PARAVENT D'EPOQUE LOUIS XV
PARAVENT D'EPOQUE LOUIS XV

细节
PARAVENT D'EPOQUE LOUIS XV
En bois richement mouluré, sculpté et redoré, à quatre feuilles double face, de forme mouvementée, le sommet des feuilles centrales orné en son centre d'un motif asymétrique de branchage feuillagé, chaque montant bordé d'une frise de godrons présentant aux angles supérieurs un motif en fort relief orné de guirlandes de fleurs surmontant un motif asymétrique d'enroulements d'acanthe mêlé de branchages grimpants, les feuilles extérieures à sommet en accolade orné en son centre d'un branchage fleuri et ornées aux angles d'un motif de fleurettes, les montants extérieurs ornés de branchages grimpants s'entrecroisant, garniture de velours de soie frappée vert bouteille à motif végétal
Chaque feuille: Hauteur: 215 cm. (84¾ in.), Largeur: 85 cm. (33½ in.)

A LOUIS XV GILTWOOD FOUR-LEAF SCREEN FROM THE COLLECTION OF PARIS DE MONTMARTEL
来源
Collection de Paris de Montmartel, 1690-1766.
出版
B.G.B. Pallot, L'Art du siège au XVIIIème siècle en France, Paris, 1987, p. 256.

拍品专文

Ce paravent figure sur la gravure représentant le banquier de la
cour, Jean Paris de Montmartel dans son grand cabinet parisien.
Le portrait gravé par Cathelin en 1775 fut donné par Charles
Nicolas Cochin entre 1760, date de la fabrication du régulateur (illustré dans P. Hughes, The Wallace Collection, Catalogue of Furniture, Vol. I, Londres, 1996, pp.407-417, no.96 (F98) et la mort de Paris en 1766. La tête du financier avait été exécutée par Cochin, d'après le portrait par Latour, conservé au musée Antoine Lecuyer, Saint Quentin. Cette gravure reproduit une partie du grand cabinet de l'hôtel du financier.
Le grand cabinet au premier étage était une pièce de forme carrée donnant par deux fenêtres sur la rue Neuve-des-Petits-Champs.
Excepté le régulateur conservé à la Wallace Collection, vendu en 1776, la pièce était ornée de deux autres pendules plus petites, d'un bureau à cylindre marqueté de fleurs, probablement de Latz ou d'Oeben, de deux fauteuils de bureau, de douze fauteuils en bois doré dont six étaient couverts de Gobelins et d'un écran garni d'un côté d'une feuille de tapisserie représentant Vénus à sa toilette.
Sur les murs étaient tendues six pièces de tapisserie des Gobelins de la suite de Don Quichotte. Au-dessus des portes, des tableaux représentaient des chiens et des miroirs complétaient l'ameublement de la pièce.
Le paravent n'est donc pas dans cette pièce mais se retrouve dans le grand salon ayant vue sur le jardin.
'Un autre paravent aussi de quatre feuilles cintrées de satin gris de perle, brodé en soie des Indes de différentes couleurs, et deux paravents doublés de damas vert dans leurs châssis de bois sculpté doré.
Appelé Hôtel de Mazarin jusqu'en 1758, cet hôtel, occupait les numéros 46 à 50 de l'actuelle rue des Petits-Champs. Il fut loué à l'ambassadeur d'Espagne après la mort de Paris, puis acheté par la duchesse de Bourbon en 1782.
Jean Paris de Montmartel était le frère cadet des cinq frères Paris qui furent tous des financiers. Fils d'un aubergiste de Moirans, près de Grenoble, Jean Paris fut tout d'abord soldat, puis grâce à l'entente très forte qui régnait dans sa fratrie, devint dès 1715, trésorier des Ponts et Chaussées.
Parrain en 1721 de la toute jeune Jeanne Poisson, future marquise de Pompadour, il deviendra garde du trésor royal, conseiller d'Etat, banquier de la cour. Travailleur, jouissant d'une réputation sans faille, d'une probité absolue, Paris de Montmartel acquit le château de Brunoy. De ses trois unions il n'eut qu'un seul enfant, le fantasque marquis de Brunoy.