拍品专文
Ce fauteuil de cabinet porte la marque au fer CR couronné; marque apposée aux environs de 1855 sur le mobilier du duché de Parme. En témoignent plusieurs fauteuils attribués à Nicolas-Quinibert Foliot, musée de l'Ermitage (inv 411 Mb) et Metropolitan Museum of Art (inv 07.225.57).
Ces deux fauteuils portent les marques CR 4864-2 et CR 4865, numéros voisins des deux retrouvés sur le fauteuil de bureau CR 4869. Les autres marques A et F datant du XIXème siècle furent apposées sur d'autres pièces de mobilier ayant garni les différents palais parmesans (Alvar González-Palacios, Gli Arredi Francesi, Milan, 1995).
Quant à la garniture, elle semble comme celle du fauteuil du musée de l'Ermitage, unique. La broderie de fleurs en fils d'argent sur fond de velours de soie vert a été miraculeusement préservée. Cette conservation est certainement due au fait de la richesse de la garniture, garniture d'apparat qui ne dut être employée qu'exceptionnellement. Pour un usage quotidien une seconde garniture devait exister et seul un inventaire de Parme au XVIIIème siècle pourrait nous permettre de replacer ce fauteuil dans son contexte architectural et mobilier. Les motifs de la broderie sont de la même inspiration que ceux de la tenture figurant sur le portrait de l'infant don Philippe par Laurent Pecheux (Parme, Pinacothèque Nationale).
L'auteur du siège, quant à lui, reste inconnu. Les menuisiers, Foliot, Boucault, Cresson, Avisse et Tilliard livrèrent des sièges pour la Cour de Parme mais le raccordement du dossier et la sculpture font plutôt penser à l'oeuvre de l'un des Gourdin.
Louise-Elisabeth de France, fille aînée de Louis XV, épousa en 1739 l'infant d'Espagne don Philippe. A la suite du Traité d'Aix-la- Chapelle, ils prirent possession en 1748 de leur nouveau duché de Parme.
Le palais ducal et la résidence d'été avaient été démeublés par le dernier des Farnèse. Madame Infante importa en Italie, par de multiples achats à Paris, le goût français. Elle revint en France trois fois en 1748, 1753 et 1759, y effectuant de longs séjours auprès de son père Louis XV.
Tout ce qui était necessaire à la vie quotidienne de la princesse était envoyé à Parme. De l'argenterie, de la porcelaine, des harnais, des chaussures, des vêtements, des sièges, des meubles et même des pots de crème franchirent les Alpes.
Le mobilier fut globalement conservé in situ jusqu'en 1855, date à laquelle, après l'annexion du duché et la création du royaume d'Italie, commença la dispersion.
De nombreux meubles et d'objets sont encore préservés dans les collections de l'état italien tandis que de nombreuses pièces furent aliénées dès 1860.
Ces deux fauteuils portent les marques CR 4864-2 et CR 4865, numéros voisins des deux retrouvés sur le fauteuil de bureau CR 4869. Les autres marques A et F datant du XIXème siècle furent apposées sur d'autres pièces de mobilier ayant garni les différents palais parmesans (Alvar González-Palacios, Gli Arredi Francesi, Milan, 1995).
Quant à la garniture, elle semble comme celle du fauteuil du musée de l'Ermitage, unique. La broderie de fleurs en fils d'argent sur fond de velours de soie vert a été miraculeusement préservée. Cette conservation est certainement due au fait de la richesse de la garniture, garniture d'apparat qui ne dut être employée qu'exceptionnellement. Pour un usage quotidien une seconde garniture devait exister et seul un inventaire de Parme au XVIIIème siècle pourrait nous permettre de replacer ce fauteuil dans son contexte architectural et mobilier. Les motifs de la broderie sont de la même inspiration que ceux de la tenture figurant sur le portrait de l'infant don Philippe par Laurent Pecheux (Parme, Pinacothèque Nationale).
L'auteur du siège, quant à lui, reste inconnu. Les menuisiers, Foliot, Boucault, Cresson, Avisse et Tilliard livrèrent des sièges pour la Cour de Parme mais le raccordement du dossier et la sculpture font plutôt penser à l'oeuvre de l'un des Gourdin.
Louise-Elisabeth de France, fille aînée de Louis XV, épousa en 1739 l'infant d'Espagne don Philippe. A la suite du Traité d'Aix-la- Chapelle, ils prirent possession en 1748 de leur nouveau duché de Parme.
Le palais ducal et la résidence d'été avaient été démeublés par le dernier des Farnèse. Madame Infante importa en Italie, par de multiples achats à Paris, le goût français. Elle revint en France trois fois en 1748, 1753 et 1759, y effectuant de longs séjours auprès de son père Louis XV.
Tout ce qui était necessaire à la vie quotidienne de la princesse était envoyé à Parme. De l'argenterie, de la porcelaine, des harnais, des chaussures, des vêtements, des sièges, des meubles et même des pots de crème franchirent les Alpes.
Le mobilier fut globalement conservé in situ jusqu'en 1855, date à laquelle, après l'annexion du duché et la création du royaume d'Italie, commença la dispersion.
De nombreux meubles et d'objets sont encore préservés dans les collections de l'état italien tandis que de nombreuses pièces furent aliénées dès 1860.