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Provenant d'une importante collection parisienne
Alberto Giacometti (1901-1966)
Femme debout
Details
Alberto Giacometti (1901-1966)
Femme debout
signé, daté et avec la marque du fondeur 'Alberto Giacometti 2⁄2 Susse Fondeur Paris' (sur le côté gauche de la base)
bronze à patine brun foncé avec des nuances dorées
Hauteur: 80.6 cm.
Conçu en 1961-62; cette épreuve fondue en 1963 dans une édition de 2 exemplaires numérotés
signed, dated and with the foundry mark 'Alberto Giacometti 2⁄2 Susse Fonbeur Paris' (on the left side of the base)
bronze with dark brown patina with golden undertones
Height: 31 ¾ in.
Conceived in 1961-62; this bronze cast in 1963 in a numbered edition of 2
Femme debout
signé, daté et avec la marque du fondeur 'Alberto Giacometti 2⁄2 Susse Fondeur Paris' (sur le côté gauche de la base)
bronze à patine brun foncé avec des nuances dorées
Hauteur: 80.6 cm.
Conçu en 1961-62; cette épreuve fondue en 1963 dans une édition de 2 exemplaires numérotés
signed, dated and with the foundry mark 'Alberto Giacometti 2⁄2 Susse Fonbeur Paris' (on the left side of the base)
bronze with dark brown patina with golden undertones
Height: 31 ¾ in.
Conceived in 1961-62; this bronze cast in 1963 in a numbered edition of 2
Provenance
Collection particulière.
Collection particulière.
O'Hana Gallery, Londres (avant 1970); vente, Mes. Loudmer, Poulain et Cornette de Saint-Cyr, Paris, 17 mars 1973, lot 138.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
Collection particulière.
O'Hana Gallery, Londres (avant 1970); vente, Mes. Loudmer, Poulain et Cornette de Saint-Cyr, Paris, 17 mars 1973, lot 138.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
Exhibited
Londres, O'Hana Gallery, Exhibition of Sculptures of the Nineteenth and Twentieth Centuries, février 1970 (illustré; décrit comme non numéroté).
Further details
Le Comité Giacometti a confirmé l’authenticité de cette œuvre qui est référencée dans la base de données en ligne de la Fondation Giacometti, la Alberto Giacometti Database, sous le numéro AGD 4761.
Véritable redécouvert passionnante, cette Femme debout d’Alberto Giacometti n’a pas été vue par le public depuis 1973, date à laquelle les propriétaires actuels l’acquièrent dans une maison de ventes parisienne. Véritable chef d’œuvre de l’art moderne du XXᵉ siècle, la Femme debout constitue un thème récurrent dans l’œuvre de Giacometti. La particularité de cet exemplaire réside non seulement dans sa fraîcheur sur le marché, mais aussi dans le fait qu’il s’agit d’un tirage réalisé du vivant de l’artiste, appartenant à une édition extrêmement restreinte de seulement deux exemplaires, l’autre étant conservé à la Fondation Giacometti à Paris.
À la suite d’une visite dansl’atelier de Giacometti en 1957, l’écrivain Jean Genet livre ses impressions sur ces figures féminines énigmatiques qui peuplent l’univers de l’artiste : « elles me donnent un sentiment étrange : elles me sont familières, elles marchent dans la rue, et pourtant elles se tiennent dans les profondeurs du temps, à la source de tout être ; elles ne cessent de s’approcher et de s’éloigner dans une immobilité souveraine. Si mon regard tente de les apprivoiser, de s’en approcher — non pas avec fureur, non pas en criant ni en se révoltant, mais simplement par le jeu d’une distance entre elles et moi que je n’avais pas remarquée, une distance si comprimée, si réduite qu’elles me paraissaient toutes proches — alors elles reprennent leur éloignement et le gardent : c’est que cette distance entre elles et moi s’est soudain déployée. Où vont-elles ? Bien que leur image demeure visible, où sont-elles ? » (Jean Genet, cité dans E. White, éd., The Selected Writings of Jean Genet, Hopewell, 1993, p. 317).
