Lot Essay
Ce lustre imposant en bronze doré et cristal taillé est représentatif du style Empire : autour d’un balustre central sont deux rangées de bras de lumière, celui du bas surmonté d’une couronne ajourée à frise de putti conduisant un char, ornements de pégases et de palmettes. Bien que non attribué, est aujourd'hui conservé au sein du Mobilier National un lustre identique provenant probablement du fond Murat. C'est en effet dans les grands appartements du rez-de-chaussé dans l'ancien grand salon de réception générale du prince Murat du Palais de l'Elysée que se trouvait ce lustre en cristal de Bohême taillé en olives et perles à 24 lumières, d'après l'inventaire de 1809 (GML.7868).
Cette iconographie se retrouve fréquemment dans les lustres de l’époque de l’Empire et de la Restauration, livrés pour des salons de réception et d’apparat, à la fois dans les hôtels particuliers de la noblesse parisienne et dans les résidences impériales telles que Fontainebleau, Compiègne, les Trianons etc. Plusieurs exemplaires de lustres de même inspiration se trouvent dans la salle de bain de l’impératrice au château de Fontainebleau, avec un char de Cupidon comparable (F 112 C), dans le lustre livré par Claude Galle pour le salon doré de la Malmaison (MM 4047471), ou bien encore dans le lustre à trente-six lumières du salon de famille de l’empereur au Grand Trianon, avec une iconographie autour de la figure d’Apollon (1810). Il peut être rapproché dans son style aux œuvres livrées par Claude Galle, Antoine Ravrio ou Lucien-François Feuchère.
Ce type de lustre en bronze doré et cristal taillé se généralise sous l’Empire, notamment grâce à l’activité de la Manufacture impériale de cristaux de Mont-Cenis. Cette manufacture est l’héritière de la manufacture de cristaux de la reine, transférée de Sèvres au Creusot (Mont-Cenis) en 1787 mais dont la production est arrêtée sous la Révolution. En 1806, sous la direction de Ladoueppe du Fougerais, la cristallerie obtient l’appellation de « Manufacture de leurs Majestés Impériales et Royales » et produira une grande quantité de cristaux taillés dont beaucoup furent utilisés pour la fabrication de lustres. D’autres cristaux taillés provenaient également des manufactures de Bohême.
Notre lustre provient de la collection Piasecka Johnson, du nom de Barbara Piasecka, historienne de l’art polonaise émigrée aux États-Unis qui fut la conservatrice et l’épouse de l’héritier de la firme pharmaceutique Johnson & Johnson. À la suite de la mort de son époux, elle vend une partie de leur collection commune puis se retire à Monaco, d’où elle administra les restes de sa collection d’art et se consacra à des œuvres de charité en Pologne, à travers sa Fondation, créée en 1974.
Cette iconographie se retrouve fréquemment dans les lustres de l’époque de l’Empire et de la Restauration, livrés pour des salons de réception et d’apparat, à la fois dans les hôtels particuliers de la noblesse parisienne et dans les résidences impériales telles que Fontainebleau, Compiègne, les Trianons etc. Plusieurs exemplaires de lustres de même inspiration se trouvent dans la salle de bain de l’impératrice au château de Fontainebleau, avec un char de Cupidon comparable (F 112 C), dans le lustre livré par Claude Galle pour le salon doré de la Malmaison (MM 4047471), ou bien encore dans le lustre à trente-six lumières du salon de famille de l’empereur au Grand Trianon, avec une iconographie autour de la figure d’Apollon (1810). Il peut être rapproché dans son style aux œuvres livrées par Claude Galle, Antoine Ravrio ou Lucien-François Feuchère.
Ce type de lustre en bronze doré et cristal taillé se généralise sous l’Empire, notamment grâce à l’activité de la Manufacture impériale de cristaux de Mont-Cenis. Cette manufacture est l’héritière de la manufacture de cristaux de la reine, transférée de Sèvres au Creusot (Mont-Cenis) en 1787 mais dont la production est arrêtée sous la Révolution. En 1806, sous la direction de Ladoueppe du Fougerais, la cristallerie obtient l’appellation de « Manufacture de leurs Majestés Impériales et Royales » et produira une grande quantité de cristaux taillés dont beaucoup furent utilisés pour la fabrication de lustres. D’autres cristaux taillés provenaient également des manufactures de Bohême.
Notre lustre provient de la collection Piasecka Johnson, du nom de Barbara Piasecka, historienne de l’art polonaise émigrée aux États-Unis qui fut la conservatrice et l’épouse de l’héritier de la firme pharmaceutique Johnson & Johnson. À la suite de la mort de son époux, elle vend une partie de leur collection commune puis se retire à Monaco, d’où elle administra les restes de sa collection d’art et se consacra à des œuvres de charité en Pologne, à travers sa Fondation, créée en 1974.