ELUARD, Paul. Lettre autographe signée 'Mon cher ami' [à Joe Bousquet], datée '22/8' [1929]. 2 pages in-4. Eluard donne sa nouvelle adresse à Locarno puis commente le n°5 de Chantiers': 'Qu'est ce qu'un conte sans cieux ni lieux ! Votre façon de conter est vraiment adorable... ' Il conseille la lecture du 'Chariot de terre cuite' de Barrucand et des 'Lettres des Iles Paradis' ainsi que du 'Traumatisme de la naissance' du Docteur Otto Rank. Il commente ensuite longuement un texte de Jean Paulhan paru dans la revue 'Commerce': 'Nulle part on ne peut mieux voir la malhonnêteté et l'indigence intellectuelle de cet individu. Ce refus de considérer la bêtise comme inacceptable ! C'est la bêtise qui est mécanique et qui juge toujours, d'après toutes les idées reçues... Il y a des procédés de pensée, des préjugés, qui permettent simplement et seulement au critique de prouver la sottise. Paulhan aime à ménager celle ci, à l'établir comme une valeur 'honnête' juxtaposable à l'intelligence'. L'animosité d'Eluard envers Jean Paulhan n'avait jamais été exprimée de manière aussi violente. Eluard conseille: 'La véritable pensée critique devrait assimiler tous ses aliments et les reproduire. Elle ne serait alors critique que d'elle même. Elle éliminerait la bétise... Elle aurait raison très facilement de ce qui doit toujours rester étranger à l'esprit'. IMPORTANT DOCUMENT, abondamment raturé, écrit d'une plume nerveuse, les mots inhabituellement penchés.

細節
ELUARD, Paul. Lettre autographe signée 'Mon cher ami' [à Joe Bousquet], datée '22/8' [1929]. 2 pages in-4.

Eluard donne sa nouvelle adresse à Locarno puis commente le n°5 de Chantiers': 'Qu'est ce qu'un conte sans cieux ni lieux ! Votre façon de conter est vraiment adorable... ' Il conseille la lecture du 'Chariot de terre cuite' de Barrucand et des 'Lettres des Iles Paradis' ainsi que du 'Traumatisme de la naissance' du Docteur Otto Rank.
Il commente ensuite longuement un texte de Jean Paulhan paru dans la revue 'Commerce': 'Nulle part on ne peut mieux voir la malhonnêteté et l'indigence intellectuelle de cet individu. Ce refus de considérer la bêtise comme inacceptable ! C'est la bêtise qui est mécanique et qui juge toujours, d'après toutes les idées reçues... Il y a des procédés de pensée, des préjugés, qui permettent simplement et seulement au critique de prouver la sottise. Paulhan aime à ménager celle ci, à l'établir comme une valeur 'honnête' juxtaposable à l'intelligence'. L'animosité d'Eluard envers Jean Paulhan n'avait jamais été exprimée de manière aussi violente.
Eluard conseille: 'La véritable pensée critique devrait assimiler
tous ses aliments et les reproduire. Elle ne serait alors critique que d'elle même. Elle éliminerait la bétise... Elle aurait raison très facilement de ce qui doit toujours rester étranger à l'esprit'.
IMPORTANT DOCUMENT, abondamment raturé, écrit d'une plume
nerveuse, les mots inhabituellement penchés.