Conçue en 1961-1962 et fondue en 1963, cette Femme debout figure dans une exposition consacrée à la sculpture des XIXᵉ et XXᵉ siècles, organisée à la galerie O’Hana à Londres en 1970. Contrairement à leurs homologues de la fin des années 1940, les figures féminines de la maturité, telles que celle-ci, présentent des silhouettes ondulantes qui leur confèrent une physicalité accrue et une présence saisissante. Sans aucun doute, la série des femmes debout sans bras, réalisée dans les années 1960, compte parmi les œuvres les plus emblématiques, philosophiquement profondes et psychologiquement intenses de Giacometti.
Allongées, rigides, frontales et sans bras, ces figures dépassent la simple représentation du corps pour atteindre une dimension existentielle et symbolique. Dans cette Femme debout, Giacometti modèle la matière avec une vigueur remarquable, laissant des accumulations d’argile qui semblent se fondre et se disperser, conférant à cette figure hiératique et insaisissable une impression de vie palpitante. En travaillant sans relâche sur ces figures féminines dans les dernières années de sa vie, Giacometti revisite les thèmes fondamentaux qui nourrissent toute son œuvre : la condition humaine, marquée par l’isolement, l’aliénation et l’existence au sein d’un monde vaste et indifférent ; l’inspiration de l’art ancien, notamment égyptien et cycladique, qui transparaît dans ces femmes debout perçues comme des présences archétypales, des icônes ou des déesses plutôt que des individus ; la question de la perception et de la distance, si justement décrite par Jean Genet, traduisant la lutte de Giacometti pour représenter la manière dont les êtres apparaissent dans l’espace et se dissolvent dans leur environnement, renforçant ainsi la sensation de distance spatiale et émotionnelle ; enfin, le traumatisme de la guerre, omniprésent chez un artiste ayant vécu les deux conflits mondiaux, qui imprègne ses sculptures d’une gravité et d’une fragilité poignantes. Ces silhouettes squelettiques deviennent alors des monuments à la survie et à la résilience de l’être humain.
La figure féminine constitue sans doute l’un des motifs les plus essentiels dans l’art de Giacometti. Ce thème atteint un sommet avec la série des neuf sculptures connues sous le nom de Femmes de Venise, réalisées pour la Biennale de Venise en 1956. Après le succès critique et public de ces œuvres, Giacometti poursuit son exploration du motif de la femme debout. À la fin de 1958, il entreprend une série de grandes figures féminines, les Grandes femmes, conçues pour un projet monumental destiné à la Chase Manhattan Bank de New York.
Dans Femme debout, Giacometti réduit la forme humaine à ses composantes les plus élémentaires. La ligne ascendante, partant de pieds solidement ancrés, s’amincit jusqu’à une taille presque fragile, s’élargit légèrement pour former le torse et les épaules, et culmine dans une tête expressive, à la fois grande et finement modelée. Malgré sa silhouette austère et ses volumes élancés, la figure demeure parfaitement équilibrée entre la tête et les pieds. Giacometti a pour habitude de façonner une figure tout au long de la journée, puis de la défaire presque entièrement avant la nuit, ne conservant que l’essence du geste, l’épure de la forme, point de départ du travail du lendemain. Les petites femmes debout de cette période témoignent de ce processus acharné de construction et de réduction, et révèlent l’intensité émotionnelle et la rigueur presque obsessionnelle qui habitent l’artiste dans sa quête de la vérité humaine.
A truly exciting re-discovery, this Femme debout by Alberto Giacometti has not been seen by the public since 1973, when the current owners purchased it in a French auction house in Paris. A beacon of 20th century modern art, Giacometti’s Femme debout is a recurring theme in his oeuvre yet the particularity of this one is not only its freshness to the market but also, it is a lifetime cast in a numbered edition of just two (the other one belonging to the Fondation Giacometti, Paris). Following a visit to Alberto Giacometti’s studio in 1957, the author Jean Genet gave his impressions of these enigmatic female figures that populate Giacometti’s oeuvres, writing: “They give me this odd feeling: they are familiar, they walk in the street, yet they are in the depths of time, at the source of all being; they keep approaching and retreating in a sovereign immobility. If my gaze attempts to tame them, to approach them, then—but not furiously, not ranting or raging, simply by means of a distance between them and myself that I had not noticed, a distance so compressed and reduced it made them seem quite close—they take their distance and keep it: it is because this distance between them and myself has suddenly unfolded. Where are they going? Although their image remains visible, where are they?” (quoted in E. White, ed., The Selected Writings of Jean Genet, Hopewell, 1993, p. 317).
