ATTRIBUÉ À MARIA FELICE TIBALDI (1707-1770)
ATTRIBUÉ À MARIA FELICE TIBALDI (1707-1770)
ATTRIBUÉ À MARIA FELICE TIBALDI (1707-1770)
2 More
Ancienne collection de Jules Strauss
ATTRIBUÉ À MARIA FELICE TIBALDI (1707-1770)

Le triomphe d'Arlequin

Details
ATTRIBUÉ À MARIA FELICE TIBALDI (1707-1770)
Le triomphe d'Arlequin
huile sur toile
26,2 x 50,6 cm. (10 1/3 x 19 7/8 in.)
Provenance
Collection de Jules Strauss (1861-1943) ; puis par descendance à sa fille, Francoise Hélène Juliette Sorbac (1900-1986) ; puis par descendance à l'actuel propriétaire.
Further details
ATTRIBUTED TO MARIA FELICE TIBALDI, THE TRIUMPH OF HARLEQUIN, OIL ON CANVAS

This joyfully colourful company grouped around a fairy-tale float brings together various figures in Harlequin garb. A couple of lovers who sit atop the float, their exaggerated gestures very much in keeping with the aesthetics of the Comedia dell'Arte, are particularly prominent in this matrimonial procession. The main figure of Harlequin in this composition is borrowed from a painting by Watteau (1684-1721) known from the engraving by Charles-Nicolas Cochin (1715-1790), Pour garder l'honneur d'une belle (British Museum, London, inv. no. 1838,0526.1.83), while the chariot itself recalls an engraving of 1735 by Jean-Baptiste Marie Pierre (1714-1789), the Mascarade chinoise (Metropolitan museum of Art, New York, inv. no. 53.600.4449).

With its frieze of harlequins, the composition of the present painting is similar to a one by Pierre Subleyras (1699-1749) from the collection of Cardinal Valenti-Gonzaga (1690-1756), which was sold in 2001 (anonymous sale, Christie's London, 2 November 2001, lot 101). This latter, more densely populated and decorated with greater theatricality, was perhaps a intended as a design for an interior decoration. The idea of composition was taken up by his wife, Maria Felice Tibaldi (1707-1770), in a painting of similar format and composition to the present work kept in the Musée des Augustins (Toulouse, no. inv. 55 1 1). The hemispherical format of the Toulouse painting leaves no doubt as to its purpose: it is the design for a fan, believed to have been intended for the Spanish queen, Elisabeth Farnese (1692-1766). An actual fan based on this composition is now in the Victoria and Albert Museum in London (inv. no. T.153-1920).

Maria Tibaldi was a brilliant miniaturist who, like her husband, was a member of the Academy of St. Luke in Rome from 1742. She was only the second woman to join the Academy after Rosalba Carriera (1673-1757). Her interpretation of Pierre Subleyras' painting seems to have been well received. It is believed that several fans were constructed after it, that the composition was repeated by the artist herself and that it inspired others. Indeed, a painting by Hubert Robert (1733-1808), once attributed to Watteau (present location unknown) repeats the composition imagined by Maria Subleyras in a walled park (see M. Roland Michel, 'Notes on a Painting by Hubert Robert Formerly Attributed to Watteau', The Burlington Magazine, November 1960, 102, 962, pp.ii-iii).

Brought to you by

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Associate Specialist

Lot Essay

Cette joyeuse compagnie bariolée organisée autour d’un char féérique regroupe différentes figures en tenue d’Arlequin. Un couple d’amants au sommet du char, aux gestuelles exagérées bien fidèles à l’esthétique de la Comedia dell’Arte, est particulièrement mis en avant dans ce cortège matrimonial. L’Arlequin principal de la composition emprunte sa pose à une peinture de Watteau (1684-1721) connue par la gravure de Charles-Nicolas Cochin (1715-1790), Pour garder l’honneur d’une belle (British Museum, Londres, no. inv. 1838,0526.1.83) tandis que le char lui-même rappelle une gravure de 1735 par Jean-Baptiste Marie Pierre (1714-1789), Mascarade chinoise (Metropolitan museum of Art, New York, no. inv. 53.600.4449).

La composition entière de notre peinture avec cette frise d’Arlequins se rapproche quant à elle d’un tableau de Pierre Subleyras (1699-1749) provenant de la collection du cardinal Valenti-Gonzaga (1690-1756), et passé en vente en 2001 (vente anonyme, Christie’s Londres, 2 novembre 2001, lot 101). Davantage chargé et dans un décor évoquant plus significativement le théâtre, le tableau de Pierre Subleyras était peut-être un projet pour un décor de boiserie. Il a été repris avec des variantes par sa femme, Maria Felice Tibaldi (1707-1770), dans une peinture de même composition et même format que celle que nous présentons aujourd’hui, conservée au musée des Augustins (Toulouse, no. inv. 55 1 1). Le format hémisphérique de la peinture de Maria Subleyras de Toulouse ne laisse aucun doute quant à sa destination, il s'agit d'un projet d’éventail que l’on pensait destiné à la reine d’Espagne, Élisabeth Farnèse (1692-1766). Un modèle d’éventail achevé d’après cette composition est aujourd’hui conservé au Victoria and Albert Museum de Londres (no. inv. T.153-1920).

Maria Tibaldi était une peintre miniaturiste brillante qui fut, comme son mari, pensionnaire de l’Académie de Saint-Luc à Rome à partir de 1742. Elle est d’ailleurs la seconde femme à intégrer l’assemblée après Rosalba Carriera (1673-1757). Son interprétation du tableau de Pierre Subleyras semble avoir connu une heureuse réception. On considère que plusieurs modèles d’éventails s’en sont inspirés, que la composition fut répétée par l’artiste elle-même et qu’elle en inspira d’autres. Une peinture de Hubert Robert (1733-1808), autrefois donnée à Watteau (localisation actuelle inconnue) reprend en effet la composition imaginée par Maria Subleyras dans un parc clos (voir M. Roland Michel, 'Notes on a Painting by Hubert Robert Formerly Attributed to Watteau', The Burlington Magazine, novembre 1960, 102, 962, pp. ii-iii).

More from Maîtres Anciens : Peintures - Sculptures

View All
View All