Lot Essay
Donald H. Karshan, Csaky, Editions Dépôt 15, Paris, 1973, p. 100 l'une des muses, fondue en bronze, illutrée sous le numéro 54.
En 1978 ces plâtres ont été vendus avec un droit de tirage à huit exemplaires. A ce jour, trois exemplaires ont été fondus en bronze, numérotés 1/3, 2/3 et 3/3.
Dans la mythologie grecque, les neuf muses sont issues des amours de Zeus et Mnémosyne. Elles sont associées à Apollon, Dieu de la musique, dont elles constituent le Choeur, un groupe qui chante et qui danse. Chacune est associé à un Art : Calliope, la poésie épique; Clio, l'histoire; Erato, la poésie lyrique; Euterpe, la musique; Melpomène, la tragédie; Polymnie, l'art d'écrire et la pantomime; Terpsichore, la danse; Thalie, la comédie et Uranie, L'astronomie.
Joseph Csaky, né près de Budapest en Hongrie en 1888 suit pendant une courte période les cours de l'école des Arts Décoratifs de Budapest. Arrivé à Paris en 1908, il rencontre les artistes de la Ruche, notamment Léger, Archipenko Chagall, Soutine, Laurens puis se lie d'amitié avec Braque et Picasso. Il devient l'un des théoriciens du cubisme et réalise ses premières sculptures cubistes dès 1911.
Sous contrat avec Léonce Rosenberg à partir de 1920, il expose à la galerie l'Effort moderne aux côtés d'autres sculpteurs tels Henri Laurens et Alexandre Archipenko des oeuvres taillées en pierre mêlant sphères, angles, cônes et cylindres. Il rencontre Marcel Coard grâce à qui il réalise plusieurs sculptures pour la maison de Paul Cocteau et Pierre Legrain avec qui il collabore à l'aménagement du studio de Jacques Doucet à Neuilly. Il participe aux salons de l'époque (Salons d'Automne, Salons des Indépendants, des Beaux arts) et est membre fondateur de l'UAM en 1930. Progressivement son oeuvre redevient plus réaliste mais sans oublier les leçons du cubisme et en gardant la figure humaine comme sujet. Il sculpte en taille directe l'onyx, le marbre et le cristal. Ses oeuvres intègrent plusieurs grandes collections privées de l'époque, telles celles de Charles de Noailles, F. Salabert, J. Zoubaloff, ou du baron Philippe de Rothschild. Un séjour prolongé en Grèce en 1935 modifie profondément sa vision et son expression plastique. Le Musée d'Art moderne lui commande une sculpture monumentale pour l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937. La guerre marque un frein à son activité : quelques oeuvres, fondues en bronze ou restant à l'état de plâtre voient le jour, mais malgré l'importance de son oeuvre il reste un artiste pauvre que la guerre plonge dans la misère. Oublié dans les années soixante il disparaît en 1971. En 1976 le musée Bourdelle lui consacre une importante exposition rétrospective.
En 1978 ces plâtres ont été vendus avec un droit de tirage à huit exemplaires. A ce jour, trois exemplaires ont été fondus en bronze, numérotés 1/3, 2/3 et 3/3.
Dans la mythologie grecque, les neuf muses sont issues des amours de Zeus et Mnémosyne. Elles sont associées à Apollon, Dieu de la musique, dont elles constituent le Choeur, un groupe qui chante et qui danse. Chacune est associé à un Art : Calliope, la poésie épique; Clio, l'histoire; Erato, la poésie lyrique; Euterpe, la musique; Melpomène, la tragédie; Polymnie, l'art d'écrire et la pantomime; Terpsichore, la danse; Thalie, la comédie et Uranie, L'astronomie.
Joseph Csaky, né près de Budapest en Hongrie en 1888 suit pendant une courte période les cours de l'école des Arts Décoratifs de Budapest. Arrivé à Paris en 1908, il rencontre les artistes de la Ruche, notamment Léger, Archipenko Chagall, Soutine, Laurens puis se lie d'amitié avec Braque et Picasso. Il devient l'un des théoriciens du cubisme et réalise ses premières sculptures cubistes dès 1911.
Sous contrat avec Léonce Rosenberg à partir de 1920, il expose à la galerie l'Effort moderne aux côtés d'autres sculpteurs tels Henri Laurens et Alexandre Archipenko des oeuvres taillées en pierre mêlant sphères, angles, cônes et cylindres. Il rencontre Marcel Coard grâce à qui il réalise plusieurs sculptures pour la maison de Paul Cocteau et Pierre Legrain avec qui il collabore à l'aménagement du studio de Jacques Doucet à Neuilly. Il participe aux salons de l'époque (Salons d'Automne, Salons des Indépendants, des Beaux arts) et est membre fondateur de l'UAM en 1930. Progressivement son oeuvre redevient plus réaliste mais sans oublier les leçons du cubisme et en gardant la figure humaine comme sujet. Il sculpte en taille directe l'onyx, le marbre et le cristal. Ses oeuvres intègrent plusieurs grandes collections privées de l'époque, telles celles de Charles de Noailles, F. Salabert, J. Zoubaloff, ou du baron Philippe de Rothschild. Un séjour prolongé en Grèce en 1935 modifie profondément sa vision et son expression plastique. Le Musée d'Art moderne lui commande une sculpture monumentale pour l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937. La guerre marque un frein à son activité : quelques oeuvres, fondues en bronze ou restant à l'état de plâtre voient le jour, mais malgré l'importance de son oeuvre il reste un artiste pauvre que la guerre plonge dans la misère. Oublié dans les années soixante il disparaît en 1971. En 1976 le musée Bourdelle lui consacre une importante exposition rétrospective.