.jpg?w=1)
.jpg?w=1)
Natif du Nord-Est de la France, Jean Goulden abandonne une carrière de médecin à la fin de la Première Guerre mondiale pour se consacrer à la création d’objets, selon les techniques de l’émail cloisonné et champlevé. Artiste autodidacte, il installe son premier atelier à Paris dans le quartier de Montparnasse. Il y rencontre Paul Jouve, François-Louis Schmied et Jean Dunand, avec qui il exposera dès 1921 à la galerie Georges Petit. Il y présente autant des objets, tels que des coffrets, des coupes ou des horloges, que des plaques aux émaux champlevés. Sur ces dernières, les paysages sont à l’honneur, comme la série des quatre saisons, en partie conservée aux Musée des Beaux-Arts de Reims.La plaque, présentée ici, fut conçue à la fin des années 1920, à un moment où Jean Goulden s’isole de la scène artistique parisienne et s’installe à Reims pour retrouver les paysages de son enfance. Ses créations seront marquées par ces derniers : de vastes plaines champenoises soulignées par des coteaux à vignoble surplombés par un moulin. Ce moulin est la propriété de sa famille depuis 1904 et deviendra celle de la Maison Heidsieck Monopole, dans laquelle le père de Jean Goulden, Ernest Goulden, obtint la direction à la suite du mariage de son frère avec Anna Elisabeth Heidsieck. Cette affinité explique que le propriétaire initial de la plaque était le chargé de relations publiques de Heidsieck Monopole, Henri Visser. Elle resta jusqu’à ce jour la propriété de ses descendants.La silhouette du moulin, symbole d’une proximité infaillible entre la maison de Champagne et la famille Goulden, domine une composition puissante et audacieuse. Émailleur talentueux, Goulden, vient structurer l’espace à l’aide des cloisons de métal précieux et de poudre d’émail, donnant à voir des formes géométriques dans un mélange savant de vives couleurs. Avec son esthétique épurée, la plaque démontre toute la virtuosité et la préciosité du travail de Goulden, réinventant la technique de l’émail. Témoin de son histoire, l’œuvre annonce son goût certain pour l’abstraction et le cubisme.Postérieurement, les motifs de cette plaque seront notamment repris par Dominique Bony-Bogros dans un vitrail conservé aux Beaux-Arts de Reims, à la demande de Jean Goulden.Born in the North-East of France, Jean Goulden abandoned his career as a doctor at the end of the First World War to devote himself to the creation of objects, according to the techniques of cloisonné and champlevé enamel. A self-taught artist, he set up his first Parisian workshop in the Montparnasse district. There, he met Paul Jouve, François-Louis Schmied and Jean Dunand, with whom he exhibited from 1921 at the Georges Petit gallery. He presented objects such as boxes, cups and clocks, as well as plates with champlevé enamel. On the latter, landscapes were in the spotlight, like his four seasons series, partly preserved at the Musée des Beaux-Arts in Reims.The plaque, presented here, was conceived at the end of the 1920s, at a time when Jean Goulden isolated himself from the Parisian art scene and settled in Reims to rediscover the landscapes of his childhood. His creations were marked by the latter: vast plains of the Champagne region underlined by vineyard slopes overhung by a mill. This mill was owned by his family since 1904 and became the property of the Maison Heidsieck Monopole, in which Jean Goulden's father, Ernest Goulden, obtained the management following the marriage of his brother to Anna Elisabeth Heidsieck. This affinity explains why the initial owner of the plaque was the public relations officer of Heidsieck Monopole, Henri Visser.It has remained the property of his descendants to this day.The silhouette of the mill, a symbol of the unfailing closeness between the Champagne house and the Goulden family, dominates a powerful and bold composition. Goulden, a talented enameller, structures the space with partitions of precious metal and enamel powder, showing geometric shapes in a clever mix of bright colours. With its refined aesthetic, the plate demonstrates all the virtuosity and preciousness of Goulden's work, reinventing the enamel technique. The work is a testament to his history and announces his taste for abstraction and cubism.Later, the motifs of this plate were taken up by Dominique Bony-Bogros in a stained glass window, kept at the Beaux-Arts de Reims, at the request of Jean Goulden.
JEAN GOULDEN (1878-1946)
Plaque 'Vendanges, Verzenay', vers 1930
Details
JEAN GOULDEN (1878-1946)
Plaque 'Vendanges, Verzenay', vers 1930
Cuivre doré partiellement émaillé, laiton et okoumé / partially gilt and enamelled copper, brass and okoume
Avec cadre : 43 x 33,5 x 1 cm / with frame : 16 7/8 x 13 3/8 x 3/8 in
Signée JEAN GOULDEN en bas en gauche et numérotée CLXXXIII en bas à gauche sous le cadre
Plaque 'Vendanges, Verzenay', vers 1930
Cuivre doré partiellement émaillé, laiton et okoumé / partially gilt and enamelled copper, brass and okoume
Avec cadre : 43 x 33,5 x 1 cm / with frame : 16 7/8 x 13 3/8 x 3/8 in
Signée JEAN GOULDEN en bas en gauche et numérotée CLXXXIII en bas à gauche sous le cadre
Provenance
Maison Heidsieck Monopole, via Jean Goulden, membre du conseil d'administration.
Collection Henri Visser, offerte par cette dernière pour laquelle il est chargé des relations publiques, puis dans la famille par descendance.
Collection Henri Visser, offerte par cette dernière pour laquelle il est chargé des relations publiques, puis dans la famille par descendance.
Literature
Pour un modèle comparable :
B. Goulden, Jean Goulden, éditions du Regard, Paris, 1989, p. 114, n. XCIII.
B. Goulden, Jean Goulden, éditions du Regard, Paris, 1989, p. 114, n. XCIII.
Brought to you by

Flavien Gaillard
Head of Design, Europe