Agnes Martin (1912-2004)
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On a Clear Day

Details
Agnes Martin (1912-2004)
On a Clear Day
chaque: signé et numéroté '9⁄50 a. Martin' (dans la marge inférieure)
portfolio de trente sérigraphies en gris sur papier chiffon japonais
chaque image: 21.6 x 21.6 cm.
chaque feuille: 38.1 x 38.1 cm.
Réalisée en 1973, cette œuvre porte le numéro neuf d'une édition de cinquante exemplaires (il existe également pour cet ensemble quatorze épreuves d'artiste). Publié par Parasol Press, New York.

each: signed and numbered '9⁄50 a.martin' (in the lower margin)
portfolio of thirty silkscreen prints in grey on Japanese rag paper
each image: 8 ½ x 8 ½ in.
each sheet: 12 x 12 in.
Executed in 1973, this work is number nine from an edition of fifty (there were also fourteen artist’s proof sets). Published by Parasol Press, New York.
Provenance
Pace Prints, New York
Acquis auprès de celle-ci en 1997
Literature
Agnes Martin, Catalogue raisonné en ligne, Cahiers d'Art Institute, No. 1972.001 (illustré en couleurs).
Exhibited
Vienne, Winter Palace & 21er Haus des Belvedere, Love Story, Anne & Wolfgang Titze Collection, juin-octobre 2014 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition pp. 196-197).

Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

Œuvre charnière dans le travail d’Agnes Martin, On a Clear Day (1973) est une série de trente estampes. Chacune d’entre elle est une variation différente d’une grille gris foncé, imprimée sur du papier chiffon japonais neutre. Il s’agit de l’unique portfolio d’estampes grand format que Martin ait jamais réalisé. C’est aussi le seul ensemble d’œuvres produites pendant la période d’inactivité et d’isolement que l’artiste s’est imposée entre 1967 et 1973.

Après dix ans de succès à New York, Martin quitte en effet soudainement la ville pour parcourir pendant dix-huit mois le Canada et l’Amérique en camping-car. En 1968, elle s’installe au Nouveau-Mexique, où elle a passé ses années d’études. Elle y construit sa propre maison sur un terrain désertique de vingt hectares et vit seule, loin du confort moderne. À l’écart du bruit et de l’agitation de Manhattan, l’artiste cherche à s’ouvrir l’esprit.

En 1971, Martin commence à réapparaître. Elle est approchée par le conservateur Douglas Crimp, qui organise cette année-là la première exposition institutionnelle en son honneur à la School of Visual Arts de New York. Elle est également invitée en Allemagne par l’artiste Luitpold Domberger pour créer une série d’estampes. Attirée par la netteté et la précision du processus de sérigraphie, Martin accepte sa proposition.

Partageant son titre avec une peinture de 1964, On a Clear Day marque l’aube d’une nouvelle phase dans la pratique de la plasticienne. Son exploration rigoureuse de la grille ainsi que sa structure sérielle donnent le ton de son retour à la peinture l’année suivante. Comme son nom l’indique, cette œuvre a apporté à Martin la clarté qu’elle recherchait. « Ces gravures expriment l’innocence de l’esprit », écrit-elle dans un texte accompagnant la série. « Si vous pouvez, en les observant, garder votre esprit aussi vide et tranquille qu’elles le sont, et en même temps convoquer vos sentiments, vous accèderez intimement à votre pleine réponse à ces œuvres ».

Des exemples de l’édition de cinquante œuvres sont conservés dans des institutions telles que le Museum of Modern Art, New York ; la Tate Gallery, Londres ; le Los Angeles County Museum of Art ; la National Gallery of Art, Washington D.C. ; la National Gallery of Canada, Ottawa ; le Smith College Museum of Art, Massachusetts ; et le Walker Art Center, Minneapolis. Une étude pour le portfolio datant de 1972 est exposée au musée d’Art Moderne de San Francisco.


A pivotal work in Agnes Martin’s practice, On a Clear Day (1973) is a suite of thirty prints. Each is a different variation of a dark grey grid, printed on neutral Japanese rag paper. It is the only major print portfolio that Martin ever made, and the only body of work produced during a period of self-imposed inactivity and isolation between 1967 and 1973.

After ten years of success in New York, Martin’s departure from the city was swift and sudden. She spent eighteen months travelling around Canada and America in a camper van. In 1968 she settled in New Mexico, where she had spent her student days. There she built her own house on a fifty-acre desert plot, and lived alone without modern conveniences. Away from the noise and bustle of Manhattan, she sought to clear her mind.

In 1971 Martin began to re-emerge. She was approached by the curator Douglas Crimp, who organised her first solo institutional exhibition at the School of Visual Arts, New York that year. She was also invited to Germany by the artist Luitpold Domberger to create a set of prints. Drawn to the sharpness and precision of the silkscreen process, she agreed.

Sharing its title with a painting of 1964, On a Clear Day marked the dawn of a new phase in Martin’s practice. Its rigorous exploration of the grid, as well as its serial structure, set the tone for her return to painting the following year. As its name suggests, it brought her the clarity she had been seeking.” These prints express innocence of mind,” she wrote in a draft statement to accompany the series. “If you can go with them and hold your mind as empty and tranquil as they are and recognise your feelings at the same time you will realise your full response to this work.”

Examples from the edition of fifty are held in institutions including the Museum of Modern Art, New York; Tate, London; the Los Angeles County Museum of Art; the National Gallery of Art, Washington D. C.; the National Gallery of Canada, Ottawa; Smith College Museum of Art, Massachusetts; and the Walker Art Center, Minneapolis. A study for the portfolio from 1972 is held in the San Francisco Museum of Modern Art.

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