BUSTE REPRÉSENTANT CARLO EMANUELE 1er DE SAVOIE (1562-1630)
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PROVENANT DES COLLECTIONS DE LA FAMILLE DE SAVOIE
BUSTE REPRÉSENTANT CARLO EMANUELE 1er DE SAVOIE (1562-1630)

ATELIER DE LEONE LEONI,VERS 1570

Details
BUSTE REPRÉSENTANT CARLO EMANUELE 1er DE SAVOIE (1562-1630)
ATELIER DE LEONE LEONI,VERS 1570
En marbre ; manques et restaurations
H.: 50 cm. (19 2⁄3 in.) ; L.: 37,5 cm. (14 ½ in.)
Provenance
Collection Victor-Emmanuel, prince de Naples et duc de Savoie.
Literature
Bibliographie comparative :
E. Plon, Les maîtres italiens au service de la Maison d’Autriche. Leone Leoni, sculpteur de Charles Quint et Pompeo Leoni, sculpteur de Philippe II, Paris, 1887.
L. Mallé, Le sculture del museo d’arte antica. Museo Civico di Torino, Turin, 1965, p. 208, pl. 229.
U. Middeldorf, “On some portraits busts attributed to Leone Leoni”, in The Burlington Magazine, Février 1975, vol. 117, no. 863, pp. 84-89 et 91, fig. 18.
Los Leoni (1509-1608). Escultores del Renacimiento Italiano al servicio de la corte de España, cat. expo. musée du Prado, Madrid, 1994.
Further details
A MARBLE BUST REPRESENTING CARLO EMANUELE I OF SAVOY (1562-1630), WORKSHOP OF LEONE LEONI, CIRCA 1570

Born in 1509 in Arezzo, Leone Leoni likely began his training as a goldsmith. His early propensity for delicate metalwork, expressive portraiture and narrative storytelling quickly saw him rise to one of the foremost medallists working in Italy. By the 1540s his reach had expanded beyond the Italian States and the artist, alongside his son and collaborator Pompeo Leoni, travelled to Spain and the Netherlands under the patronage of the most powerful leaders of the Cinquecento; Charles V Holy Roman Emperor and Phillip II of Spain. Their success led to larger commissions and Leoni transferred his talents from miniatures to large bronze and marble works, including his most famous piece Charles V and the Fury 1551-5 (Prado Museum, in. no. E000273). During Leoni’s time at the court of Charles V, during which the emperor installed the artist in a flat below his royal apartments in order that he be able to observe the sculptor at work, he continued to receive countless commissions from royalty throughout Western Europe, his international reach expanding out to Austria, Germany and France.

The modelling of the present marble bust is very much within the spirit of Leoni family oeuvre and the handling of the ruched collar and the delicate execution of the features recalls the Bust of King Phillip of Spain (Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 26.260.91), completed in the latter half of Leone and his son’s careers, Pompeo. Indeed, the bust of the young boy exhibits the skill of the workshop: the sensitivity and lightness of touch afforded to the handling of the juvenile features contrasts against the gravitas of the stature of the body, visually affirming the status and bright future of the young sitter. Dressed in military garb, his armour sports lion motifs on the shoulder plates and a chivalric chain is draped around his neck. The repeated motto of ‘FERT’ modelled into the chain itself and the pendulum depicting the annunciation identifies the chivalric order as that of The Supreme Order of the Most Holy Annunciation. First established in 1362, the Order was led by the Dukes of Savoy who took on the position of Grand Master. In 1570, Emmanual Philbert I took up the post, updating the statues of the regulations to enact his new vision for the established organisation. At the time, the present Duke’s son, Charles Emmanuel, was 8 years of age. Indeed, it is very possible that the young heir is the present sitter, the work likely commissioned in commemoration of Emmanual Philbert’s official foray into his position as Grand Master; the image of his son adorned with the chivalric chain a visual confirmation of the secured legacy of the Supreme Order. A beautifully bronze bust of the young Charles Emmanuel housed at the Philadelphia Museum of Art (inv. 1930-1-22) further supports this identification, the two statues mirroring one-another in the depiction of a youth with arched brows, tightly curled hair and military dress; as does a near identical marble bust in the Museum of Antique Art in Turin (see L. Malle, Le sculture del museo d’arte antica, Turin, 1965, p. 208, pl. 229). Attributed to Leone Leoni and identified as Carlo Emanuele of Savoy, the Turin example carries the same technical finesse as the present bust, however, there are a few differences: the armour without the lion masked shoulder plates with foliate scrolls and the pupils gazing upwards rather than directly forward. It is these small assertive details that distinguish the present bust as a powerful presentation of the young Charles Emmanuel.

