Lot Essay
On retrouve sur cette remarquable commode tout ce qui a fait le succès de Guillaume Beneman: des placages de la plus haute qualité, une ornementation de bronze doré d'une délicatesse qui évoque celle de l'orfèvrerie, de sobres lignes rafinées.
Cette commode présente la singularité de reposer sur d'élégants pieds torsadés en bronze doré. Caractère rare à cette époque, ceci contribue à faire de cette commode un meuble d'exception.
Cette particularité pourrait s'expliquer par des raisons pratiques: faciles à démonter les pieds amovibles permettent de transporter la commode plus aisément. Cette commode était-elle destinée à être exportée?
Cependant des raisons esthétiques, seules, suffiraient à les justifier. Légèrs, ils rendent la commode élancée et lui confèrent une élégance particulière, rappelant la finesse des bronzes de la ceinture. A l'austérité du placage uni, bien que chatoyant par les reflets et les aspérités de la loupe d'amboine, répond la délicatesse du bronze.
Beneman utilisa le bronze de façon assez originale sur d'autres meubles tels que sur le secrétaire et la commode assortis provenant des collections de Catherine de Russie au palais de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, munis de montants détachés en forme d'amphore entièrement de bronze doré, vendus par Sotheby's à Londres, le 17 avril 1964, lot 117 et 118.
Guillaume Beneman
Né en Allemagne où il reçut sa formation d'ébéniste, il vint s'installer à Paris, rue du Faubourg Saint-Antoine, où il exerça comme ouvrier libre jusqu'en 1784, date à laquelle il reçut ses premières commandes royales. A partir de 1786, sous la direction de Jean Hauré, et l'intermédiaire de Daguerre, il fut le principal fournisseur de la Couronne, supplantant Jean-Henri Riesener devenu trop honéreux. A compter de 1788, le Garde-Meuble de la Couronne s'adressa directement à lui. Il livra de très nombreux meubles mais pour lesquels sa part de création reste limitée, recevant le dessin et tous les ornements de bronze doré du Garde-Meuble.
Une commode se rapprochant de celle-ci en particulier par sa structure- se trouvait au château de Saint-Cloud. Elle est illustrée dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle, Paris, 1989, p. 54.
Cette commode présente la singularité de reposer sur d'élégants pieds torsadés en bronze doré. Caractère rare à cette époque, ceci contribue à faire de cette commode un meuble d'exception.
Cette particularité pourrait s'expliquer par des raisons pratiques: faciles à démonter les pieds amovibles permettent de transporter la commode plus aisément. Cette commode était-elle destinée à être exportée?
Cependant des raisons esthétiques, seules, suffiraient à les justifier. Légèrs, ils rendent la commode élancée et lui confèrent une élégance particulière, rappelant la finesse des bronzes de la ceinture. A l'austérité du placage uni, bien que chatoyant par les reflets et les aspérités de la loupe d'amboine, répond la délicatesse du bronze.
Beneman utilisa le bronze de façon assez originale sur d'autres meubles tels que sur le secrétaire et la commode assortis provenant des collections de Catherine de Russie au palais de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, munis de montants détachés en forme d'amphore entièrement de bronze doré, vendus par Sotheby's à Londres, le 17 avril 1964, lot 117 et 118.
Guillaume Beneman
Né en Allemagne où il reçut sa formation d'ébéniste, il vint s'installer à Paris, rue du Faubourg Saint-Antoine, où il exerça comme ouvrier libre jusqu'en 1784, date à laquelle il reçut ses premières commandes royales. A partir de 1786, sous la direction de Jean Hauré, et l'intermédiaire de Daguerre, il fut le principal fournisseur de la Couronne, supplantant Jean-Henri Riesener devenu trop honéreux. A compter de 1788, le Garde-Meuble de la Couronne s'adressa directement à lui. Il livra de très nombreux meubles mais pour lesquels sa part de création reste limitée, recevant le dessin et tous les ornements de bronze doré du Garde-Meuble.
Une commode se rapprochant de celle-ci en particulier par sa structure- se trouvait au château de Saint-Cloud. Elle est illustrée dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle, Paris, 1989, p. 54.