PAIRE DE CANDÉLABRES D'ÉPOQUE NAPOLÉON III
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SIGNATURE DE FERDINAND BARBEDIENNE, VERS 1865

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PAIRE DE CANDÉLABRES D'ÉPOQUE NAPOLÉON III
SIGNATURE DE FERDINAND BARBEDIENNE, VERS 1865
En émaux cloisonnés, Chine, dynastie Qing, et montures de bronze ciselé et doré, le bouquet à six bras de lumière entourant une clochette, le fût à décor de lotus parmi des rinceaux feuillagés et symboles bouddhiques sur fond bleu et frises de grecques, à deux coupes formant bassins où viennent s'ébreuver deux oiseaux, la base circulaire à quatre pieds en forme de tête d'éléphant et passementeries, chacune des bases signées 'F BARBEDIENNE' entre deux têtes d'éléphant ; restaurations
H. 89 cm. (35 in.) ; L. 36 cm. (14 ¼ in.) ; P. 33 cm. (13 in.)
Ferdinand Barbedienne, fondeur actif à Paris entre 1838 et 1892.
Literature
Bibliographie comparative:
X. Salmon, V. Droguet, Le Musée chinois de l'Impératrice Eugénie, Paris, 2011, pp.
Further details
A NAPOLEON III ORMOLU-MOUNTED 18TH CENTURY CHINESE CLOISONNÉS CANDELABRA, CIRCA 1865

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Paul Gallois
Paul Gallois Head of European Furniture

Lot Essay

Cette paire de candélabres en émaux cloisonnés à montures en bronze doré illustre parfaitement le regain d’intérêt en Europe pour la Chine et l’Orient comme source d’inspiration dans les arts décoratifs. Le contexte international de l’époque a beaucoup joué dans ce renouveau. A la suite de la campagne de Chine en 1860 et de l'ambassade du Siam en 1861, une exposition fut organisée au Palais des Tuileries à partir de février 1861 avec pour objectif de présenter le savoir-faire des artistes chinois à travers des œuvres et objets d’art dont des émaux cloisonnés monumentaux ainsi que des porcelaines, des jades, des armes, des armures, des garnitures de temple, tous provenant du Palais d’été (Yuanming yuan) de Pékin.

Pour la remercier de son soutien aux troupes françaises combattant en Chine, l’impératrice Eugénie put choisir un certain nombre d’objets à la fin de l’exposition publique. C’est à cette époque que l’impératrice eu l’idée de créer au château de Fontainebleau un appartement au rez-de-chaussée, où elle rassembla à la fois les pièces données à l’issue de l’exposition complétée d’objets d’inspiration chinoise réalisés par les artisans français à la demande d’Eugénie. Comme les marchands-merciers au XVIIIe siècle les artisans du Second empire, non seulement s’inspirèrent des œuvres d’art chinoise, mais utilisèrent également des objets chinois sur lesquels ils adaptèrent leurs propres montures, créant ainsi des objets tout à fait insolites. Notre paire de candélabres en est ici la parfaite illustration.

Ferdinand Barbedienne a été l’un des importants artisans avec Edouard Lièvre à participer au projet de pavillon chinois de l’impératrice à Fontainebleau, utilisé à partir de l’été 1863. Il est intéressant de rapprocher notre paire de candélabres avec le lustre monumental (couvercle d'un brûle-parfum à l’origine) installé dans la pièce principale (inv. F 1324 C) ainsi qu’une paire de candélabres monumentaux placée entre deux pièces (inv. F 1735 C). Ces deux exemples (op. cit. p. 42 et p. 47, ill.) comme nos candélabres, sont des objets chinois transformés par Ferdinand Barbedienne changeant l’esthétique de l’objet ainsi que la fonction. A l’origine, notre paire de candélabres était une paire de pique-cierges à usage civil ou religieux. Les symboles bouddhiques dans le décor fait plutôt pencher pour des piques-cierges installés sur un autel dans un temple. A leur arrivée en France, Ferdinand Barbedienne les transforme en candélabres ajoutant un piètement et le bouquet d’inspiration chinoise. Les coupes des piques-cierges servait à réceptionner la cire fondue, Barbedienne en fait des bassins où des oiseaux viennent s’abreuver.

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