Lot Essay
Ce secrétaire en pente fut livré le 6 février 1733 par Antoine-Robert Gaudreaus pour le cabinet de retraite de la reine Marie Leczinska au château de Marly qui faisait alors moderniser son appartement en transformant la chambre de Madame de Maintenon en cabinet. C'était la pièce où la reine passait la plus grande partie de sa journée.
TEXTE DE LA LIVRAISON
C'est bien le numéro 1024 qui figure sous le secrétaire. Le secrétaire est décrit dans l'inventaire général des meubles de la couronne de 1776 comme étant toujours à Marly.
Le second numéro sous le secrétaire correspond à un inventaire de Marly postérieur à 1784, date de l'application de la numérotation par le chateau, M signifiant Marly, N°1723 situe ce secrétaire dans un appartement secondaire. Pendant la Révolution, ce secrétaire fut comme la plupart du mobilier de Marly, vendu aux enchères.
Le secrétaire en pente était né quelques années plus tôt, d'une table sur laquelle était posée un pupitre à écrire. Cet archaïsme peut encore se deviner sur ce secrétaire.
Le bâti en sapin est bien menuisé mais la qualité de montage des tiroirs en merisier massif est exceptionnelle notamment par leur fermeture "à bouton à ressort".
L'emploi de bronzes argentés dans l'ébénisterie est rare mais s'explique par le contraste que devaient offrir la couleur du merisier et l'argent. Il est exceptionnel que cette argenture soit conservée comme sur ce meuble. Quant au décor de marqueterie à décor selon Gaudreaus de mosaïque à lozanges de même bois, il va permettre aux historiens de l'art d'identifier nombre de meubles de cet ébéniste.
Le décor en marqueterie de merisier à quadrillages se retrouve sur quelques meubles datant de cette époque, notamment sur:
- un secrétaire en pente, vente Paris, Palais Galliera, le 27 mars 1971, lot 102, attribuable désormais à Gaudreaus.
LE CHATEAU DE MARLY
En 1678 Louis XIV chercha, selon Saint Simon, du petit et de la solitude. C'est entre Versailles et Saint Germain au fond d'un vallon ombré et humide qu'il décida d'élever un pavillon central encadré de douze pavillons, réservés aux invités. Achevé en 1686, Marly, de part sa conception fut le plus original château parmi ceux construits au XVIIème siècle. Autant à Versailles, l'alimentation en eau posait des problèmes jamais résolus, autant à Marly l'eau régnait en maître.
Le pavillon du Roi, carré de forme, présentait un fronton au milieu de chacune des faces, au rez-de-chaussée un grand salon central à l'italienne était éclairé par les portes fenêtres des quatre vestibules.
L'APPARTEMENT DE LA REINE
Dans le pavillon central (appartement n°2), l'appartement des reines fut occupé par Marie Leczinska jusqu'à son décès en 1768. Le cabinet ouvrant par une fenêtre était une pièce entresolée éclairé par deux fenêtres pour laquelle Gaudreaus avait fourni plusieurs meubles dont une encoignure sous le numéro 1001 le 8 février 1732, deux tables à écrire sous les numéros 1007 et 1008 ainsi que deux petites tablettes à livres le 4 décembre 1732; ces quatre petits meubles assortis au secrétaire en pente.
Ces meubles restèrent en place et Marie-Antoinette s'en servit de 1770 à 1781.
ANTOINE-ROBERT GAUDREAUS (d.1746)
Né vers 1682, le jeune Antoine-Robert fit son apprentissage chez l'ébéniste Nus après 1699. En même temps, il apprit le dessin.
Reçu maître ébéniste en 1708, Antoine-Robert exerca sa profession dans le quartier des ébénistes, rue du Faubourg Saint Antoine puis rue Princesse. Fournissant pratiquement tout le mobilier destiné au souverain et à sa famille, il s'associa avec son fils en 1739.
