Lot Essay
Cet impressionnant Jugement dernier est un tableau inédit sur le marché de l’art. Publié pour la première fois par Stoesser en 2018, le tableau est repris comme une œuvre unique de Cornelis de Wael (1592-1667), nom auquel on associe davantage des scènes de bataille de style italianisante, pourtant cette fois influencé par les préceptes maniéristes des peintres flamands, tels que Jacob de Backer (vers 1545-vers 1585) et, avant lui, Frans Floris (1519-1570). C’est d’ailleurs dans l’œuvre de Floris, et tout particulièrement dans le triptyque du Jugement dernier provenant du monument funéraire de la famille Bourgeois (musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, no. inv. 92), que de Wael puise la composition de notre tableau, ainsi que différents motifs bien particuliers. Notons entre autres, à droite de la composition, le démon à tête caprine enchaînant les mains d’un homme se tordant de douleurs, ainsi que celui baissé, de dos, tentant de pendre un autre de ces damnés avec une chaîne. Du côté des justes, à gauche, l’artiste reprend un autre motif de Floris, une jeune femme implorant le Christ de ses mains emmenée par un ange, cette fois-ci visible dans une autre composition donnant à voir le Jugement dernier conservée au Kunsthistorischesmuseum de Vienne (no. inv. GG 3581).