Lot Essay
Le guéridon a appartenu à la célèbre duchesse de Kingston dans l'inventaire de laquelle il figure, le 4 novembre 1788.
Dans la galerie de l'aile droite du château qui servait de bibliothèque sont décrits : quatre petites tables à deux gradins chacune en bois de rose, et sic ! à fleurs, et garnies d'une table en marbre blanc veiné, entourée de balustrade, draperies et ornements en plomb doré. Cette description permet de reconnaître le guéridon de la collection Lagerfeld qui avait peut-être déjà appartenu auparavant au duc d'Orléans, propriétaire du château avec son épouse morganatique, madame de Montesson.
Un guéridon-console, très proche figure sur un dessin, conservé à Waddesdon Manor, communiqué par mademoiselle Charlotte Vignon que nous remercions.
Ce dessin se rapproche par son style de l'oeuvre d'Alexandre Théodore Brongniart. Ce fut justement cet architecte qui construisit l'hôtel de madame de Montesson à Paris et qui dut superviser la décoration du château de Sainte-Assise.
La duchesse de Kingston possédait à Sainte-Assise, un bureau plat attribué à Riesener, conservé maintenant à Waddesdon Manor et illustré dans G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Fribourg, 1974, Vol.I, pp.434-439.
La pendule de ce bureau porte la signature de Debon, horloger du duc d'Orléans, ce qui accrédite l'hypothèse d'un achat des meubles du château par la duchesse de Kingston à la marquise de Montesson en 1787. Les meubles de Saint-Assise furent vendus en totalité en septembre 1789, à Xavier-Claude Caroillon-Destillères, père de la future comtesse d'Osmond.
Elisabeth Mudleigh, issue d'une vieille lignée britannique, épousa à contre-coeur le sixième comte de Bristol. Malheureuse, elle voyagea et devint l'amie du roi Frédéric II de Prusse, de l'Electrice de Saxe, puis de la reine d'Angleterre. Arbitre du goût, extravagante, généreuse, belle et capricieuse, elle fascina ses contemporains. Eprise du duc de Kingston, elle divorça de son premier mari et épousa le duc le 8 mars 1769, en présence de toute la cour d'Angleterre.
Après son veuvage, elle séjourna à Rome, puis s'exila en Russie et s'installa à Paris dans un hôtel qu'elle loua à vie rue Coq-Héron. Elle acheta à Saint-Assise, près de Melun, le château du duc d'Orléans et s'éteignit le 28 août 1788.
Dans la galerie de l'aile droite du château qui servait de bibliothèque sont décrits : quatre petites tables à deux gradins chacune en bois de rose, et sic ! à fleurs, et garnies d'une table en marbre blanc veiné, entourée de balustrade, draperies et ornements en plomb doré. Cette description permet de reconnaître le guéridon de la collection Lagerfeld qui avait peut-être déjà appartenu auparavant au duc d'Orléans, propriétaire du château avec son épouse morganatique, madame de Montesson.
Un guéridon-console, très proche figure sur un dessin, conservé à Waddesdon Manor, communiqué par mademoiselle Charlotte Vignon que nous remercions.
Ce dessin se rapproche par son style de l'oeuvre d'Alexandre Théodore Brongniart. Ce fut justement cet architecte qui construisit l'hôtel de madame de Montesson à Paris et qui dut superviser la décoration du château de Sainte-Assise.
La duchesse de Kingston possédait à Sainte-Assise, un bureau plat attribué à Riesener, conservé maintenant à Waddesdon Manor et illustré dans G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Fribourg, 1974, Vol.I, pp.434-439.
La pendule de ce bureau porte la signature de Debon, horloger du duc d'Orléans, ce qui accrédite l'hypothèse d'un achat des meubles du château par la duchesse de Kingston à la marquise de Montesson en 1787. Les meubles de Saint-Assise furent vendus en totalité en septembre 1789, à Xavier-Claude Caroillon-Destillères, père de la future comtesse d'Osmond.
Elisabeth Mudleigh, issue d'une vieille lignée britannique, épousa à contre-coeur le sixième comte de Bristol. Malheureuse, elle voyagea et devint l'amie du roi Frédéric II de Prusse, de l'Electrice de Saxe, puis de la reine d'Angleterre. Arbitre du goût, extravagante, généreuse, belle et capricieuse, elle fascina ses contemporains. Eprise du duc de Kingston, elle divorça de son premier mari et épousa le duc le 8 mars 1769, en présence de toute la cour d'Angleterre.
Après son veuvage, elle séjourna à Rome, puis s'exila en Russie et s'installa à Paris dans un hôtel qu'elle loua à vie rue Coq-Héron. Elle acheta à Saint-Assise, près de Melun, le château du duc d'Orléans et s'éteignit le 28 août 1788.