FRANCOIS LE MOYNE (1688-1737)
FRANCOIS LE MOYNE (1688-1737)

Le Triomphe de Venus

細節
FRANCOIS LE MOYNE (1688-1737)
Le Triomphe de Venus
Huile sur toile
77 x 143 cm. (30¼ X 56¼ in.)
A MYTHOLOGICAL PICTURE BY FRANCOIS LE MOYNE
拍場告示
Veuillez noter qu'une communication écrite du 15 novembre 2001 du Professeur Jean-Luc Bordeaux propose d'après photographies une attribution alternative à Noël-Nicolas Coypel.
Please note that a letter written on 15th November 2001 by Professor Jean-Luc Bordeaux suggests an alternative attribution to Noël-Nicolas Coypel on the basis of photographs.

拍品專文

François Le Moyne étudia sous la direction du peintre Louis Galloche avant de gagner en 1711 le prestigieux Prix de Rome. Il devient Membre Associé de l'Académie de Peinture en 1718. Au début de sa carrière, il ne recevait que quelques maigres commandes religieuses. Ce n'est qu'à partir de sa rencontre avec le collectionneur, amoureux des arts et riche fermier général, François Berger, qu'il put laisser libre cours à son talent de peintre mythologique sur grand format qui devait bientôt assurer son succès. Berger qui lui versait un salaire mensuel, l'invita en Italie à ses frais (ils visitèrent ensemble Bologne, Venise, Rome, Naples et Modène, entre novembre 1723 et juillet 1724). Berger lui commanda une série de quatre tableaux d'histoire, dont faisait partie le célèbre Hercule et Omphale de 1724 aujourd'hui au Musée du Louvre. Ces tableaux introduirent une sensualité toute nouvelle dans les canons de l'Académie. Leur succès au Salon de 1725 assura à Le Moyne la suprématie comme peintre d'histoire. Son talent fut immédiatement reconnu et les commandes royales ne tardèrent pas à arriver, la plus remarquable étant le monumental plafond du Salon d'Hercule à Versailles qui l'occupa pendant les années 1730.

Le Moyne fut donc le maître inconsté du grand décor mythologique dans les années 1720 et 1730. Ses dessus de porte rococo exécutés vers 1730 pour l'Hôtel Perenc de Moras rue de Varenne (aujourd'hui Musée Rodin) sont parmi les décor les plus réussis de cette époque (voir C. Bailey, Les Amours des Dieux, Paris, 1991, nos. 27 & 28). Le présent Triomphe de Vénus-un sujet inhabituel, où la Déesse de l'Amour, assise sur un coquillage monumental et entourée de ses deux colombes, est portée en gloire par une troupe de néréides et de tritons-ne faisait pas partie de cette commande, et de par son style, daterait de quelques années avant, probablement au début des années 1720. La présente composition dérive en partie d'un dessin pour une décoration destinée à un plafond pour la Banque de France vers 1720, decrivant également un Triomphe de Vénus (voir J.-L. Bordeaux, François Le Moyne and his Generation, Neuilly sur Seine, 1984, cat P22). Il est possible que le présent tableau soit celui vendu par Greenwood à Londres le 20 fevrier 1790, lot 43 (Bordeaux, op.cit, p. 130).

Nous remercions le Docteur Colin Bailey pour avoir confirmé l'attribution du tableau après l'avoir examiné.