Jean (Hans) Arp (1886-1966)
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Jean (Hans) Arp (1886-1966)

Objets célestes

Details
Jean (Hans) Arp (1886-1966)
Objets célestes
relief en bois peint75.6 x 75.6 x 8.8 cm.
Réalisé en 1962.

painted wood relief
29 ¾ x 29 ¾ x 3 ½ in.
Executed in 1962.
Provenance
Collection Alberto Magnelli, Paris
Collection Susi Magnelli, Meudon (par descendance en 1971)
Collection Julian Barran, Castle Cary, Royaume-Uni
Galerie Tarica, Paris (acquis auprès de celui-ci)
Collection Hubertus Wald, Hambourg (acquis auprès de celle-ci le 22 mars 1995)
Rendu à la succession de Susi Magnelli en 2012
Collection Daniel Abadie, France (don de celle-ci)
Literature
B. Rau, Hans Arp. Die Reliefs. Œuvre-Katalog, Stuttgart, 1981, p. 337, No. 698 (illustré).
Exhibited
Kassel, Alte Galerie, Museum Fridericianum, Orangerie, Documenta III, Malerei Skulptur, juin-octobre 1964, p. 2, No. 5 (illustré au catalogue d'exposition p. 5; daté '1961').
Saint-Étienne, Musée d'Art et d'Industrie, Jean Arp, reliefs, novembre-décembre 1978, p. 21, No. 46 (illustré p. 43; daté '1961' et avec les dimensions erronnées).
Further details
Nous remercions la Fondation Arp, Clamart, pour les informations communiquées à propos de cette œuvre.

Entièrement composé de formes épurées, inspirées de la nature sans jamais l’imiter, Objet céleste évoque un monde enchanté où la croissance organique s’épanouit dans l’harmonie spontanée de sa composition.
L’ambition esthétique d’Arp était de « tendre vers le spirituel, vers une réalité mystique » (cité dans Arp, cat. exp., The Museum of Modern Art, New York, 1958, p. 26).
Pour lui, la spontanéité et le hasard étaient au cœur même de la création artistique. En recourant à des procédés semi-automatiques dans la conception de ses reliefs, Arp cherchait à libérer l’art des carcans de la pensée rationnelle, laissant les éléments en relief se disposer et se redisposer au gré du hasard et de l’instinct pur.
Cette fidélité au hasard constituait une stratégie créative essentielle pour les surréalistes, érigée en principe fondateur du mouvement dans le premier Manifeste du surréalisme d’André Breton, publié en 1924.
Évoquant la manière dont il laissait les lois inconscientes du hasard guider la forme et l’issue de ses œuvres, Arp confiait :
« Je me laisse porter par l’œuvre au moment de sa naissance, j’ai foi en elle. Je ne réfléchis pas. Les formes surgissent, séduisantes ou étranges, hostiles, inexplicables, muettes ou assoupies. Elles naissent d’elles-mêmes. Il me semble que mes mains seules agissent. Ces lumières, ces ombres que le “hasard” nous envoie doivent être accueillies avec étonnement et gratitude. Le “hasard”, par exemple, qui guide nos doigts… et les formes qui en émergent nous ouvrent les portes du mystère, nous révèlent les sources profondes de la vie… Très souvent, la couleur choisie à l’aveugle devient le cœur vibrant du tableau… Il suffit de fermer les yeux pour que le rythme intérieur se transmette aux mains avec plus de pureté. Ce transfert, ce flux, se laisse encore mieux apprivoiser dans l’obscurité. Un grand artiste de l’âge de pierre savait écouter les milliers de voix qui chantaient en lui ; il dessinait les yeux tournés vers l’intérieur. »
(cité dans Jours effeuillés : Poèmes, essais, souvenirs, 1920-1965, Zurich, 1963, p. 435-436).

Consisting purely of simple forms derived, but not copied, from nature, Objet céleste conjures a magical world of natural growth held together through the unforced harmony of its composition.
Arp's aesthetic aim was to "aspire to the spiritual, to a mystical reality" (quoted in Arp, exh. cat., The Museum of Modern Art, New York, 1958, p. 26).
For Arp, spontaneity and chance were integral to his artistic process. Adopting semi-automatist strategies in the construction of his reliefs, Arp sought to develop an art which went beyond the constraints of rational thought, arranging and re-arranging the different raised elements according to chance and pure instinct alone.
This devotion to chance was a crucial creative strategy for the Surrealists, highlighted as one of the defining principles of the movement in André Breton’s first Surrealist Manifesto of 1924.
Discussing the way in which he allowed the unconscious laws of chance to determine the form and outcome of his work, Arp explained: "I allow myself to be guided by the work at the time of its birth, I have confidence in it. I don't reflect. The forms come, pleasing or strange, hostile, inexplicable, dumb or drowsy. They are born of themselves. It seems to me that I only have to move my hands. These lights, these shadows, that 'chance' sends us, should be welcomed by us with astonishment and gratitude. The 'chance,' for example, that guides our fingers...[and]...the forms that then take shape, give us access to mysteries, reveal to us the profound sources of life...Very often, the color which one selects blindly becomes the vibrant heart of the picture...It is sufficient to close one's eyes for the inner rhythm to pass into the hands with more purity. This transfer, this flux is still easier to control, to guide in a dark room. A great artist of the Stone Age knew how to conduct the thousands of voices that sang in him; he drew with his eyes turned inward" (quoted in Jours effeuillés: Poèmes, essais, souvenirs, 1920-1965, Zurich, 1963, p. 435-436).

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Valérie Didier
Valérie Didier Head of Department

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