ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XV
ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XV
ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XV
1 More
ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XV
4 More
ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XV

VERS 1740

Details
ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XV
VERS 1740
En bronze ciselé et doré, à décor de concrétions rocaille ajourées, feuilles d’acanthe, guirlandes de fleurs, joncs enrubannés, à trois encriers en partie supérieure sommés de fleurs et grenades éclatées ; un pied manquant
H. 27 cm. (10 ¾ in.) ; L. 49 cm. (19 in.) ; P. 30 cm. (12 in.)
Further details
A LOUIS XV GILTBRONZE INKSTAND, CIRCA 1740

Brought to you by

Paul Gallois
Paul Gallois Head of European Furniture

Lot Essay

Cet exceptionnel encrier en bronze ciselé et doré, de forme mouvementée et asymétrique est caractéristique de la période Louis XV ou le style Rocaille est à son apogée. L’ensemble présente un agencement fluide de volutes, rocailles, coquilles et feuillages stylisés, porté par une base ajourée à quatre pieds cambrés, animés de motifs organiques en fort relief.

La composition très libre et inventive de cet encrier rappelle fortement le vocabulaire ornemental de Juste-Aurèle Meissonnier (1695-1750), ornemaniste du roi Louis XV, dont les dessins ont profondément influencé les arts décoratifs français du XVIIIe siècle. Le foisonnement décoratif, l’asymétrie assumée et le jeu de courbes et contre-courbes que l’on retrouve ici évoquent directement certaines planches gravées de Meissonnier, en particulier, la Planche 55 de son Neuvième Livre, conservée au Musée du Louvre, illustre un surtout de table aux formes tourmentées et aux ornements foisonnants, similaires à ceux de cet encrier (inv. L 417 LR/43 Recto ; vol.9, p.59).
De même, la Planche 115 de son œuvre, représentant un projet de surtout de table et de deux terrines exécutées pour le duc de Kingston en 1735, témoigne de l'inventivité et de la richesse ornementale que l'on retrouve dans notre pièce (inv. L 417 LR/109 Recto ; vol.9, p.59).

L’aspect extrêmement déchiqueté, presque baroque, des lignes et des ajours pourrait également suggérer une destination pour le marché germanique, particulièrement friand de compositions spectaculaires à la limite du fantastique. Le modèle des encriers en navette rocaille n'est pas s'en rappeler les bobèches du lustre de Jacques Caffiéri (1678–1755) conservé à la Wallace Collection à Londres (inv. F83).
Ce goût partagé entre la France et les principautés allemandes se retrouve chez des orfèvres actifs à Augsbourg ou Dresde, qui ont largement repris et diffusé les motifs inspirés de Meissonnier.
Ce type d’objet aurait ainsi pu séduire une clientèle impériale, attachée à une forme d’exubérance décorative à la fois raffinée et démonstrative.

More from Madame Simone Steinitz : The Legacy of Taste

View All
View All