Lot Essay
Véritable curiosité, cette élégante table s’habille de somptueux panneaux d’ébène du XVIIe siècle présentés comme de vrais tableaux et parfaitement mis en valeur par le jeu subtil et discret des bronzes dorés. Conçue dans la grande tradition du XVIIIe siècle, elle est très certainement l’œuvre d’une collaboration entre un maître ébéniste et un grand marchand-mercier parisien de renom.
En effet, ce type de meuble répond probablement à la demande d’une clientèle avide de pouvoir posséder un meuble composé d’éléments anciens remis au goût du jour grâce à des marchands-merciers dont les principaux promoteurs de ce tout nouveau goût étaient Claude-François Julliot (1727-1794) et son fils Philippe François Julliot (1755-1835). En effet, en 1777 à la suite du décès de son épouse, l’inventaire et la vente du stock de Claude-François décrivent un mélange de meubles anciens de Boulle et de créations récentes. On y trouve aussi bien des meubles transformés au gré des besoins, que d’autres juxtaposant parties anciennes et parties modernes, voire des créations néoclassiques utilisant des bronzes surmoulés et parfois, des panneaux anciens. Cette dynastie, avant tout connue pour ses créations dans le goût de Boulle, est annonciatrice des marchands de meubles et de curiosités du XIXe siècle alors galvanisés par ce tout nouvel intérêt pour les « néo-styles » et notamment par ces codes esthétiques tout droit inspirés de la Renaissance.
Dérivée de l'art antique, l’iconographie de nos bas-reliefs avait été remise au goût du jour en sculpture par François Duquesnoy à Rome au XVIIe siècle et n’est pas sans nous évoquer les fameuses bacchanales en bas-reliefs réalisées un siècle plus tard par Clodion. Des ébénistes comme François-Ignace Papst ont également recomposé des meubles à partir de panneaux en ébène du XVIIe siècle (ce dernier propose ainsi à la Maison du Roi sous Louis XVIII un cabinet en ébène incluant des panneaux anciens (voir M. Caron, Du Palais au Musée. Le Garde-Meuble et l’invention du mobilier historique au XIXe siècle, Dijon, 2021, pp. 72-75).
En effet, ce type de meuble répond probablement à la demande d’une clientèle avide de pouvoir posséder un meuble composé d’éléments anciens remis au goût du jour grâce à des marchands-merciers dont les principaux promoteurs de ce tout nouveau goût étaient Claude-François Julliot (1727-1794) et son fils Philippe François Julliot (1755-1835). En effet, en 1777 à la suite du décès de son épouse, l’inventaire et la vente du stock de Claude-François décrivent un mélange de meubles anciens de Boulle et de créations récentes. On y trouve aussi bien des meubles transformés au gré des besoins, que d’autres juxtaposant parties anciennes et parties modernes, voire des créations néoclassiques utilisant des bronzes surmoulés et parfois, des panneaux anciens. Cette dynastie, avant tout connue pour ses créations dans le goût de Boulle, est annonciatrice des marchands de meubles et de curiosités du XIXe siècle alors galvanisés par ce tout nouvel intérêt pour les « néo-styles » et notamment par ces codes esthétiques tout droit inspirés de la Renaissance.
Dérivée de l'art antique, l’iconographie de nos bas-reliefs avait été remise au goût du jour en sculpture par François Duquesnoy à Rome au XVIIe siècle et n’est pas sans nous évoquer les fameuses bacchanales en bas-reliefs réalisées un siècle plus tard par Clodion. Des ébénistes comme François-Ignace Papst ont également recomposé des meubles à partir de panneaux en ébène du XVIIe siècle (ce dernier propose ainsi à la Maison du Roi sous Louis XVIII un cabinet en ébène incluant des panneaux anciens (voir M. Caron, Du Palais au Musée. Le Garde-Meuble et l’invention du mobilier historique au XIXe siècle, Dijon, 2021, pp. 72-75).