Lot Essay

Né en 1509 à Arezzo, Leone Leoni a probablement commencé sa formation comme orfèvre. Sa prédisposition précoce pour le travail délicat du métal, ses portraits expressifs et ses récits narratifs, lui ont permis de devenir rapidement l'un des plus grands médaillistes d'Italie. Dans les années 1540, son influence s'étend au-delà des États italiens et l'artiste, avec son fils et collaborateur Pompeo Leoni, se rend en Espagne et aux Pays-Bas sous le patronage des dirigeants les plus puissants du Cinquecento : Charles Quint, empereur du Saint-Empire germanique, et Philippe II d'Espagne. Leurs succès leur valent des commandes plus importantes et Leoni transfère son talent des miniatures aux grandes œuvres en bronze et en marbre, dont sa pièce la plus célèbre, Charles Quint et la fureur, réalisée en 1551-1555 (musée du Prado, Madrid, inv. E000273). Pendant son séjour à la cour de Charles Quint, au cours duquel l'empereur installa l'artiste dans un appartement situé au-dessous de ses appartements royaux afin qu'il puisse observer le sculpteur au travail, Leone Leoni continua à recevoir d'innombrables commandes de la part de membres de la famille royale dans toute l'Europe occidentale, son rayonnement international s'étendant à l'Autriche, à l'Allemagne et à la France.

Le modelage du présent buste en marbre est tout à fait dans l'esprit de l'œuvre de la famille Leoni et le traitement du col ainsi que l'exécution délicate des traits rappellent le buste du roi Philippe d'Espagne (Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 26.260.91), achevé dans la seconde moitié de la carrière de Leone et de son fils. Le buste du jeune garçon témoigne de l'habileté de l'atelier : la sensibilité et la légèreté de la touche dans le traitement des traits juvéniles contrastent avec la gravité de la stature du corps, affirmant visuellement le statut et l'avenir prometteur du jeune personnage. Vêtu d'un costume militaire, son armure porte des dépouilles de têtes de lion sur les épaules, léonté propre à Hercule, et une chaîne est représentée autour de son cou. La devise répétée "FERT" dans les maillons de la chaîne elle-même, et le médaillon représentant l'Annonciation identifient l'ordre comme étant l'Ordre Suprême de la Très Sainte Annonciade. Créé en 1362, l'ordre est dirigé par les ducs de Savoie, qui en assument la fonction de Grand Maître. En 1570, Emanuele Filiberto Ier prend la relève et met à jour les statuts du règlement afin de mettre en œuvre sa nouvelle vision de l'organisation établie. Le fils du duc, Carlo Emanuele, est alors âgé de 8 ans et il est très probable que l'œuvre ait été commandée pour commémorer l'entrée officielle de son père Emanuele Filiberto dans ses fonctions de Grand Maître. L'image de son fils orné de la chaîne chevaleresque est une confirmation visuelle de l'héritage garanti de l'Ordre Suprême. Un magnifique buste en bronze du jeune Carlo Emanuele conservé au Philadelphia Museum of Art (inv. 1930-1-22) confirme cette identification, les deux sculptures se reflétant l'une l'autre dans la représentation d'un jeune aux sourcils arqués, aux cheveux étroitement bouclés et à la tenue militaire, tout comme un buste en marbre presque identique conservé au musée d'art antique de Turin (voir L. Mallé, p. 208, pl. 229). Attribué à Leone Leoni et identifié comme étant Carlo Emanuele de Savoie, l'exemplaire de Turin présente la même finesse technique que le présent buste avec quelques différences : l'armure sans les épaulettes à masque de lion avec des rinceaux et les pupilles regardant vers le haut plutôt que directement vers l'avant.

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