Lot Essay
Thibault a très probablement réalisé cette large vue des chutes de Tivoli après 1792, date de son retour en France, où il exposa ses paysages romains aux Salons de 1795 et 1796. Deux aquarelles, signées, représentant la villa d’Este à Tivoli, sont conservées au Musée des beaux-arts de Boston et datées 1793 (inv. 1982.448 ; inv.1982.449).
Les années romaines de Thibault (1786-1792) furent déterminantes dans l’œuvre de l’artiste, aussi bien comme peintre que comme architecte. Un noyau homogène de cent trente études est conservé au musée du Louvre (inv. 14228-14467; A. Ottani Cavina, ‘Jean-Thomas Thibault, paysages d’Italie (1786-1792)’, in De David à Delacroix. Du tableau au dessin, Actes des 11e rencontres internationales du Salon du Dessin, Mars 2016, p. 67-68 ) – esquisses au crayon, souvent aquarellées, parfois signées et datées et provenant de carnets démembrés (les feuilles sont numérotées) – documentent le voyage et les recherches stylistiques de Thibault durant son périple dans la campagne romaine.
Dans son article consacré à la production graphique des années romaines de l’artiste, A. Ottani Cavino inclut Thibault au cercle romain de David (op. cit., p. 66), et au genre associé du ‘paysage de raison’, où la représentation du paysage naturel est disciplinée, traduite en des formes géométriques pures et abstraites. Nourri des contacts de Thibault, lui-même architecte et scénographe, avec Charles Percier et Etienne-Louis Boullée, ce paysage des cascades de Tivoli véhicule une nouvelle projection des campagnes romaines, qui tranche avec la représentation romantique et sépulcrale diffusée par les gravures de Piranèse en Europe.
A son retour en France, Thibault prend part à de nombreux projets architecturaux comme celui de la décoration du château de Neuilly, celle du palais de l’Elysée ou au décor du Salon doré du château de Malmaison, s’inspirant des études réalisées durant la période romaine.
Les années romaines de Thibault (1786-1792) furent déterminantes dans l’œuvre de l’artiste, aussi bien comme peintre que comme architecte. Un noyau homogène de cent trente études est conservé au musée du Louvre (inv. 14228-14467; A. Ottani Cavina, ‘Jean-Thomas Thibault, paysages d’Italie (1786-1792)’, in De David à Delacroix. Du tableau au dessin, Actes des 11e rencontres internationales du Salon du Dessin, Mars 2016, p. 67-68 ) – esquisses au crayon, souvent aquarellées, parfois signées et datées et provenant de carnets démembrés (les feuilles sont numérotées) – documentent le voyage et les recherches stylistiques de Thibault durant son périple dans la campagne romaine.
Dans son article consacré à la production graphique des années romaines de l’artiste, A. Ottani Cavino inclut Thibault au cercle romain de David (op. cit., p. 66), et au genre associé du ‘paysage de raison’, où la représentation du paysage naturel est disciplinée, traduite en des formes géométriques pures et abstraites. Nourri des contacts de Thibault, lui-même architecte et scénographe, avec Charles Percier et Etienne-Louis Boullée, ce paysage des cascades de Tivoli véhicule une nouvelle projection des campagnes romaines, qui tranche avec la représentation romantique et sépulcrale diffusée par les gravures de Piranèse en Europe.
A son retour en France, Thibault prend part à de nombreux projets architecturaux comme celui de la décoration du château de Neuilly, celle du palais de l’Elysée ou au décor du Salon doré du château de Malmaison, s’inspirant des études réalisées durant la période romaine.