MASQUE
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Masque Île de Sio

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Details
Masque Île de Sio
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Hauteur : 48 cm. (18 7⁄8 in.)
Provenance
Collection Johann Stössel (1884-1972), acquis avant 1924
Société des amis du Rautenstrauch-Joest-Museum, acquis le 1er mai 1925
Collection Rautenstrauch-Joest-Museum für Völkerkunde, Cologne, acquis auprès de ce dernier le 1er mai 1925 (inv. n° 37803 ou 10544)
Robert L. Stolper, New-York, acquis le 30 mai 1967
John J. Klejman (1906-1995), New York Collection Monique (1929-2019) et Jean Paul (1930-2016) Barbier-Mueller, Genève, acquis en 1973 (inv. n° 4111)
Literature
Kaufmann, C., Masques d’Océanie. Introduction à l’art de la Mélanésie, Genève, 1985, p. 14, n° 9
Newton, D. et Waterfield, H., Sculpture. Chefs-d’œuvre du musée Barbier-Mueller/Tribal Sculpture. Masterpieces from Africa, South East Asia and the Pacific in the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1995, p. 282
Newton, D., Arts des mers du sud. Insulinde, Mélanésie, Polynésie, Micronésie. Collections du musée Barbier-Mueller/Art of the South Seas. Island Southeast Asia, Melanesia, Polynesia, Micronesia. The Collections of the Musée Barbier-Mueller, Paris, 1998, p. 210, n° 8
Boyer, A.-M., Butor, M. et Morin, F., L’homme et ses masques. Chefs-d’œuvre des musées Barbier-Mueller, Genève, 2005, pp. 268-269, 358 et 359, n° 99
Peltier, P. et al., Ombres de Nouvelle-Guinée. Arts de la grande île d’Océanie dans les collections Barbier-Mueller/Shadows of New Guinea. Art of the Great Island of Oceania from the Barbier-Mueller Collections, Paris, 2006, pp. 153 et 416, n° 77
Alleva, A. d’ et al., Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller/Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, Genève, 2007, pp. 290-291 et 392
Moos, P., « Afrique et Océanie. Chefs-d’œuvre du musée Barbier-Mueller/ Africa and Oceania. Masterpieces of the Musée Barbier-Mueller », in Tribal Art Magazine, Arquennes, printemps 2008, n° 20, p. 62, n° 9
Kwahulé, K., Orsenna, E. et Schmitt, E.-E., Masques à démasquer, Genève, 2012, pp.222-223, 262 et 263, n° 98
Levy, A. et Ouvrier, Z., Pensées invisibles. Invisible Thoughts, Genève, 2023, pp. 20 et 144, n° 57
Exhibited
Genève, Musée Barbier-Mueller, Masques d’Océanie. Introduction à l’art de la Mélanésie, 1er avril 1985
Paris, Mona Bismarck American Center, Ombres de Nouvelle-Guinée. Arts de la grande île d’Océanie dans les collections Barbier-Mueller, 3 octobre - 25 novembre 2006
Genève, Musée Barbier-Mueller, Masques à démasquer, 21 février - 16 septembre 2012
Genève, Musée Barbier-Mueller, Pensées invisibles, 9 novembre 2022 - 3 septembre 2023
Further details
Mask, Sio Island, Papua New Guinea

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

PETER TER KEURS
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 291

Sur ce seul masque en bois connu de l'île de Sio (Dorfinsel), les couleurs et les motifs faciaux sont encore visibles mais ne permettent pas de déterminer quel être mythique mariam est évoqué. Son style le rapproche davantage des masques de nausang des Kilenge (Nouvelle-Bretagne) que de ceux des îles Tami.

Les êtres mythiques de cette envergure se produisaient rarement lors des cérémonies, sauf pour de très grandes occasions comme l'initiation du premier fils d'un chef important. Tout le village devait alors être suffisamment fort pour accueillir un être d'une telle puissance et lui offrir de grandes quantités de nourriture. Voix de l'être mythique, le rhombe terrifiait par son vacarme les garçons sur le point d'être initiés. Le rite local de l'initiation consistait à se faire manger par le mariam et à revenir au village quelque temps plus tard en tant qu'homme initié. Les danses des masques mariam étaient proscrites à la vue des femmes et des non-initiés. Malgré cet interdit, les femmes connaissaient les motifs du mariam appartenant à leur famille. Chez les Kilenge, les femmes enceintes étaient conduites auprès du nausang (nom kilenge du mariam) pour recevoir sa marque sur leur ventre et garantir la naissance d'un enfant en bonne santé.


PETER TER KEURS
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 291

On this wooden mask, the sole known from Sio Island (Dorfinsel), the colors and the facial designs are still visible but do not allow determining which mariam is represented by this mask. Its style resembles more the Kilenge (New Britain) nausang masks, than the wooden Tami Islands masks.

Mythical beings of this highly sacred category rarely performed except at very special occasions, such as the initiation of the firstborn son of an important leader. The village had to be strong enough to receive such a powerful being and to collect large amounts of food to be given to the mariam. As the tongue of the mariam, the bullroarer frightened the boys who were to be initiated by its sound. In local terms, initiation meant being eaten by the mariam and after some time brought back to the village as an initiated man. Women and children were not allowed to stay in the village during the mariam masks dances. Despite this interdiction, women were familiar with the mariam designs that belonged to their family. Kilenge pregnant women were led to nausang (the Kilenge name for mariam) to receive a nausang mark on their belly to ensure the birth of a healthy baby.

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