Details
Serpent Baga
Guinée
Hauteur : 217 cm. (85 3⁄8 in.)
Provenance
Henri Kamer (1927-1992), Paris, acquis en 1957
John J. Klejman (1906-1995), New York, acquis en 1968
Collection Dr. Robert Mandelbaum (1922-1983), New York
Merton D. Simpson (1928-2013), New York, acquis en 1978 (inv. n° 2413)
Henri Kamer (1927-1992), Paris
Collection Monique (1929-2019) et Jean Paul (1930-2016) Barbier-Mueller, Genève, acquis en 1979 (inv. n° 1001-21)
Literature
Cole, H. et al., Antelopes and Elephants, Hornbills and Hyenas. Animals in African Art, Santa Barbara, 1973, n° 85
Povey, J. et al., « Publicité Merton D. Simpson/Merton D. Simpson Advertisement », in African Arts, Los Angeles, janvier 1978, vol. XI, n° 2, p. 1
Rubin, W. et al., Le Primitivisme dans l’art du 20e siècle. Les artistes modernes devant l’art tribal/“Primitivism” in 20th Century Art. Affinity of the Tribal and the Modern, New York, 1984, vol. I, p. 55
Schmalenbach, W. et al., Arts de l’Afrique noire dans la collection Barbier-Mueller/Afrikanische Kunst aus der Sammlung Barbier-Mueller, Genf, Munich, 1988, p. 101, n° 38
Meyer, L., Afrique noire. Masques, sculptures, bijoux/Black Africa. Masks, Sculpture, Jewelry, Paris, 1991, p. 91, n° 69
Newton, D. et Waterfield, H., Sculpture. Chefs-d’œuvre du musée Barbier-Mueller/Tribal Sculpture. Masterpieces from Africa, South East Asia and the Pacific in the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1995, p. 45
Hahner-Herzog, I. et al., L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller/African Masks. The Barbier-Mueller Collection/ Das zweite Gesicht. Afrikanische Masken aus der Sammlung Barbier-Mueller, Munich, 1997, pl. 24, pp. 84-85 et 250, n° 67
Geoffroy-Schneiter, B., Arts premiers/Tribal Art. Africa, Oceania, Southeast Asia, Paris, 1999, p. 4
Berliner, D., « "Un callé ne meurt pas"/"A Callé Never Dies" », in Arts & Cultures, Genève, 2002, n° 3, pp. 98 et 100
Berliner, D., « (Re)découverte des masques landuma (Boké, Guinée-Conakry)/(Re)discovering Landuma Masks (Boké, Guinea-Conakry) », in Arts & Cultures, Genève, 2004, n° 5, p. 137, n° 3
Baeke, V. et al., A Legacy of Collecting. African and Oceanic Art from the Barbier-Mueller Museum at The Metropolitan Museum of Art, Genève, 2009, p. 44, n° 1
Berliner, D., Baga. Mémoires religieuses, Genève, 2013, pp. 72 et 73, n° 2
Berliner, D., Baga. Mémoires religieuses, Genève, 2016, pp. 72 et 73, n° 2
Preston, S., « Le cosmos comme un labyrinthe dans l’art africain/Cosmos as Labyrinth in African Art », in Arts & Cultures, Genève, 2022, n° 23, p. 88, n° 8
Levy, A. et Ouvrier, Z., Pensées invisibles. Invisible Thoughts, Genève, 2023, pp. 101, 102, 103, 107 et 124, n° 2
Exhibited
Santa Barbara, Santa Barbara Museum of Art, Antelopes and Elephants, Hornbills and Hyenas. Animals in African Art, 4 octobre - 2 décembre 1973
New York, MoMA - Museum of Modern Art, “Primitivism” in 20th Century Art. Affinity of the Tribal and the Modern, 27 septembre 1984 - 15 janvier 1985
Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Afrikanische Kunst aus der Sammlung Barbier-Mueller, Genf, 27 février - 10 avril 1988 ; Francfort-sur-le-Main, Schirn Kunsthalle Frankfurt, 4 juin - 14 août 1988 ; Munich, Haus der Kunst, 17 décembre 1988 - 19 février 1989 ; Genève, Musée Rath, 15 mars - 15 mai 1989 ; Berne, Kunstmuseum Bern, 12 août - 22 octobre 1989
Munich, Haus der Kunst, Das zweite Gesicht. Afrikanische Masken aus der Sammlung Barbier-Mueller/L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 7 février - 24 avril 1997 ; Bielefeld, Kunsthalle Bielefeld, 15 mai - 3 août 1997 ; Luxembourg, Banque générale du Luxembourg, 15 septembre - 23 novembre 1997 ; Tervuren, Musée royal de l’Afrique centrale, 29 mai - 13 septembre 1998 ; Paris, Mona Bismarck American Center, 21 septembre - 28 octobre 1999
New York, The Metropolitan Museum of Art, A Legacy of Collecting. African and Oceanic Art from the Barbier-Mueller Museum, 2 juin - 27 septembre 2009
Genève, Musée Barbier-Mueller, Découvrez les Baga, 17 octobre 2013 - 30 mars 2014
Marseille, Centre de la Vieille Charité, MAAOA - Musée d'arts Africains, Océaniens, Amérindiens, Baga. Art de Guinée. Collection du musée Barbier-Mueller, 13 mai - 18 septembre 2016
Genève, Musée Barbier-Mueller, Pensées invisibles, 9 novembre 2022 - 3 septembre 2023
Further details
Baga snake figure, Guinea

