Lot Essay
Bartholomäus Zeitblom (1455/1460-1518/1522), peintre de la Renaissance allemande, est l’un des plus célèbres maîtres de l’école d’Ulm de la fin du XVe siècle. Sa peinture, initialement liée au gothique tardif, s’ouvre au cours de sa vie aux influences flamandes et humanistes italiennes.
Ce fragment élégant, représentant le Saint-Esprit et la Vierge lors de l’Annonciation, provient du revers du retable de l’église de l’Assomption à Bingen dans le sud-ouest de l’Allemagne. Aujourd’hui connu en allemand sous le nom du "Bingener Altar", cette œuvre célèbre comprend au centre cinq sculptures façonnées par Niklaus Weckmann (actif vers 1481-1526) et deux volets peints par Zeitblom, composés chacun d’un panneau recto et d’un panneau verso. Les parties du retable datent d'environ 1503-1505, mais l’ensemble est démonté lorsque la famille Hohenzollern-Sigmaringen achète en 1787 le domaine seigneurial de la ville et décide de moderniser l’église. Les tableaux de Zeitblom sont fragmentés en 1845 ; le volet gauche, d’où vient le tableau ci-présent, est perdu, et le volet droit est conservé. A la fin du XIXe siècle, les parties demeurant dans l’église sont reconstituées pour créer une nouvelle version du retable original. Aujourd’hui le recto et le verso du volet droit du XVIe siècle forment les deux ailes du retable restauré. Heureusement, notre tableau ne reste pas longtemps égaré ; en 1894, l’expert Max Bach (1841-1914) l’aperçoit chez Friedrich Geiger (1840-1930), collectionneur de la région d’Ulm, et réalise grâce au brocart spécifique qu’il s’agit d’un fragment de ce retable.
Ce fragment élégant, représentant le Saint-Esprit et la Vierge lors de l’Annonciation, provient du revers du retable de l’église de l’Assomption à Bingen dans le sud-ouest de l’Allemagne. Aujourd’hui connu en allemand sous le nom du "Bingener Altar", cette œuvre célèbre comprend au centre cinq sculptures façonnées par Niklaus Weckmann (actif vers 1481-1526) et deux volets peints par Zeitblom, composés chacun d’un panneau recto et d’un panneau verso. Les parties du retable datent d'environ 1503-1505, mais l’ensemble est démonté lorsque la famille Hohenzollern-Sigmaringen achète en 1787 le domaine seigneurial de la ville et décide de moderniser l’église. Les tableaux de Zeitblom sont fragmentés en 1845 ; le volet gauche, d’où vient le tableau ci-présent, est perdu, et le volet droit est conservé. A la fin du XIXe siècle, les parties demeurant dans l’église sont reconstituées pour créer une nouvelle version du retable original. Aujourd’hui le recto et le verso du volet droit du XVIe siècle forment les deux ailes du retable restauré. Heureusement, notre tableau ne reste pas longtemps égaré ; en 1894, l’expert Max Bach (1841-1914) l’aperçoit chez Friedrich Geiger (1840-1930), collectionneur de la région d’Ulm, et réalise grâce au brocart spécifique qu’il s’agit d’un fragment de ce retable.