Conceived in 1961-62 and cast in 1963, this Femme debout featured in an exhibition of 19th and 20th century sculptures held at the O’Hana Gallery in London in 1970. In contrast to their counterparts of the late 1940s, these standing female figures, such as the present one, that were conceived towards the end of Giacometti’s career, are rendered with undulating silhouettes, which endow them with a heightened sense of physicality and a powerful presence. Without doubt, his series of standing women sculptures with no arms, created in the 1960s, are among his most iconic, philosophically rich and psychologically-loaded works. Typically elongated, rigid, frontal, and armless, they represent far more than the physical forms, and are deeply existential and symbolic.
In this particular Femme debout, Giacometti has vigorously modeled the figure, leaving accretions of clay that seem to pool and disperse, imparting a sense of dynamism and flickering life to this hieratic and elusive figure of a woman. Working relentlessly on these standing female figures a few years before his death, Giacometti revisits the key themes that nurtured his works throughout his artistic career. In effect, these figures reflect first Giacometti’s preoccupation with the human condition, particularly themes of isolation, alienation, and existence in a vast, indifferent world. Secondly, inspired by Ancient Egyptian Art and Ancient Cycladic Art, Giacometti’s standing women are also often interpreted as archetypal female presences — icons or goddesses rather than individuals. They seem paralyzed in time and they convey such mystery, power and an overwhelming presence. Thirdly, the way in which Jean Genet described Giacometti’s standing figures in the above quote reveals the master’s struggle with representing how people appear in space and how they are perceived from a distance. These attenuated forms seem to dissolve into space – hence the rough texture of the surface and the slender silhouette - reinforcing a sense of spatial and emotional distance. Finally, for an artist who lived through the trauma of two World Wars, Giacometti unsurprisingly reflects on the postwar landscape through his artworks: his sculptures can be read as monuments to survival and their skeletal appearance translates the trauma of war and the fragility of humans in such circumstances.
The female figure was arguably one of the most important themes in Giacometti’s art. In many ways this motif culminated in the series of nine individual sculptures, known as the Femmes de Venise, which the artist produced for the 1956 Venice Biennale. After the success and critical acclaim that these works received when they were exhibited, Giacometti continued to explore the motif of the standing woman. At the end of 1958, he began work on a series of large-scale standing female figures, the Grandes femmes, which were intended to be part of a sculptural project that he had been approached to create for the new Chase Manhattan Bank plaza in New York.
In Femme debout, Giacometti reduced the human form to its most elemental components. The ascending line, after rising from firmly anchored feet, narrows to a tenuously fragile degree in the figure’s waist, expands slightly to form her upper torso and shoulders, and then culminates in a large and finely formed- and very expressive - head. Notwithstanding its austere silhouette and slender masses, the figure is exquisitely balanced between the extremities of head and feet. Giacometti was famous for working up a figure during the course of the day, then undoing almost all of it before retiring for the night, allowing the fundamental essence of a figure to remain as the viable form with which he would commence work the next day. The smaller standing women of this period clearly display the outward signs of just how consuming this relentless process of construction and reduction could become, and openly reveal the intense emotional involvement that must have gone hand in hand with the artist’s compulsive and perfectionist manner of working.
Véritable redécouvert passionnante, cette Femme debout d’Alberto Giacometti n’a pas été vue par le public depuis 1973, date à laquelle les propriétaires actuels l’acquièrent dans une maison de ventes parisienne. Véritable chef d’œuvre de l’art moderne du XXᵉ siècle, la Femme debout constitue un thème récurrent dans l’œuvre de Giacometti. La particularité de cet exemplaire réside non seulement dans sa fraîcheur sur le marché, mais aussi dans le fait qu’il s’agit d’un tirage réalisé du vivant de l’artiste, appartenant à une édition extrêmement restreinte de seulement deux exemplaires, l’autre étant conservé à la Fondation Giacometti à Paris.
