part pour Rome, où il commence à combiner avec brio la délicatesse française du XVIIIe siècle et le néoclassicisme italien plus austère. En 1782, il est admis à l'Académie Royale de Paris et, deux ans plus tard, son beau-père Nicolas-Marie Potain, contrôleur des travaux du château de Fontainebleau, lui obtient un emploi de sculpteur décorateur dans les appartements privés de Louis XVI.