EUGÈNE-FRANÇOIS DE BLOCK (GRAMONT 1812-1893 ANVERS)
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EUGÈNE-FRANÇOIS DE BLOCK (GRAMONT 1812-1893 ANVERS)

Portrait de trois-quarts de Giuseppe Garibaldi (1807-1882)

Details
EUGÈNE-FRANÇOIS DE BLOCK (GRAMONT 1812-1893 ANVERS)
Portrait de trois-quarts de Giuseppe Garibaldi (1807-1882)
localisé, daté et signé 'Peint d'après nature / à Caprera, mars 1868 / Eug. de Block' (en bas, à gauche)
inscrit 'Sans prêtres la / fraternité des peuples / Sera possible - Avec les prêtres / jamais ! / Caprera, 25 Mars 1868 / G. Garibaldi' (en haut, à droite)
huile sur toile, dans son cadre d'origine
141 x 93,5 cm (55 1⁄2 x 36 3⁄4 in.)
Provenance
Commandé à Eugène-François de Block (1812-1893) par la société 'La libre pensée', Bruxelles, Belgique.
Collection particulière, Belgique.
Literature
J. Rousseau, 'Belgique - (Correspondance particulière) Bruxelles', Journal des Beaux-Arts et de la Littérature, 15 décembre 1867, neuvième année, 23, p. 187.
H. H. '(Correspondance particulière) Bruxelles', Journal des Beaux-Arts et de la Littérature, 15 juin 1868, dixième année, 11, p. 83-84.
L'Écho du Parlement Belge, 15 septembre 1868, 259 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
L'Écho du Parlement Belge, 6 octobre 1868, 277 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
Le Nouvelliste de Gand, 14 septembre 1868, 258 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
Les Nouvelles du Jour, 22 septembre 1868, 266 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
Le Précurseur, 20 octobre 1868, 294 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
L'Etoile belge, 8 août 1869, 220 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
Jjournal des Beaux-Arts et de la Littérature, 31 août 1869, 16 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
Chronique belge des arts et de la curiosité, 20 août 1869, 23 (selon l'article de 1931, op. cit. infra).
M. Battistini, 'Documenti italiani all'estero. Lettere inedite di G. Garibaldi', Giornale storico e letterario della Liguria, janvier-juin 1929, cinquième année, fasc. I-II, p. 47.
M. Battistini, 'Due ignorati ritratti di Mazzini e di Garibaldi nel Belgio', Giornale storico e letterario della Liguria, 1931, 2, pp. 311-324.
A. Estermann, Deutsche Roman-Zeitung (1864-1880 [-1925]), Berlin, 1995, VI, p. 56.
Exhibited
Bruxelles, Exposition générale des beaux-arts, 1868, n°291.
Gand, casino de Gand, XXVIIe Exposition nationale et triennale de Gand. Salon de 1868, n°220.
Bruxelles, Exposition triennale, 1869, n°226.
Special notice
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Further details
EUGÈNE-FRANÇOIS DE BLOCK, THREE-QUARTER LENGTH PORTRAIT OF GIUSEPPE GARIBALDI (1807-1882), OIL ON CANVAS, IN ITS ORIGINAL FRAME, LOCATED, SIGNED AND DATED

A central figure in the Italian Risorgimento along with Camillo Cavour (1810-1861), Victor-Emmanuel II (1820-1878) and Giuseppe Mazzini (1805-1872), whose military campaigns enabled the unification of Italy, Giuseppe Garibaldi (1807-1882) was also politically engaged in Latin America and Europe, earning him the sobriquet of ‘Hero of the two worlds’. His notoriety at the time is considerable, both within the Italian peninsula and internationally. He is particularly admired by the romantic writers of the time, such as George Sand (1804-1876) and Victor Hugo (1802-1885), who provide him with important media coverage.

It is within this context that the members of the Belgian society ‘La libre pensée’, commission from the painter Eugène-François de Block (1812-1893), a portrait, after life, of the hero of the Italian unification as a sign of their support of the Roman question (M. Battistini, 1929, op. cit., p. 47). In our painting, the general addresses the following message, inscribed on the top right, to his French speaking allies : ‘Without priests, a fraternity of the people will be possible. With the priests, never !’ (‘Sans prêtres la fraternité des peuples sera possible. Avec les prêtres, jamais !’).

