Lot Essay
Ces deux tableaux constituent l'une des rares paires consacrées à des thèmes bibliques par Domenico Gargiulo (1609⁄1610-1675), peintre connu pour ses scènes de la tumultueuse vie napolitaine. Interprète assidu des éruptions volcaniques, des épidémies et des polémiques politiques, il fut également choisi, avec son maître Aniello Falcone (1607-1656) et son collaborateur de longue date, Viviano Codazzi (vers 1604-1670), pour réaliser une série de grandes toiles représentant des scènes de la Rome antique pour le palais du Buen Retiro à Madrid. Or, son choix de sujet pour cette paire de tableaux aux couleurs délicates porte sur la vie de Moïse : d'un côté, Moïse et Aaron recueillent les offrandes pour la construction de l'arche sainte, destinée à garder les Tables de la Loi, et de l'autre, le patriarche fait jaillir l'eau du rocher et de l’autre (les deux tirés de la troisième partie de l'Exode).
Nous connaissons deux autres traitements du second sujet de la main de l’artiste, une fresque à la chartreuse Saint-Martin à Naples, et une toile, actuellement conservée au Museo di San Martino (Naples, inv. DR.398) qui est, en toute probabilité, une esquisse pour la fresque. Le décor du tableau ci-présent s'apparente davantage à la fresque qu'au tableau, en raison de la profondeur de la scène et de la disposition complexe des nombreux personnages. Cependant, dans le catalogue raisonné de l’artiste, Giancarlo Sestieri suggère que cette paire est postérieure d'environ une décennie à la fresque napolitaine (G. Sestieri, 1994, voir supra). Il y voit la pleine maturité de l’artiste, dont le rythme narratif fluide à la correspondance dense et entrelacée de regards et d'attitudes, crée un dynamisme qui invite le spectateur à se plonger dans l’histoire.
Nous connaissons deux autres traitements du second sujet de la main de l’artiste, une fresque à la chartreuse Saint-Martin à Naples, et une toile, actuellement conservée au Museo di San Martino (Naples, inv. DR.398) qui est, en toute probabilité, une esquisse pour la fresque. Le décor du tableau ci-présent s'apparente davantage à la fresque qu'au tableau, en raison de la profondeur de la scène et de la disposition complexe des nombreux personnages. Cependant, dans le catalogue raisonné de l’artiste, Giancarlo Sestieri suggère que cette paire est postérieure d'environ une décennie à la fresque napolitaine (G. Sestieri, 1994, voir supra). Il y voit la pleine maturité de l’artiste, dont le rythme narratif fluide à la correspondance dense et entrelacée de regards et d'attitudes, crée un dynamisme qui invite le spectateur à se plonger dans l’histoire.