François-Joseph Heim (1787-1865)
François-Joseph Heim (1787-1865)

Alexandre Duval de profil à droite assis dans un fauteuil

细节
François-Joseph Heim (1787-1865)
Alexandre Duval de profil à droite assis dans un fauteuil
signé et daté 'heim 1827', inscrit 'Alexandre Duval.' et avec inscription 'Alexandre Duval. (Académie Francaise)'
craie noire et blanche sur papier bleu clair
390 x 269 mm.
来源
Alexis Rouart, son cachet en cire (pas dans Lugt).

拍品专文

Ce dessin fait partie d'une série de portraits des membres des trois sections de l'Institut, préparatoire, à trois tableaux commandés en 1827 par le Vicomte Sosthènes de La Rochefoucauld, surintendant des Beaux-Arts. Entre 1827 et 1829 Heim dessina de nombreux portraits en rapport avec cette commande mais celle-ci fut abandonnée à la chute des Bourbon en juillet 1830 et les tableaux ne furent jamais exécutés. Le Louvre possède aujourd'hui 37 dessins reliés à cette commande (J. Guiffrey and P. Marcel, Inventaire général des dessins de l'école française, Paris, 1911, VI, nos. 4701-37). Un autre groupe de dessins, pour la commande de 1827, dont le présent dessin, était au début du 20ème siècle dans la collection Alexis Rouart (certains reproduits dans M. Psichari, 'Les dessins de François-Joseph Heim', L'art et les artistes, Août 1908, pp. 225-8).
Heim exposa ses portraits de 1827-9 à l'Exposition Universelle de 1855. Au vu du succès de l'exposition, l'artiste décida de reprendre une entreprise similaire et dessina en 1856-9, dans un format et une technique proche des feuilles de 1827, des portraits des académiciens conptemporains. Ces dessins sont aujourd'hui presque tous conservés au Louvre (J. Guiffrey and P. Marcel, Inventaire général des dessins de l'école française, Paris, 1911, VI, nos. 4738-4807).
Les dessins furent exposés aux Salons de 1858 et 1859; à leur sujet Charles Baudelaire écrivit dans son compte-rendu du Salon de 1859: 'Parmi les artistes qui se contentent du pittoresque de l'original se font surtout remarquer M. Bonvin [...] et M. Heim dont quelques esprits superficiels se sont autrefois moqués et qui cette année encore, comme en 1858, nous a révélé dans une procession de croquis une merveilleuse intelligence de la grimace humaine. On n'entendra pas, je présume, le mot dans un sens désagréable, je veux parler de la grimace naturelle et professionelle qui appartient à chacun'.
Alexandre-Vincent Duval (1767-1842), commenca sa carrière mouvementée comme marin et en cette qualité participa après 1781 à la guerre d'indépendance américaine. Rentré en France il mena une vie dissipée jusqu'en 1788, date à laquelle il devint architecte et obtint une place dans l'administration des Bâtiments du Roi. Il perdit sa place après les évenements de juillet 1789 et devint portraitiste: il dessina les membres de l'Assemblée Constituante à six francs le portrait. En 1789 il rentra au Palais-Royal comme acteur. Trois ans plus tard il s'engagea comme volontaire contre les prussiens, de retour à Paris, et à sa situation d'acteur, il se retrouva emprisonné pour quelques temps. Parallèlement à sa carrière de comédien il devint auteur et fit jouer son premier drame, Le maire, en 1791. Durant les trente années suivantes il écrivit 23 comédies, 16 opéra-comiques, 8 drames, un opéra et une tragédie. Il abandonna peu à peu sa carrière d'acteur, pour laquelle il avait peu de dons, pour devenir directeur du théâtre Louvois et ensuite de l'Odéon. Il fut apprécié de Napoléon I, mais dut émigrer trois ans en Russie vers 1800 à la suite d'un scandale. En 1833 il écrivit un pamphlet contre le romantisme intitulé De la littérature romantique.
Duval fut élu à l'Institut en 1812 et par ordonnance devint membre de l'Académie Française le 21 mars 1816.