Details
LEDRU DES ESSARTS, François-Roch, baron (1770-1844). Lettre autographe signée, adressée à sa soeur. Moscou: 21 septembre 1812. 2 pages 1/2 in-4 (230 x 198 mm).
IMPORTANT DOCUMENT RAPPORTANT EN DéTAIL LE TERRIBLE INCENDIE DE MOSCOU SURVENU LE 16 SEPTEMBRE 1812.
Le général Ledru des Essarts s'illustra héroïquement lors de la campagne de Russie, il rapporte à sa soeur: "Depuis huit jours nous sommes maitres de la capitale de la Russie, mais un incendie allumé par les Russes eux-mêmes et par ordre de leur gouvernement nous a privés d'une grande partie des ressources que renfermoit cette ville immense. Moskow n'est plus qu'un amas de cendres et de décombres, il est impossible de te peindre l'horreur du spectacle dont j'ai été témoin pendant plusieurs jours. Moskow plus grande que Paris... une des plus importantes, une des plus belles villes de l'univers a pour ainsi dire disparue. Avant hier, je l'a traversai avec une division et je fis plus de trois lieues pour trouver une maison debout; à peine en reste-t'il quelques-unes à l'extrémité des faubourgs. Le Kreml, ou la Cité, séparé de la ville par des glacis et un grand fossé est encore intact; c'est là qu'habite l'Empereur, l'ennemi y a laissé 48 mille fusils neuf et une nombreuse artillerie de campagne. Les Russes ont absolument perdu la tête et nous ne pouvons concevoir comment dans leur aveugle rage ils ont pû se déterminer à sapper eux mêmes la base de leur Empire..." Il poursuit en donnant des détails militaires et administratifs.
IMPORTANT DOCUMENT RAPPORTANT EN DéTAIL LE TERRIBLE INCENDIE DE MOSCOU SURVENU LE 16 SEPTEMBRE 1812.
Le général Ledru des Essarts s'illustra héroïquement lors de la campagne de Russie, il rapporte à sa soeur: "Depuis huit jours nous sommes maitres de la capitale de la Russie, mais un incendie allumé par les Russes eux-mêmes et par ordre de leur gouvernement nous a privés d'une grande partie des ressources que renfermoit cette ville immense. Moskow n'est plus qu'un amas de cendres et de décombres, il est impossible de te peindre l'horreur du spectacle dont j'ai été témoin pendant plusieurs jours. Moskow plus grande que Paris... une des plus importantes, une des plus belles villes de l'univers a pour ainsi dire disparue. Avant hier, je l'a traversai avec une division et je fis plus de trois lieues pour trouver une maison debout; à peine en reste-t'il quelques-unes à l'extrémité des faubourgs. Le Kreml, ou la Cité, séparé de la ville par des glacis et un grand fossé est encore intact; c'est là qu'habite l'Empereur, l'ennemi y a laissé 48 mille fusils neuf et une nombreuse artillerie de campagne. Les Russes ont absolument perdu la tête et nous ne pouvons concevoir comment dans leur aveugle rage ils ont pû se déterminer à sapper eux mêmes la base de leur Empire..." Il poursuit en donnant des détails militaires et administratifs.