À la suite d’une visite dansl’atelier de Giacometti en 1957, l’écrivain Jean Genet livre ses impressions sur ces figures féminines énigmatiques qui peuplent l’univers de l’artiste : « elles me donnent un sentiment étrange : elles me sont familières, elles marchent dans la rue, et pourtant elles se tiennent dans les profondeurs du temps, à la source de tout être ; elles ne cessent de s’approcher et de s’éloigner dans une immobilité souveraine. Si mon regard tente de les apprivoiser, de s’en approcher — non pas avec fureur, non pas en criant ni en se révoltant, mais simplement par le jeu d’une distance entre elles et moi que je n’avais pas remarquée, une distance si comprimée, si réduite qu’elles me paraissaient toutes proches — alors elles reprennent leur éloignement et le gardent : c’est que cette distance entre elles et moi s’est soudain déployée. Où vont-elles ? Bien que leur image demeure visible, où sont-elles ? » (Jean Genet, cité dans E. White, éd., The Selected Writings of Jean Genet, Hopewell, 1993, p. 317).
Conçue en 1961-1962 et fondue en 1963, cette Femme debout figure dans une exposition consacrée à la sculpture des XIXᵉ et XXᵉ siècles, organisée à la galerie O’Hana à Londres en 1970. Contrairement à leurs homologues de la fin des années 1940, les figures féminines de la maturité, telles que celle-ci, présentent des silhouettes ondulantes qui leur confèrent une physicalité accrue et une présence saisissante. Sans aucun doute, la série des femmes debout sans bras, réalisée dans les années 1960, compte parmi les œuvres les plus emblématiques, philosophiquement profondes et psychologiquement intenses de Giacometti.
Allongées, rigides, frontales et sans bras, ces figures dépassent la simple représentation du corps pour atteindre une dimension existentielle et symbolique. Dans cette Femme debout, Giacometti modèle la matière avec une vigueur remarquable, laissant des accumulations d’argile qui semblent se fondre et se disperser, conférant à cette figure hiératique et insaisissable une impression de vie palpitante. En travaillant sans relâche sur ces figures féminines dans les dernières années de sa vie, Giacometti revisite les thèmes fondamentaux qui nourrissent toute son œuvre : la condition humaine, marquée par l’isolement, l’aliénation et l’existence au sein d’un monde vaste et indifférent ; l’inspiration de l’art ancien, notamment égyptien et cycladique, qui transparaît dans ces femmes debout perçues comme des présences archétypales, des icônes ou des déesses plutôt que des individus ; la question de la perception et de la distance, si justement décrite par Jean Genet, traduisant la lutte de Giacometti pour représenter la manière dont les êtres apparaissent dans l’espace et se dissolvent dans leur environnement, renforçant ainsi la sensation de distance spatiale et émotionnelle ; enfin, le traumatisme de la guerre, omniprésent chez un artiste ayant vécu les deux conflits mondiaux, qui imprègne ses sculptures d’une gravité et d’une fragilité poignantes. Ces silhouettes squelettiques deviennent alors des monuments à la survie et à la résilience de l’être humain.
La figure féminine constitue sans doute l’un des motifs les plus essentiels dans l’art de Giacometti. Ce thème atteint un sommet avec la série des neuf sculptures connues sous le nom de Femmes de Venise, réalisées pour la Biennale de Venise en 1956. Après le succès critique et public de ces œuvres, Giacometti poursuit son exploration du motif de la femme debout. À la fin de 1958, il entreprend une série de grandes figures féminines, les Grandes femmes, conçues pour un projet monumental destiné à la Chase Manhattan Bank de New York.
Dans Femme debout, Giacometti réduit la forme humaine à ses composantes les plus élémentaires. La ligne ascendante, partant de pieds solidement ancrés, s’amincit jusqu’à une taille presque fragile, s’élargit légèrement pour former le torse et les épaules, et culmine dans une tête expressive, à la fois grande et finement modelée. Malgré sa silhouette austère et ses volumes élancés, la figure demeure parfaitement équilibrée entre la tête et les pieds. Giacometti a pour habitude de façonner une figure tout au long de la journée, puis de la défaire presque entièrement avant la nuit, ne conservant que l’essence du geste, l’épure de la forme, point de départ du travail du lendemain. Les petites femmes debout de cette période témoignent de ce processus acharné de construction et de réduction, et révèlent l’intensité émotionnelle et la rigueur presque obsessionnelle qui habitent l’artiste dans sa quête de la vérité humaine.
