Lot Essay
ALAIN PERSON
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 95
Cette sculpture est l'un des grands chefs-d'œuvre créés par le génie ouest-africain - du point de vue esthétique comme sur le plan technique pour obtenir l'association de plusieurs couleurs métalliques. Elle porte de plus un message iconographique complexe qui reste encore à déchiffrer. Le personnage exprime les principaux caractères stylistiques de la culture du delta intérieur du Niger à l'époque médiévale.
La perfection atteinte par les orfèvres maliens dans la pratique de la fonte à la cire perdue s'exprime ici par l'association de plusieurs métaux fondant à des températures différentes. L'élaboration de l'œuvre nécessite au moins trois étapes. Les parties latérales en cuivre (fusion à 1 084 °C) sont d'abord réalisées. Elles sont ensuite associées à la confection du moule enfermant la sculpture en cire pour la partie centrale et le bronze est coulé à son tour. Puis sont incrustés à chaud une soixantaine de clous en cuivre et en argent ou en étain. Il s'agit sans doute de l'œuvre qui donne l'image la plus impressionnante de la complexité du système social et intellectuel de l'empire du Mali entre le XIe et le XVIe siècle.
ALAIN PERSON
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 95
This sculpture is one of the great masterpieces of West African art, aesthetically but also technically in its association of several metallic colours. Its complex iconography has not yet been deciphered. The figure has the main stylistic characteristics of the culture of the Inland Niger Delta during the medieval period.
The Malian metalsmiths' supreme mastery of lost-wax casting is demonstrated here in the association of several metals melting at different temperatures. The piece would have been made in at least three stages. The lateral parts in copper (fusion at 1,084 degrees °C) were cast first. They were then associated to a mold encasing the central part of the sculpture in wax and the bronze was then cast. Some sixty copper, silver and brass nails were then hot-inlaid. This is very probably the work that gives the most impressive picture of the social and intellectual complexity of the Mali Empire from the twelfth to the sixteenth century.
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 95
Cette sculpture est l'un des grands chefs-d'œuvre créés par le génie ouest-africain - du point de vue esthétique comme sur le plan technique pour obtenir l'association de plusieurs couleurs métalliques. Elle porte de plus un message iconographique complexe qui reste encore à déchiffrer. Le personnage exprime les principaux caractères stylistiques de la culture du delta intérieur du Niger à l'époque médiévale.
La perfection atteinte par les orfèvres maliens dans la pratique de la fonte à la cire perdue s'exprime ici par l'association de plusieurs métaux fondant à des températures différentes. L'élaboration de l'œuvre nécessite au moins trois étapes. Les parties latérales en cuivre (fusion à 1 084 °C) sont d'abord réalisées. Elles sont ensuite associées à la confection du moule enfermant la sculpture en cire pour la partie centrale et le bronze est coulé à son tour. Puis sont incrustés à chaud une soixantaine de clous en cuivre et en argent ou en étain. Il s'agit sans doute de l'œuvre qui donne l'image la plus impressionnante de la complexité du système social et intellectuel de l'empire du Mali entre le XIe et le XVIe siècle.
ALAIN PERSON
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 95
This sculpture is one of the great masterpieces of West African art, aesthetically but also technically in its association of several metallic colours. Its complex iconography has not yet been deciphered. The figure has the main stylistic characteristics of the culture of the Inland Niger Delta during the medieval period.
The Malian metalsmiths' supreme mastery of lost-wax casting is demonstrated here in the association of several metals melting at different temperatures. The piece would have been made in at least three stages. The lateral parts in copper (fusion at 1,084 degrees °C) were cast first. They were then associated to a mold encasing the central part of the sculpture in wax and the bronze was then cast. Some sixty copper, silver and brass nails were then hot-inlaid. This is very probably the work that gives the most impressive picture of the social and intellectual complexity of the Mali Empire from the twelfth to the sixteenth century.