Lot Essay
La manière de Paris Bordone (1500-1570⁄1571) est bien souvent redevable de celle de son maître Titien (vers 1488-1576), auprès duquel il entama son apprentissage en 1516. La palette vibrante de Bordone rappelle celle du maître incontesté de la République de Venise, ce qui lui vaut des commandes au-delà des frontières de la Sérénissime, tant à la cour de Fontainebleau que pour la famille Fugger à Augsbourg, bien qu'aucune de ces œuvres n'ait malheureusement survécu.
Campé en quelques coups de brosses rapids dans un paysage verdoyant, ce petit épagneul charme par son expressivité. Discrets compagnons au pied des déesses ou femmes alanguies aux interprétations multiples, ces petits animaux ponctuent souvent les recoins des larges compositions vénitiennes, practique promue notamment par Titien. Ses deux grandes scènes de la vie de Diane de l’ancienne collection du duc de Sutherland (National Gallery of Scotland, Édimbourg) usent de ce motif canin comme figures repoussoirs, accentuant l’échelle impressionnante des figures. Recroquevillés en boule au premier plan ou étirés dans un coin inférieur de la toile, ces chiens ajoutent une amusante dose d’ordinaire dans ces scènes mythiques.
Fragmentaire, notre petite toile se comprend comme la partie octroyée de l’une de ces compositions mythologiques, représentant probablement Vénus étendue dans un paysage. La large Vénus par l’atelier de Bordone au musée de Berlin (A. Donati, Paris Bordone. Catalogo ragionato, Soncino, 2014, n°143) présente dans ce même type de composition un petit chien ébouriffé surgissant sur la gauche, au pied de la déesse allongé sur un fond de paysage.
Enfin, si ces petits épagneuls de type cavalier King Charles sont fréquemment représentés chez Titien, nous en connaissons également au moins un autre chez Bordone, dans les bras d’une femme portraiturée avec son fidèle compagnon et tenant dans sa main gauche ce même type de collier à grelots (voir A. Donati, 2014, op cit., n°198)
Nous tenons à remercier Dr. Andrea Donati d’avoir confirmé l’attribution de cette toile à l’artiste sur la base d'un examen photographique de l'oeuvre.
Campé en quelques coups de brosses rapids dans un paysage verdoyant, ce petit épagneul charme par son expressivité. Discrets compagnons au pied des déesses ou femmes alanguies aux interprétations multiples, ces petits animaux ponctuent souvent les recoins des larges compositions vénitiennes, practique promue notamment par Titien. Ses deux grandes scènes de la vie de Diane de l’ancienne collection du duc de Sutherland (National Gallery of Scotland, Édimbourg) usent de ce motif canin comme figures repoussoirs, accentuant l’échelle impressionnante des figures. Recroquevillés en boule au premier plan ou étirés dans un coin inférieur de la toile, ces chiens ajoutent une amusante dose d’ordinaire dans ces scènes mythiques.
Fragmentaire, notre petite toile se comprend comme la partie octroyée de l’une de ces compositions mythologiques, représentant probablement Vénus étendue dans un paysage. La large Vénus par l’atelier de Bordone au musée de Berlin (A. Donati, Paris Bordone. Catalogo ragionato, Soncino, 2014, n°143) présente dans ce même type de composition un petit chien ébouriffé surgissant sur la gauche, au pied de la déesse allongé sur un fond de paysage.
Enfin, si ces petits épagneuls de type cavalier King Charles sont fréquemment représentés chez Titien, nous en connaissons également au moins un autre chez Bordone, dans les bras d’une femme portraiturée avec son fidèle compagnon et tenant dans sa main gauche ce même type de collier à grelots (voir A. Donati, 2014, op cit., n°198)
Nous tenons à remercier Dr. Andrea Donati d’avoir confirmé l’attribution de cette toile à l’artiste sur la base d'un examen photographique de l'oeuvre.