JACQUES VIGOUREUX DUPLESSIS (PARIS 1680-1732)
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JACQUES VIGOUREUX DUPLESSIS (PARIS 1680-1732)

Portrait d'un dignitaire chinois

Details
JACQUES VIGOUREUX DUPLESSIS (PARIS 1680-1732)
Portrait d'un dignitaire chinois
huile sur toile
95,5 x 73,7 cm. (37 1/2 x 29 in.)
Provenance
Collection particulière européenne.
Special notice
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Further details
JACQUES VIGOUREUX DUPLESSIS, PORTRAIT OF A CHINESE DIGNITARY, OIL ON CANVAS

The main character in this exotic portrait, with his European features and oriental costume, remains an enigma. Holding a Chinese fan in his hand, he is being watched by a mischievous figure hiding behind a sumptuous curtain. It is tempting to suggest that he is a European dignitary in China or someone who had travelled in Asia. However, what he wears are not true examples of Chinese or Siamese clothing, but an imaginary outfit designed with an oriental flavour. It is possible that the artist was inspired for this costume by those worn by the emperor in the famous tapestry set L'Histoire de l'Empereur de Chine (Musée du Louvre, Paris, inv. nos. OAR 106-109), woven by the Manufacture de Beauvais from designs by Guy-Louis Vernansal (1648-1729), Jean-Baptiste Belin de Fontenay (1653-1715) and Jean-Baptiste Monnoyer (1636-1699). The ensemble consists of nine tapestries, including one entitled L'Audience du prince in which the emperor wears a hat almost identical to the one shown here. This fictitious aspect of the portrait suggests another possibility for the central sitter, could he be an actor playing the role of a Chinese gentleman?

Jacques Vigoureux Duplessis (1680-1732) was an artist closely associated with the theatre: he painted theatre sets for the Royal Academy of Music in Paris and for the Théâtre de la Monnaie in Brussels. It is therefore not impossible to imagine that this painting, whose theatrical aspect is indisputable, might be linked to the new interest in Chinese subjects shown by French playwrights at the beginning of the eighteenth century – an interest that informed plays such as the opera-ballet La Mascarade du roi de la Chine by Anne Danican-Philidor (1681-1728), Arlequin invisible chez le roi de Chine by Jean Claude Gillier (1667-1737) and the comic opera La Princesse de la Chine by Gillier and Alain-René Lesage (1668-1747). As in Duplessis's painting, these works do not attempt to represent the Orient realistically, but merely create an exotic world for an audience that had grown tired of traditional theatrical subjects. Another interesting detail is that portrait painting plays an important role in La Princesse de la Chine, which tells the story of a beautiful Chinese princess who tests the princes who wish to become her husband: if they do not succeed, they are put to death. However, before cutting off their heads, her father, the emperor, asks to have their portrait painted.

Brought to you by

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

Le personnage principal de ce portrait exotique, avec ses traits européens et son costume oriental, reste une énigme. Tenant un éventail chinois dans la main, il est espionné par un personnage espiègle qui se cache derrière une somptueuse tenture. Nous pourrions être tentés de dire qu’il s’agit d’un dignitaire européen en Chine ou de quelqu’un qui a voyagé en Asie. Ses vêtements ne sont cependant ni de véritables habits chinois ou siamois mais bien un accoutrement imaginaire pensé dans un goût oriental. Il est possible que l’artiste s’inspire pour ce costume de ceux portés par l’empereur dans la célèbre tenture L’Histoire de l’Empereur de Chine (musée du Louvre, Paris, nos. inv. OAR 106-109), tissée par la manufacture de Beauvais d’après les dessins de Guy-Louis Vernansal (1648-1729), Jean-Baptiste Belin de Fontenay (1653-1715) et Jean-Baptiste Monnoyer (1636-1699). L’ensemble est constitué de neuf tapisseries, dont une intitulée L’Audience du prince qui représente l’empereur coiffé d’un chapeau presque identique à celui ci-présent. Ce côté fictif du portrait nous suggère une autre possibilité en ce qui concerne l’identification de l’homme central : pourrait-il être un comédien jouant le rôle d’un Chinois ?

Jacques Vigoureux Duplessis (1680-1732) est un artiste étroitement lié au théâtre : il a peint des décors de théâtre pour l'Académie royale de Musique de Paris et pour le théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Nous pouvons dès lors imaginer que ce tableau, dont l’aspect théâtral est indiscutable, est lié au nouvel intérêt porté aux sujets chinois par les dramaturges français au début du XVIIIe siècle – intérêt que l’on retrouve derrière des pièces telles que l’opéra-ballet La Mascarade du roi de la Chine d’Anne Danican-Philidor (1681-1728), Arlequin invisible chez le roi de Chine de Jean Claude Gillier (1667-1737) et l’opéra-comique La Princesse de la Chine de Gillier et Alain-René Lesage (1668-1747). Tout comme dans le tableau de Duplessis, ces œuvres ne s’efforcent pas à représenter l’Orient avec réalisme, ils se contentent de créer un monde exotique pour un public qui se lasse des sujets théâtraux traditionnels. Autre détail intéressant, la peinture de portrait joue un rôle important dans La Princesse de la Chine, qui raconte l’histoire d’une belle princesse chinoise qui met à l’épreuve les princes qui désirent devenir son époux : s’ils ne réussissent pas, ceux-ci sont mis à mort. Cependant, avant de leur trancher la tête son père, l’empereur demande à faire leur portrait .

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