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Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, Arts of Africa, Oceania & the Americas

Lot Essay

IRIS HAHNER-HERZOG
in L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 1997, p. 84

Ce corps de serpent, représenté en train de s'élever à la verticale, est orné de motifs géométriques peints. Des fragments de miroir ont été enchâsses dans le bois pour obtenir un effet plus saisissant. Cette figure incarne l'esprit des serpents a-mantsho-ña-tshol (le « Maître de la médecine »), connu dans la littérature spécialisée sous le nom soussou de bansonyi. Chez la plupart des sous-groupes de population baga, le secret de l'a-mantsho-ña-tshol est révélé uniquement à la tranche de la population masculine entrée dans la phase d'initiation appelée kä-bërë-tshol, qui marque le passage au statut d'adulte. En ce qui concerne la fonction des masques bansonyi, toutes les sources ne concordent pas. Selon certaines, ils seraient exhibés au cours des enterrements ; selon d'autres, ils serviraient à détecter les sorciers, à soigner la stérilité ou encore à mettre fin aux périodes de sécheresse. Dans la société baga en pleine mutation, il est tout à fait possible que ces fonctions aient aujourd'hui disparu.

Selon Lamp, les masques sont exhibés dans le cadre de cérémonies d'initiation par lesquelles hommes et femmes accèdent aux diverses classes d'âge. Les classes d'âge sont déterminées par les confréries qui, dans chaque village, représentent la moitié masculine ou féminine de la population. Pour Denise Paulme, l'événement le plus important donnant lieu à une exhibition de masques a-mantsho-ña-tshol est le rituel de clôture de l'initiation des garçons, à l'occasion duquel apparaissent deux danseurs masqués, parfois même plus. Les danseurs sont vêtus d'un costume en raphia ou de pièces de tissu et de feuilles de palmier. C'est vraisemblablement grâce à l'existence d'une armature tubulaire, positionnée sur la tête ou les épaules, qu'ils parviennent à porter les lourds serpents en bois, ornés de plumes, de bandeaux et de clochettes. Les figures masquées, qui représentent les deux moitiés du village, se livrent un combat qui, s'il est simulé, n'en est pas moins animé, les deux combattants étant encouragés par le public. Ce combat, par lequel débutent les festivités, est censé assurer l'unité du village.


IRIS HAHNER-HERZOG
in African Masks. The Barbier-Mueller Collection, 1997, p. 84

This dynamic representation of a rearing snake, its body decorated with geometric patterns accented by inset mirrors, embodies the snake-spirit a-mantsho-ña-tshol (“master of medicine”), known in the literature by the Susu name of Bansonyi. Among most Baga subgroups, only adolescent males learn the secrets of the snake-spirit, during the kä-bere-tshol initiation which marks the passage to adult status. The available information about Bansonyi masks indicates a variety of functions. Besides appearing at funerals, they detect destructive forces, cure sterility, and end droughts. However, these functions have declined in importance as Baga society has changed.

According to Frederick Lamp, these masks now appear in the context of initiation ceremonies at various age-grades, to which females as well as males belong. The age-grades are based on the kinship units in a village, which are associated with the male or female principle and assigned to represent half of the village. Denise Paulme says that the key occasion for the appearance of a-mantsho-ña-tshol masks is a ritual that marks the close of boys' initiations, at which two or sometimes more masqueraders perform. Clad in a raffia costume or in textiles and palm fronds, they carry the long wooden steles adorned with feathers, ribbons, and bells, presumably with the aid of a reed framework resting on their head. The masked figures representing the two halves of the village face each other, and, urged on by the spectators, they open the ceremony with an uproarious mock battle intended to inspire village unity.

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