Lot Essay
On ne peut que s'émerveiller devant ce gardien d'une remarquable subtilité et dont toute la puissance est affirmée par l'ancrage de ses jambes dans le panier d'osier. Ce chef-d'oeuvre de l'art gabonais est d'une incroyable qualité d'exécution tant par les bandes de cuivre et de laiton agrafées sur la tête que par celles spiralées et piquetées ceignant le cou et laissant entrapercevoir la surface du bois. C'est cette disposition subtile qui amplifie le contraste chromatique entre la brillance du métal et la patine du bois lustrée par des décennies d'utilisation rituelle répétée. Le visage, délicat, est irradié par des yeux ornés d'os. Les oreilles stylisées, anciennement ornées de plumes, prolongent le visage vers les bords extérieurs lui conférant toute l'acuité auditive dont un gardien nécessite. Une telle harmonie est assez rare.
Maintes fois publiée, cette figure de reliquaire s'inscrit comme l'un des plus beaux exemplaires complets encore en mains privées.
Pour un exemplaire à la tête analogue acquis avant 1923, voir Goy, B., Tsogho. Les icônes du Bwiti, Paris, 2016, p. 135, n° 106.
Maintes fois publiée, cette figure de reliquaire s'inscrit comme l'un des plus beaux exemplaires complets encore en mains privées.
Pour un exemplaire à la tête analogue acquis avant 1923, voir Goy, B., Tsogho. Les icônes du Bwiti, Paris, 2016, p. 135, n° 106.