Agustín Cárdenas (1927-2001)
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Agustín Cárdenas (1927-2001)

Jaquamba

Details
Agustín Cárdenas (1927-2001)
Jaquamba
bois de doussié
236 x 35 x 33 cm.
Executé en 1958

Doussie wood
92 7⁄8 x 13 1⁄2 x 13 in.
Executed in 1958
Provenance
Edouard Glissant, La Martinique.
Inna et Boris Salomon, Paris (en 1963).
Puis par descendance.
Literature
J. Pierre, La sculpture de Cardenas, photographies de Martine Franck, Bruxelles, 1971, no. 63 (illustré, p. 114; dimensions erronnées).
Exhibited
Paris, Galerie Daniel Cordier, L'exposition internationale du surréalisme, décembre 1959-janvier 1960 (illustré).
Special notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.

Brought to you by

Antoine Lebouteiller
Antoine Lebouteiller Head of Department

Lot Essay

''Le travail du sculpteur vise, notamment dans les plus grands des ‘totems’ (Jaquamba, 1958), à dévorer la substance du bois jusqu’à en faire une sorte de Saint-Chapelle de la verticalité'' – José Pierre

''The sculptor's work aims, particularly in the largest of the 'totems' (Jaquamba, 1958), to devour the substance of the wood until it becomes a kind of Holy Chapel of verticality.'' – José Pierre



Pourtant fils de tailleur à Cuba, ce n’est pas le tissu qu’Agustín Cárdenas transforme mais le bois, la pierre et le bronze. Ses formes prennent des allures Arpiennes, ses lignes dépouillées s’apparentent à celles d’Henri Moore dans ses Reclining Figure et ses courbes entremêlées riment avec celles du Baiser de Brancusi. L’ossature et la musculature de ses bois s’élancent en de volumes inattendus, puis en de silhouettes fuselées, à l’image de ses Totems qui redessinent la carrure de son père. L’onctuosité et la pureté de ses marbres se détachent elles en de boucles audacieusement découpées, à l’instar de te de Vache qu’il expose pour la première fois en 1965 à la Galerie du Dragon à Paris.
La matière danse en spirales entre les mains créatives de l’artiste et s’éveille dans un monde de formes réinventées, empreintes de poésie. L’étiré, l’arrondis, le plein et le vide se renouvellent dans un univers organique et sensuel, abstrait et surréaliste – une abstraction que l’on repêche dans l’œuvre miroitante de Wilfredo Lam, dont il s’inspire, et un Surréalisme que l’on retrouve dans celle d’André Breton, qui l’invite à présenter ses Totems pour la première fois à Paris en 1956, à l’Etoile Scellée.
Cárdenas travaille avec un tableau de sujets hautement allégoriques, dans une alliance inépuisable d’ombre et de clarté, d’esprit et de chair, d’équilibre formel et d’utopie. Il ouvre sciemment les champs du lyrisme et du spirituel, conscient de ses origines africaines et latino-américaines. Et s’il incarne leurs symboliques à travers la sculpture, son extrême liberté l’en affranchit.

Despite being the son of a tailor in Cuba, it is not fabrics that Agustín Cárdenas transforms, but wood, stone and bronze. His shapes take on a quality similar to Jean Arp’s, his deliberately pared-down lines resemble those of Henri Moore in his Reclining Figure and his intertwined curves rhyme with those of Brancusi's The Kiss. The bone structure and muscularity of his woodwork produce unexpected volumes, along with streamlined silhouettes, like his Totems, which redesign the body of his father. The smoothness and purity of his marbles stand out in boldly cut loops, such as his Tête de Vache, which was first exhibited in 1965 at the Galerie du Dragon in Paris.
Materials dance in spirals through the artist's creative hands and awaken into a world of reinvented forms, imbued with poetry. The stretched, the rounded, the full and the empty are renewed in an organic and sensual universe, abstract and surrealist —an abstraction that can be found in the shimmering work of Wilfredo Lam, from whom he draws his inspiration, and a Surrealism that can be found in that of André Breton, who invited him to present his Totems for the first time in Paris in 1956, at the Etoile Scellée.
The work of Cárdenas sets forth highly allegorical subjects, in an inexhaustible alliance of shadow and light, spirit and flesh, formal balance and utopia. He consciously opens up the fields of lyricism and spirituality, aware of his Latino-American origins. And if he embodies their symbolism through sculpture, his extreme freedom frees him from it.

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