Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, est le personnage qui fait la charnière entre l'Ancien Régime et le XIXème siécle au sein de la famille d'Orléans. Fille du duc de Penthièvre, elle est la dernière héritière de la lignée des bâtards nés de la liaison de Louis XIV et de la marquise de Montespan. A ce titre, elle était la plus riche héritière de France. Le patrimoine de son père comprenait l'hôtel de Toulouse, actuelle banque de France, les châteaux de Rambouillet, Sceaux, Anet, Dreux, Amboise, Eu, Armainvilliers, Châteauvillain, Bizy...
Son mariage avec Louis-Philippe-Joseph, duc de Chartres fut célébré en la Chapelle du château de Versailles en présence du roi Louis XV et des futurs rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
Contrairement à son mari, devenu Philippe Egalité et à sa belle-soeur, la princesse de Lamballe, tous deux exécutés pendant la révolution, elle survécut aux années de tourmente, en dépit d'une santé fragile. Exilée par Napoléon, elle se réfugie en Espagne et rentre en France en 1814. A sa mort en 1821, ses deux enfants survivants, Louis-Philippe alors duc d'Orléans et Adélaïde héritèrent un ensemble de propriétés estimé trente millions de francs or. C'est cet héritage qui est à l'origine de la légendaire richesse de la famille d'Orléans au XIXème siècle.

Cette alliance est un souvenir extrèmement rare d'un membre de la famille royale de France.