拍品專文
DOMINIQUE VIVANT-DENON (1747-1825)
Sous Louis XV, il est chargé de la conservation du cabinet des Médailles, puis sous Louis XVI il part en missions diplomatiques. Il vend sa collection de 292 vases grecs et italiotes à Louis XVI pour renouveler les formes de Sèvres. Sous Bonaparte, il participe à l'Expédition d'Egypte de 1798. En 1808, il prète à Sèvres des plaques de cuivre avec les portraits des peintres de l'Ecole italienne, gravées par lui-même pour être imprimées sur porcelaine.
FRANCOIS-ANTOINE LEGROS D'ANIZY
En 1806 il signe un accord avec Brongniart pour débuter des expériences en impression sur porcelaine. Le 30 mars 1818 il obtient le brevet de son invention puis travaille à Sèvres et parallèlement dans son atelier, rue du Cadran à Paris, (principalement sur de la faïence fine de Creil).
Pierre-Louis Micaud, fils
Actif à la manufacture de 1795 à 1799 et de 1801 à 1834 comme peintre de camées et figurines, et comme doreur.
Décors imprimés
Cette technique existe en Grande-Bretagne dès 1750 et se développe beaucoup plus lentement en France avec des interventions innovatrices ponctuelles à Sèvres. En 1759 nous trouvons des mentions de Broillet, puis en 1777 de Nicolas-Pierre Bertherin (qui ne travaille pas à la manufacture d'une manière permanente). En 1800 sous la direction de Brongniart, un contrat est signé en 1806 avec d'Anizy, qui développe les décors imprimés et les fonds de couleur; de 1805 à 1812 Gonord travaille également à Sèvres sur les décors imprimés. Cette technique ne fut finalement pas autant utilisée à Sèvres qu'en Grande-Bretagne pour les décors, à l'exception des bordures dorées.
Pour un vase avec un type d'arabesques or et platine dans le même goût et se détachant sur un même fond de couleur, voir The Sèvres Porcelain Manufactory, Alexandre Brongniart and the Triumph of Art and Industry, 1800-1847, Singapore, 1997, catalogue, notice par Tamara Préaud, pp. 347-348.
Ce pot-à-lait réunit à lui seul de grandes innovations.
Il est d'une forme nouvelle qui s'inspire d'un des vases grecs de la collection Vivant-Denon achetée par Louis XVI pour renouveler les formes de Sèvres. En outre le fond de couleur en vert de chrome est utilisé pour la première fois sur cette pièce. Enfin c'est une pièce importante de par la nouveauté du décor imprimé de grande qualité en grisaille, en or et platine. Cet objet a toutes les caractéristiques de l'objet d'échantillon ou prototype, allié à un grand esthétisme; il annonce par ses nouveautés techniques un nouveau courant de décoration qui perdure toujours à la manufacture.
Sous Louis XV, il est chargé de la conservation du cabinet des Médailles, puis sous Louis XVI il part en missions diplomatiques. Il vend sa collection de 292 vases grecs et italiotes à Louis XVI pour renouveler les formes de Sèvres. Sous Bonaparte, il participe à l'Expédition d'Egypte de 1798. En 1808, il prète à Sèvres des plaques de cuivre avec les portraits des peintres de l'Ecole italienne, gravées par lui-même pour être imprimées sur porcelaine.
FRANCOIS-ANTOINE LEGROS D'ANIZY
En 1806 il signe un accord avec Brongniart pour débuter des expériences en impression sur porcelaine. Le 30 mars 1818 il obtient le brevet de son invention puis travaille à Sèvres et parallèlement dans son atelier, rue du Cadran à Paris, (principalement sur de la faïence fine de Creil).
Pierre-Louis Micaud, fils
Actif à la manufacture de 1795 à 1799 et de 1801 à 1834 comme peintre de camées et figurines, et comme doreur.
Décors imprimés
Cette technique existe en Grande-Bretagne dès 1750 et se développe beaucoup plus lentement en France avec des interventions innovatrices ponctuelles à Sèvres. En 1759 nous trouvons des mentions de Broillet, puis en 1777 de Nicolas-Pierre Bertherin (qui ne travaille pas à la manufacture d'une manière permanente). En 1800 sous la direction de Brongniart, un contrat est signé en 1806 avec d'Anizy, qui développe les décors imprimés et les fonds de couleur; de 1805 à 1812 Gonord travaille également à Sèvres sur les décors imprimés. Cette technique ne fut finalement pas autant utilisée à Sèvres qu'en Grande-Bretagne pour les décors, à l'exception des bordures dorées.
Pour un vase avec un type d'arabesques or et platine dans le même goût et se détachant sur un même fond de couleur, voir The Sèvres Porcelain Manufactory, Alexandre Brongniart and the Triumph of Art and Industry, 1800-1847, Singapore, 1997, catalogue, notice par Tamara Préaud, pp. 347-348.
Ce pot-à-lait réunit à lui seul de grandes innovations.
Il est d'une forme nouvelle qui s'inspire d'un des vases grecs de la collection Vivant-Denon achetée par Louis XVI pour renouveler les formes de Sèvres. En outre le fond de couleur en vert de chrome est utilisé pour la première fois sur cette pièce. Enfin c'est une pièce importante de par la nouveauté du décor imprimé de grande qualité en grisaille, en or et platine. Cet objet a toutes les caractéristiques de l'objet d'échantillon ou prototype, allié à un grand esthétisme; il annonce par ses nouveautés techniques un nouveau courant de décoration qui perdure toujours à la manufacture.