Lot Essay
Le présent tableau, autrefois attribué aux frères Le Nain, passa plusieurs fois en vente au cours du XVIIIème siècle sous cette appellation. Dans le catalogue de la vente anonyme du 17 février 1774 le tableau était croqué par Saint-Aubin en marge du catalogue (pour une reproduction de ce croquis voir P. Rosenberg, op. cit, p. 110). L'auteur du catalogue précisait: 'Le maître semble ici sorti de sa manière pour imiter Rembrand (sic)'. Les auteurs des catalogues des ventes suivantes ajoutèrent tous des commentaires élogieux: 'tableau d'une touche savante, d'un effet piquant et de la plus grande vérité par Le Nain' (vente Caron en 1780); 'un tableau d'une grande vérité de nature et du plus beau ton de couleur' (vente de Nanteuil en 1792); 'un tableau d'une vérité frappante et d'une grande fraîcheur de carnation' (vente Donjeux en 1793).
Les récents travaux sur les Le Nain ont permis d'attribuer à Montallier, un artiste de leur entourage, plusieurs tableaux autrefois donnés aux frères Le Nain (J. Thuillier, catalogue d'Exposition Le Nain, Paris 1978-1979, pp. 350-351, cat. 88 et P. Rosenberg, op. cit., p. 105). Ces oeuvres, qui ont pu être regroupées autour d'un tableau signé de ce maître représentant les oeuvres de Miséricorde et conservé au Musée de l'Ermitage à Saint Petersbourg, pourraient revenir à un certain Alexandre Montallier, 'peintre ordinaire des bâtiments du roi', actif à Paris vers 1640. La femme du présent tableau est proche d'une femme des Oeuvres de Miséricordes de l'Ermitage tandis que l'homme à qui elle remet une pièce est comparable au paysan versant de l'eau dans une écuelle d'un tableau de Montallier conservé dans une collection privée parisienne.
Les récents travaux sur les Le Nain ont permis d'attribuer à Montallier, un artiste de leur entourage, plusieurs tableaux autrefois donnés aux frères Le Nain (J. Thuillier, catalogue d'Exposition Le Nain, Paris 1978-1979, pp. 350-351, cat. 88 et P. Rosenberg, op. cit., p. 105). Ces oeuvres, qui ont pu être regroupées autour d'un tableau signé de ce maître représentant les oeuvres de Miséricorde et conservé au Musée de l'Ermitage à Saint Petersbourg, pourraient revenir à un certain Alexandre Montallier, 'peintre ordinaire des bâtiments du roi', actif à Paris vers 1640. La femme du présent tableau est proche d'une femme des Oeuvres de Miséricordes de l'Ermitage tandis que l'homme à qui elle remet une pièce est comparable au paysan versant de l'eau dans une écuelle d'un tableau de Montallier conservé dans une collection privée parisienne.