GUERIDON D'EPOQUE LOUIS XVI
GUERIDON D'EPOQUE LOUIS XVI

ATTRIBUE A PIERRE GARNIER

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GUERIDON D'EPOQUE LOUIS XVI
ATTRIBUE A PIERRE GARNIER
En placage de bois tabac, bois teinté vert, sycomore, amarante, charme, houx, marbre blanc veiné gris et riche ornementation de plomb ciselé et doré, de forme ovale à trois plateaux superposés, le dessus de marbre sur une ceinture agrémentée d'une lourde draperie et cernée d'un rang de rais de coeur reposant sur quatre pieds en console à motif de doubles postes terminés par un chausson à motif de feuilles d'acanthe et réunis par deux plateaux d'entretoise ornés d'une marqueterie à motif de rosace feuillagée cernée d'un motif de fleurons enfilés et entourés d'une galerie ajourée, porte une étiquette manuscrite à l'encre N°1...
Hauteur: 101,5 cm. (40 in.), Largeur: 82 cm. (32¼ in.), Profondeur: 65 cm. (25½ in.)

A LOUIS XVI GILDED LEAD MOUNTED MARQUETRY GUERIDON, ATTIBUTED TO PIERRE GARNIER
Provenance
Elisabeth Chudleigh (1720-1788), duchesse de Kingston, château de Saint-Assise. Vente Paris, Hôtel Drouot, les 15, 17 et 20 juin 1983, lot 239 (avec deux autres guéridons identiques estampillés Garnier).

Lot Essay

Le guéridon a appartenu à la célèbre duchesse de Kingston dans l'inventaire de laquelle il figure, le 4 novembre 1788.
Dans la galerie de l'aile droite du château qui servait de bibliothèque sont décrits : quatre petites tables à deux gradins chacune en bois de rose, et sic ! à fleurs, et garnies d'une table en marbre blanc veiné, entourée de balustrade, draperies et ornements en plomb doré. Cette description permet de reconnaître le guéridon de la collection Lagerfeld qui avait peut-être déjà appartenu auparavant au duc d'Orléans, propriétaire du château avec son épouse morganatique, madame de Montesson.
Un guéridon-console, très proche figure sur un dessin, conservé à Waddesdon Manor, communiqué par mademoiselle Charlotte Vignon que nous remercions.
Ce dessin se rapproche par son style de l'oeuvre d'Alexandre Théodore Brongniart. Ce fut justement cet architecte qui construisit l'hôtel de madame de Montesson à Paris et qui dut superviser la décoration du château de Sainte-Assise.
La duchesse de Kingston possédait à Sainte-Assise, un bureau plat attribué à Riesener, conservé maintenant à Waddesdon Manor et illustré dans G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Fribourg, 1974, Vol.I, pp.434-439.
La pendule de ce bureau porte la signature de Debon, horloger du duc d'Orléans, ce qui accrédite l'hypothèse d'un achat des meubles du château par la duchesse de Kingston à la marquise de Montesson en 1787. Les meubles de Saint-Assise furent vendus en totalité en septembre 1789, à Xavier-Claude Caroillon-Destillères, père de la future comtesse d'Osmond.
Elisabeth Mudleigh, issue d'une vieille lignée britannique, épousa à contre-coeur le sixième comte de Bristol. Malheureuse, elle voyagea et devint l'amie du roi Frédéric II de Prusse, de l'Electrice de Saxe, puis de la reine d'Angleterre. Arbitre du goût, extravagante, généreuse, belle et capricieuse, elle fascina ses contemporains. Eprise du duc de Kingston, elle divorça de son premier mari et épousa le duc le 8 mars 1769, en présence de toute la cour d'Angleterre.
Après son veuvage, elle séjourna à Rome, puis s'exila en Russie et s'installa à Paris dans un hôtel qu'elle loua à vie rue Coq-Héron. Elle acheta à Saint-Assise, près de Melun, le château du duc d'Orléans et s'éteignit le 28 août 1788.

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