Gaudreaus sut fournir une très importante clientèle privée, comme le duc du Maine (fils légitimé de Louis XIV), la princesse de Grimberghem, le duc de Bouillon, Thiroux de Lailly, le comte de Brionne, etc.
TEXTE DE LA LIVRAISON
C'est bien le numéro 1024 qui figure sous le secrétaire. Le secrétaire est décrit dans l'inventaire général des meubles de la couronne de 1776 comme étant toujours à Marly.
Le second numéro sous le secrétaire correspond à un inventaire de Marly postérieur à 1784, date de l'application de la numérotation par le chateau, M signifiant Marly, N°1723 situe ce secrétaire dans un appartement secondaire. Pendant la Révolution, ce secrétaire fut comme la plupart du mobilier de Marly, vendu aux enchères.
Le secrétaire en pente était né quelques années plus tôt, d'une table sur laquelle était posée un pupitre à écrire. Cet archaïsme peut encore se deviner sur ce secrétaire.
Le bâti en sapin est bien menuisé mais la qualité de montage des tiroirs en merisier massif est exceptionnelle notamment par leur fermeture "à bouton à ressort".
L'emploi de bronzes argentés dans l'ébénisterie est rare mais s'explique par le contraste que devaient offrir la couleur du merisier et l'argent. Il est exceptionnel que cette argenture soit conservée comme sur ce meuble. Quant au décor de marqueterie à décor selon Gaudreaus de mosaïque à lozanges de même bois, il va permettre aux historiens de l'art d'identifier nombre de meubles de cet ébéniste.
Le décor en marqueterie de merisier à quadrillages se retrouve sur quelques meubles datant de cette époque, notamment sur:
- un secrétaire en pente, vente Paris, Palais Galliera, le 27 mars 1971, lot 102, attribuable désormais à Gaudreaus.
LE CHATEAU DE MARLY
En 1678 Louis XIV chercha, selon Saint Simon, du petit et de la solitude. C'est entre Versailles et Saint Germain au fond d'un vallon ombré et humide qu'il décida d'élever un pavillon central encadré de douze pavillons, réservés aux invités. Achevé en 1686, Marly, de part sa conception fut le plus original château parmi ceux construits au XVIIème siècle. Autant à Versailles, l'alimentation en eau posait des problèmes jamais résolus, autant à Marly l'eau régnait en maître.
Le pavillon du Roi, carré de forme, présentait un fronton au milieu de chacune des faces, au rez-de-chaussée un grand salon central à l'italienne était éclairé par les portes fenêtres des quatre vestibules.
L'APPARTEMENT DE LA REINE
Dans le pavillon central (appartement n°2), l'appartement des reines fut occupé par Marie Leczinska jusqu'à son décès en 1768. Le cabinet ouvrant par une fenêtre était une pièce entresolée éclairé par deux fenêtres pour laquelle Gaudreaus avait fourni plusieurs meubles dont une encoignure sous le numéro 1001 le 8 février 1732, deux tables à écrire sous les numéros 1007 et 1008 ainsi que deux petites tablettes à livres le 4 décembre 1732; ces quatre petits meubles assortis au secrétaire en pente.
Ces meubles restèrent en place et Marie-Antoinette s'en servit de 1770 à 1781.
ANTOINE-ROBERT GAUDREAUS (d.1746)
Né vers 1682, le jeune Antoine-Robert fit son apprentissage chez l'ébéniste Nus après 1699. En même temps, il apprit le dessin.
Reçu maître ébéniste en 1708, Antoine-Robert exerca sa profession dans le quartier des ébénistes, rue du Faubourg Saint Antoine puis rue Princesse. Fournissant pratiquement tout le mobilier destiné au souverain et à sa famille, il s'associa avec son fils en 1739.
Gaudreaus sut fournir une très importante clientèle privée, comme le duc du Maine (fils légitimé de Louis XIV), la princesse de Grimberghem, le duc de Bouillon, Thiroux de Lailly, le comte de Brionne, etc.