Lot Essay
Notre commode est une réplique quasi identique d’une version datée du début de l’époque Louis XV, vers 1730, attribuée au Maître aux Pagodes. Cette dernière fut vendue chez Christie's, Monaco, le 1er juillet 1995, lot 198, puis chez Sotheby’s, Paris, le 14 Septembre 2017, lot 68, et est illustrée dans A. Pradère, « Le Maître aux pagodes, un ébéniste mystérieux », in L'Estampille L'Objet d'Art, mars 1992, n. 256, p. 25, fig. 5, p. 28 et p. 41, fig. 14. Seul diffère le tablier de notre commode d’une forme légèrement différente et à la coquille plus imposante, ainsi que le dessus de marbre.
Les ébénistes de l’époque Régence et du début de l’époque Louis XV demeurent difficiles à identifier du fait de la rareté des estampilles sur cette période. La plupart des productions prestigieuses étaient attribuées à Charles Cressent. Les recherches récentes ont permis de mettre en lumière les noms de Gaudreaus, Doirat ou encore le mystérieux Maître aux Pagodes dont la période d’activité est datable entre 1730 et 1745. Les ouvrages de ce dernier avaient d’ailleurs été attribués pour la plupart à Cressent (A. Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, pp. 124-127). Cependant, des différences notables ont été décelées entre les deux corpus. En effet, le Maître aux Pagodes réalisait souvent des marqueteries à décor de frisages en croisillons et pointes de diamants comme cela a été reproduit sur notre commode et sur la version originale, tandis que Cressent optait plutôt pour des placages unis. De même pour les bronzes, bien que le répertoire iconographique des deux ébénistes soit très proche avec un goût prononcé pour les chinoiseries (pagodes, coquilles, dragons, têtes de barbus), ceux du Maître aux Pagode sont plus tourmentés, avec quelques spécificités récurrentes, notamment la présence d’une pagode sur le tiroir supérieur de certaines commodes. De même sur notre commode, bien que les bronzes soient datés de la fin du XIXe siècle, ils sont similaires à ceux de l’original. S’y retrouvent des mascarons pour les entrées de serrure, des chutes en masques de tritons, des poignées en arbalètes très caractéristiques de son œuvre et des pieds en griffe. Bien que l’attribution à l’atelier des Fils de Boulle ait été avancée concernant la production du Maître aux Pagodes, cette hypothèse n’a pas encore été confirmée avec certitude.
Les ébénistes de l’époque Régence et du début de l’époque Louis XV demeurent difficiles à identifier du fait de la rareté des estampilles sur cette période. La plupart des productions prestigieuses étaient attribuées à Charles Cressent. Les recherches récentes ont permis de mettre en lumière les noms de Gaudreaus, Doirat ou encore le mystérieux Maître aux Pagodes dont la période d’activité est datable entre 1730 et 1745. Les ouvrages de ce dernier avaient d’ailleurs été attribués pour la plupart à Cressent (A. Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, pp. 124-127). Cependant, des différences notables ont été décelées entre les deux corpus. En effet, le Maître aux Pagodes réalisait souvent des marqueteries à décor de frisages en croisillons et pointes de diamants comme cela a été reproduit sur notre commode et sur la version originale, tandis que Cressent optait plutôt pour des placages unis. De même pour les bronzes, bien que le répertoire iconographique des deux ébénistes soit très proche avec un goût prononcé pour les chinoiseries (pagodes, coquilles, dragons, têtes de barbus), ceux du Maître aux Pagode sont plus tourmentés, avec quelques spécificités récurrentes, notamment la présence d’une pagode sur le tiroir supérieur de certaines commodes. De même sur notre commode, bien que les bronzes soient datés de la fin du XIXe siècle, ils sont similaires à ceux de l’original. S’y retrouvent des mascarons pour les entrées de serrure, des chutes en masques de tritons, des poignées en arbalètes très caractéristiques de son œuvre et des pieds en griffe. Bien que l’attribution à l’atelier des Fils de Boulle ait été avancée concernant la production du Maître aux Pagodes, cette hypothèse n’a pas encore été confirmée avec certitude.