Lot Essay
DAVID BERLINER
in Baga. Mémoires religieuses, 2013, p. 108
Les statuettes à tête de Dimba font partie des créations les plus remarquables mais aussi les plus énigmatiques de l'art baga. On ne peut actuellement en préciser l'origine, seulement établir une zone de diffusion dans les régions Bulongic, Pokur et Baga sitem. D’une hauteur variant de 34 à 76 cm, ces sculptures de bois allient le corps d’un homme ou d'une femme à la tête de Dimba.
En pays Sitem, ces statuettes portaient le nom de kerena (terenka au singulier). Chez les Pokur, ces statuettes portaient le nom de kenga. Elles étaient, semble-t-il, liées à la divination et à la communication avec les défunts de la famille. Intervenant dans le cadre personnel des lignages, on leur adressait des sacrifices dans les maisons sacrées. Enfin, en pays Bulongic, ces objets ont été reconnus comme faisant partie des élékél, des maisons sacrées. Chaque famille avait un ou plusieurs mentshinkal (tenshinkal au singulier), intimement liés au pouvoir des vieux hommes et devant lesquels l’on peut supposer que le doyen du patrilignage effectuait des jets de kola divinatoires et des sacrifices.
Dimba-headed statuettes are among the most remarkable but also the most enigmatic creations of Baga art. It is currently impossible to pinpoint their origins, only to establish an area of diffusion in the Bulongic, Pokur and Baga sitem regions. Ranging in height from 34 to 76 cm, these wooden sculptures combine the body of a man or woman with the head of a Dimba.
In Sitem country, these statuettes were known as kerena (terenka in the singular). Among the Pokur, these statuettes were called kenga. They were apparently linked to divination and communication with the deceased members of the family. They were used in the personal context of lineages, and sacrifices were made to them in sacred houses. Finally, in Bulongic country, these objects were recognised as forming part of the elekél, the sacred houses. Each family had one or more mentshinkal (tenshinkal in the singular), closely linked to the power of the old men and before which we can assume that the eldest of the patrilineage performed divinatory kola throwing and sacrifices.
in Baga. Mémoires religieuses, 2013, p. 108
Les statuettes à tête de Dimba font partie des créations les plus remarquables mais aussi les plus énigmatiques de l'art baga. On ne peut actuellement en préciser l'origine, seulement établir une zone de diffusion dans les régions Bulongic, Pokur et Baga sitem. D’une hauteur variant de 34 à 76 cm, ces sculptures de bois allient le corps d’un homme ou d'une femme à la tête de Dimba.
En pays Sitem, ces statuettes portaient le nom de kerena (terenka au singulier). Chez les Pokur, ces statuettes portaient le nom de kenga. Elles étaient, semble-t-il, liées à la divination et à la communication avec les défunts de la famille. Intervenant dans le cadre personnel des lignages, on leur adressait des sacrifices dans les maisons sacrées. Enfin, en pays Bulongic, ces objets ont été reconnus comme faisant partie des élékél, des maisons sacrées. Chaque famille avait un ou plusieurs mentshinkal (tenshinkal au singulier), intimement liés au pouvoir des vieux hommes et devant lesquels l’on peut supposer que le doyen du patrilignage effectuait des jets de kola divinatoires et des sacrifices.
Dimba-headed statuettes are among the most remarkable but also the most enigmatic creations of Baga art. It is currently impossible to pinpoint their origins, only to establish an area of diffusion in the Bulongic, Pokur and Baga sitem regions. Ranging in height from 34 to 76 cm, these wooden sculptures combine the body of a man or woman with the head of a Dimba.
In Sitem country, these statuettes were known as kerena (terenka in the singular). Among the Pokur, these statuettes were called kenga. They were apparently linked to divination and communication with the deceased members of the family. They were used in the personal context of lineages, and sacrifices were made to them in sacred houses. Finally, in Bulongic country, these objects were recognised as forming part of the elekél, the sacred houses. Each family had one or more mentshinkal (tenshinkal in the singular), closely linked to the power of the old men and before which we can assume that the eldest of the patrilineage performed divinatory kola throwing and sacrifices.