Lot Essay
Fils d’un architecte-sculpteur, c’est sous l’égide de Joseph Parrocel (1646-1704) et de Adam Frans van der Meulen (1632-1690) que Martin des Gobelins (1663-1742) est formé à la peinture. L’héritage artistique de ses maîtres, et tout particulièrement du peintre flamand van der Meulen, est tangible dans notre tableau.
Martin des Gobelins reprend en effet une composition connue de van der Meulen, Le Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye et les jardins, vus de la rive droite de la Seine, aujourd’hui conservée au musée Carnavalet à Paris (no. inv. P1522). Cette toile date de la période de reconstruction de la grande terrasse et du grand parterre du château, soit entre le 1er mars 1664 et le 17 mars 1665. Le domaine apparaît à l’arrière-plan alors qu’aux premier et second plans se dressent les petits personnages au trait fin caractéristiques de van der Meulen que celui-ci puise dans sa spécialité, la peinture de bataille et de chasse.
Quelques années plus tard, van der Meulen retravaille cette composition à l’occasion d’une collaboration avec Charles Le Brun (1619-1690) pour le dessin du carton de la tapisserie dédiée au mois de mai parmi la série dite ‘des Mois ou des Maisons Royales’. Dans son Mémoire, Van der Meulen précise qu’il a réalisé pour ‘Saint-Germain : le Roy et la Reyne à cheval, et les dames à cheval’ (J. Guiffrey, ‘Le Mémoire de tout ce que François Van der Meulen a peint et dessigné pour le service de sa Majesté depuis le 1er avril 1664’, Nouvelles Archives de l’Art Français, Paris, 1883, p. 125). Le carton, aujourd’hui conservé au Mobilier National (no. inv. GOB 756), est daté de 1668. La même institution conserve également la tapisserie de la manufacture des Gobelins (no. inv. GMTT-108-005).
Nous y apercevons la terrasse et le grand parterre – cette fois rénovés – qui ferment l’horizon ainsi que le même groupe de personnages, au premier plan, que ceux apparaissant sur notre tableau : Louis XIV (1638-1715) se promène à cheval aux côtés de la reine, qui s’abrite sous un parasol tenu par un valet. Autour d’eux s’agitent trois autres valets et, sur la droite de la composition, un groupe de cavaliers les rejoint, au galop. La seule différence avec notre tableau est que la reine n’est plus protégée du soleil par une ombrelle.
Aujourd’hui détruit, nous retrouvons le Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye, lieu de naissance du roi Louis XIV, dans d’autres tableaux du XVIIe siècle. Parmi ceux-ci, nous tenons à mentionner la toile de Jean Baptiste Martin dit Martin des Batailles (1659-1735) qui reprend, dans une composition monumentale (300 x 227 cm.), le château et ses terrasses après les rénovations de 1664-1665 (Versailles, musée des châteaux de Versailles et de Trianon, no. inv. MV 763).
Martin des Gobelins reprend en effet une composition connue de van der Meulen, Le Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye et les jardins, vus de la rive droite de la Seine, aujourd’hui conservée au musée Carnavalet à Paris (no. inv. P1522). Cette toile date de la période de reconstruction de la grande terrasse et du grand parterre du château, soit entre le 1er mars 1664 et le 17 mars 1665. Le domaine apparaît à l’arrière-plan alors qu’aux premier et second plans se dressent les petits personnages au trait fin caractéristiques de van der Meulen que celui-ci puise dans sa spécialité, la peinture de bataille et de chasse.
Quelques années plus tard, van der Meulen retravaille cette composition à l’occasion d’une collaboration avec Charles Le Brun (1619-1690) pour le dessin du carton de la tapisserie dédiée au mois de mai parmi la série dite ‘des Mois ou des Maisons Royales’. Dans son Mémoire, Van der Meulen précise qu’il a réalisé pour ‘Saint-Germain : le Roy et la Reyne à cheval, et les dames à cheval’ (J. Guiffrey, ‘Le Mémoire de tout ce que François Van der Meulen a peint et dessigné pour le service de sa Majesté depuis le 1er avril 1664’, Nouvelles Archives de l’Art Français, Paris, 1883, p. 125). Le carton, aujourd’hui conservé au Mobilier National (no. inv. GOB 756), est daté de 1668. La même institution conserve également la tapisserie de la manufacture des Gobelins (no. inv. GMTT-108-005).
Nous y apercevons la terrasse et le grand parterre – cette fois rénovés – qui ferment l’horizon ainsi que le même groupe de personnages, au premier plan, que ceux apparaissant sur notre tableau : Louis XIV (1638-1715) se promène à cheval aux côtés de la reine, qui s’abrite sous un parasol tenu par un valet. Autour d’eux s’agitent trois autres valets et, sur la droite de la composition, un groupe de cavaliers les rejoint, au galop. La seule différence avec notre tableau est que la reine n’est plus protégée du soleil par une ombrelle.
Aujourd’hui détruit, nous retrouvons le Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye, lieu de naissance du roi Louis XIV, dans d’autres tableaux du XVIIe siècle. Parmi ceux-ci, nous tenons à mentionner la toile de Jean Baptiste Martin dit Martin des Batailles (1659-1735) qui reprend, dans une composition monumentale (300 x 227 cm.), le château et ses terrasses après les rénovations de 1664-1665 (Versailles, musée des châteaux de Versailles et de Trianon, no. inv. MV 763).