Lot Essay
La vitrine de Georges Hugnet regroupe un ensemble d’objets d’art et objets trouvé ou chinés par l’artiste au fil des années. Cette vitrine est la preuve d’une esthétique défendu par André Breton et les Surréalistes à travers leurs écrits et leur art.
Georges Hugnet lui-même écrit sur « l’objet utile », ce qui est une sommation parfaite de cette accumulation d’objets.
«En tout objet, dans le plus insignifiant objet manufacturé, dans l’objet abandonné comme dans l’objet insolite à l’usage oublié, dont une flamme, qui, réveillée par nous, illuminée, convulsive, fulgurante, nos obsessions. Voici un assemblage d’objets d’usage courant qui est devenu la grande confidence, éblouissante et mortelle. [...] Cette construction faite d’éléments vivants, cruels et lyriques, est par principe la plus pure expression de l’individu, donc la plus personnelle, la plus haute puisque la plus désintéressée. Son utilité provient de la participation de l’homme à la réussite du réel, à son triomphe. Quand le rêve et la réalité se heurtent, voici le témoin du somptueux télescopage. L’homme répond aux questionnaires qui lui posent la nature et les énigmes dont elle dispose pour le troubler, l’égarer, le retrouver plus éperdu et plus sûr de soi. […] Le texte automatique est l’activité même de la pensée ; le poème se doit d’être le sommet inspiré de cette pensée prise fragmentaire durant l’instant d’un éclat ; l’objet, à portée de toutes les solitudes, est leur commune expression dans le réel.»
G. Hugnet, Cahiers d’Art, 1935, cité in Pleins et Déliés, Souvenirs et témoignages, 1926-1972, Paris, p. 126-127.
Georges Hugnet lui-même écrit sur « l’objet utile », ce qui est une sommation parfaite de cette accumulation d’objets.
«En tout objet, dans le plus insignifiant objet manufacturé, dans l’objet abandonné comme dans l’objet insolite à l’usage oublié, dont une flamme, qui, réveillée par nous, illuminée, convulsive, fulgurante, nos obsessions. Voici un assemblage d’objets d’usage courant qui est devenu la grande confidence, éblouissante et mortelle. [...] Cette construction faite d’éléments vivants, cruels et lyriques, est par principe la plus pure expression de l’individu, donc la plus personnelle, la plus haute puisque la plus désintéressée. Son utilité provient de la participation de l’homme à la réussite du réel, à son triomphe. Quand le rêve et la réalité se heurtent, voici le témoin du somptueux télescopage. L’homme répond aux questionnaires qui lui posent la nature et les énigmes dont elle dispose pour le troubler, l’égarer, le retrouver plus éperdu et plus sûr de soi. […] Le texte automatique est l’activité même de la pensée ; le poème se doit d’être le sommet inspiré de cette pensée prise fragmentaire durant l’instant d’un éclat ; l’objet, à portée de toutes les solitudes, est leur commune expression dans le réel.»
G. Hugnet, Cahiers d’Art, 1935, cité in Pleins et Déliés, Souvenirs et témoignages, 1926-1972, Paris, p. 126-127.