Lot Essay
Arago later at Mauritius teases his reader with a lengthy preamble on the subject of this African dance which he sees at Rio, Mauritius and Reunion: 'Je vous dirai tout à l'heure, autant qu'il est possible de rappeler certaines scènes, ce qu'on nomme ici la chika, la chéga or le yampsé, baptisée en France cachucha; mais je ne pourrais le faire sans jeter un voile épais sur le tableau. Car s'il n'y a pas d'immortalité pour les acteurs dans ces danses si frénétiques où toutes les passions de l'âme sont figurées par le délire et les convulsions, nous y en trouvons, nous, spectateurs impassibles qui savons apprécier les bienfaits de la civilisation ... Ce n'est pas chose aisée d'écrire pour tous, et j'éprouve ici un embarras d'autant plus pénible, que j'ai promis à mes lecteurs une histoire exacte et complète de la cachucha délicieuse qui, depuis trois ans à peu près, s'est fait pour jusque chez nous ... La véritable cachuca des noirs, la danse nationale, la fête majeure des Mozambiques, des Angolais et autres peuples sauvages, la voici, puisque je vous l'ai promise. Mais non, je retire ma parole; la description de cette danse brûlerait ces pages, et je sais m'imposer des sacrifices au profit de la pudeur.' (J. Arago, op. cit, pp. 144, 158-9)