A truly exciting re-discovery, this Femme debout by Alberto Giacometti has not been seen by the public since 1973, when the current owners purchased it in a French auction house in Paris. A beacon of 20th century modern art, Giacometti’s Femme debout is a recurring theme in his oeuvre yet the particularity of this one is not only its freshness to the market but also, it is a lifetime cast in a numbered edition of just two (the other one belonging to the Fondation Giacometti, Paris). Following a visit to Alberto Giacometti’s studio in 1957, the author Jean Genet gave his impressions of these enigmatic female figures that populate Giacometti’s oeuvres, writing: “They give me this odd feeling: they are familiar, they walk in the street, yet they are in the depths of time, at the source of all being; they keep approaching and retreating in a sovereign immobility. If my gaze attempts to tame them, to approach them, then—but not furiously, not ranting or raging, simply by means of a distance between them and myself that I had not noticed, a distance so compressed and reduced it made them seem quite close—they take their distance and keep it: it is because this distance between them and myself has suddenly unfolded. Where are they going? Although their image remains visible, where are they?” (quoted in E. White, ed., The Selected Writings of Jean Genet, Hopewell, 1993, p. 317).
Conceived in 1961-62 and cast in 1963, this Femme debout featured in an exhibition of 19th and 20th century sculptures held at the O’Hana Gallery in London in 1970. In contrast to their counterparts of the late 1940s, these standing female figures, such as the present one, that were conceived towards the end of Giacometti’s career, are rendered with undulating silhouettes, which endow them with a heightened sense of physicality and a powerful presence. Without doubt, his series of standing women sculptures with no arms, created in the 1960s, are among his most iconic, philosophically rich and psychologically-loaded works. Typically elongated, rigid, frontal, and armless, they represent far more than the physical forms, and are deeply existential and symbolic.
In this particular Femme debout, Giacometti has vigorously modeled the figure, leaving accretions of clay that seem to pool and disperse, imparting a sense of dynamism and flickering life to this hieratic and elusive figure of a woman. Working relentlessly on these standing female figures a few years before his death, Giacometti revisits the key themes that nurtured his works throughout his artistic career. In effect, these figures reflect first Giacometti’s preoccupation with the human condition, particularly themes of isolation, alienation, and existence in a vast, indifferent world. Secondly, inspired by Ancient Egyptian Art and Ancient Cycladic Art, Giacometti’s standing women are also often interpreted as archetypal female presences — icons or goddesses rather than individuals. They seem paralyzed in time and they convey such mystery, power and an overwhelming presence. Thirdly, the way in which Jean Genet described Giacometti’s standing figures in the above quote reveals the master’s struggle with representing how people appear in space and how they are perceived from a distance. These attenuated forms seem to dissolve into space – hence the rough texture of the surface and the slender silhouette - reinforcing a sense of spatial and emotional distance. Finally, for an artist who lived through the trauma of two World Wars, Giacometti unsurprisingly reflects on the postwar landscape through his artworks: his sculptures can be read as monuments to survival and their skeletal appearance translates the trauma of war and the fragility of humans in such circumstances.
The female figure was arguably one of the most important themes in Giacometti’s art. In many ways this motif culminated in the series of nine individual sculptures, known as the Femmes de Venise, which the artist produced for the 1956 Venice Biennale. After the success and critical acclaim that these works received when they were exhibited, Giacometti continued to explore the motif of the standing woman. At the end of 1958, he began work on a series of large-scale standing female figures, the Grandes femmes, which were intended to be part of a sculptural project that he had been approached to create for the new Chase Manhattan Bank plaza in New York.
In Femme debout, Giacometti reduced the human form to its most elemental components. The ascending line, after rising from firmly anchored feet, narrows to a tenuously fragile degree in the figure’s waist, expands slightly to form her upper torso and shoulders, and then culminates in a large and finely formed- and very expressive - head. Notwithstanding its austere silhouette and slender masses, the figure is exquisitely balanced between the extremities of head and feet. Giacometti was famous for working up a figure during the course of the day, then undoing almost all of it before retiring for the night, allowing the fundamental essence of a figure to remain as the viable form with which he would commence work the next day. The smaller standing women of this period clearly display the outward signs of just how consuming this relentless process of construction and reduction could become, and openly reveal the intense emotional involvement that must have gone hand in hand with the artist’s compulsive and perfectionist manner of working.
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