Lot Essay
Le premier exemplaire documenté de ce modèle fut livré par Claude Jean Pitoin en 1777 pour M. de Fontanieu, Intendant Général des meubles de la Couronne. Le feu fut facturé 1 400 livres par le doreur du Roi, fournisseur des bronzes du Garde Meuble. Un second exemplaire fut fourni, toujours par Pitoin, pour le cabinet de Marie-Antoinette en 1779 au prix de 2 800 livres. Un dernier fut placé dans la chambre du duc d'Angoulême à Versailles en 1780 et coûta 1 800 livres.
Les écarts de prix importants pour ces trois feux identiques ne peuvent s'expliquer que par une différence dans la qualité de la ciselure et de la dorure.
Quant au créateur du modèle, il semble improbable que ce fut Pitoin. Il pourrait s'agir de Jacques Gondoin, dessinateur du mobilier de la Couronne. En effet, s'il dessina surtout des sièges et des torchères, Gondoin possédait en 1795 un feu en deux parties, grand recouvrement représentant lyre et pot a feu de cuivre doré d'or moulu.
En outre, Gondoin dessina en 1779 la tenture et les sièges du cabinet intérieur de la reine, ainsi que les sièges, il semble donc logique qu'il ait pu placer dans la cheminée une paire de chenets qu'il venait de concevoir.
Si Gondoin avait dessiné les chenets, si Pitoin les avait livrés, ce fut probablement le doreur Marcel-François Noël qui les réalisa. En effet, en avril 1777, ce dernier factura au comte d'Artois 1 060 livres pour un feu à recouvrement à lire et tête de satire sur les côtés dorés d'or moulu.
Le modèle perdura au moins jusqu'en 1783 puisqu'à cette date François Rémond fournit encore deux feux de ce modèle.
Parmi les exemplaires existants, une paire de chenets est conservée au musée du Louvre et reproduite dans Pierre Verlet, Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1987, p.284, fig.317-319.
Un second feu fit partie de la collection S. Bardac, vente Paris, Galerie Georges Petit, le 9 décembre 1927, lot 84.
Les écarts de prix importants pour ces trois feux identiques ne peuvent s'expliquer que par une différence dans la qualité de la ciselure et de la dorure.
Quant au créateur du modèle, il semble improbable que ce fut Pitoin. Il pourrait s'agir de Jacques Gondoin, dessinateur du mobilier de la Couronne. En effet, s'il dessina surtout des sièges et des torchères, Gondoin possédait en 1795 un feu en deux parties, grand recouvrement représentant lyre et pot a feu de cuivre doré d'or moulu.
En outre, Gondoin dessina en 1779 la tenture et les sièges du cabinet intérieur de la reine, ainsi que les sièges, il semble donc logique qu'il ait pu placer dans la cheminée une paire de chenets qu'il venait de concevoir.
Si Gondoin avait dessiné les chenets, si Pitoin les avait livrés, ce fut probablement le doreur Marcel-François Noël qui les réalisa. En effet, en avril 1777, ce dernier factura au comte d'Artois 1 060 livres pour un feu à recouvrement à lire et tête de satire sur les côtés dorés d'or moulu.
Le modèle perdura au moins jusqu'en 1783 puisqu'à cette date François Rémond fournit encore deux feux de ce modèle.
Parmi les exemplaires existants, une paire de chenets est conservée au musée du Louvre et reproduite dans Pierre Verlet, Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1987, p.284, fig.317-319.
Un second feu fit partie de la collection S. Bardac, vente Paris, Galerie Georges Petit, le 9 décembre 1927, lot 84.