In order to meet the demands of his patrons, the painter spent two months on the Sardinian island of Caprera, Garibaldi’s last home, to capture our model’s likeness (J. Rousseau, op. cit., p. 187). Shortly beforehand, the Belgian painter had executed in London a portrait of Giuseppe Mazzini, another key figure of the Italian independence movement.
These two portraits were subsequently exhibited together several times both in Brussels and in Gent. The press articles of the time are a testimony to the positive reaction, from both the public and the critics, that the paintings received upon their exhibition. The inscription received particular attention, with some commentators seeing the model’s very own handwriting: ‘The Garibaldian inscription, written in French and in the hero’s most beautiful handwriting, is conceived in these menacing terms […]’ (‘L’inscription garibaldienne, écrite tout au long en français, et de la plus belle écriture du héros, est conçue en ces termes menaçants […]’).

Nearly fourty years later, the historian Mario Battistini (1885-1953) dedicated several articles to these two portraits. Based on newspaper clippings, he retraced their history, claiming to have localized them in the meeting room of the Antwerp society of free thinkers. However, an inspection of these paintings reveals that there are several compositional discrepancies, and the lack of an inscription on Garibladi’s painting suggests, to him, that the pictures were overpainted. The rediscovery of our painting allows us to postulate that the portrait found by Battistini is a diluted copy of our picture.

Brought to you by

Pierre Etienne
Pierre Etienne International Director, Deputy Chairman of Christie's France, Old Master Paintings

Lot Essay

Personnage fondamental du Risorgimento italien avec Camillo Cavour (1810-1861), Victor-Emmanuel II (1820-1878) et Giuseppe Mazzini (1805-1872), dont le grand nombre de campagnes militaires ont permis l’unification de l’Italie, Giuseppe Garibaldi (1807-1882) s’est également engagé politiquement en Amérique du Sud et en Europe, lui valant le surnom de ‘Héros des Deux Mondes’. Sa notoriété à l’époque est alors considérable, tant dans les états de la péninsule italienne que sur la scène internationale. Les grands écrivains romantiques de l’époque – George Sand (1804-1876) ou Victor Hugo (1802-1885) – lui montrent leur admiration et il bénéficie d’une importante couverture médiatique.

C’est dans ce contexte que les membres de la société bruxelloise ‘La libre pensée’ commande au peintre Eugène-François de Block (1812-1893) un portrait d’après nature du héros de l’unification italienne en signe de soutien à la question romaine (M. Battistini, 1929, op. cit., p. 47). A ses amis francophones, le Général adresse le message retranscrit sur notre tableau, en haut à droite : ‘Sans prêtres la fraternité des peuples sera possible. Avec les prêtres, jamais !’.

Afin de satisfaire les exigences de ses commanditaires, l’artiste se rendit pendant deux mois sur l’île sarde de Caprera, ultime demeure de Garibaldi, pour peindre ses traits (J. Rousseau, op. cit., p. 187).
Peu avant, le peintre belge avait réalisé à Londres le portrait d’une autre figure de l’indépendance italienne, Giuseppe Mazzini.
Ces deux portraits sont ensuite exposés ensemble à plusieurs reprises en Belgique, à Bruxelles et à Gand. Les articles de presse de l’époque témoignent de l’engouement de la critique et du public à leur égard, et reconnaissent même l’inscription comme de la main de Garibaldi (L’Écho du Parlement Belge, 15 septembre 1868) : ‘L’inscription garibaldienne, écrite tout au long en français, et de la plus belle écriture du héros, est conçue en ces termes menaçants […]’.

Près de quarante ans plus tard, l’historien Mario Battistini (1885-1953) s’intéresse à ces deux portraits en leur consacrant plusieurs articles. Sur base des coupures de presse, il retrace leur historique et affirme les avoir localisés dans la salle de réunion de la Société des libres penseurs d’Anvers. Il constate cependant quelques différences de composition et l’absence d’inscription sur le portrait de Garibaldi, lui faisant penser à un repeint. La redécouverte de notre tableau laisse aujourd’hui supposer que le tableau retrouvé par Battistini est une copie édulcorée d'après notre tableau.

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