Lot Essay
Un joug similaire avec une iconographie de squelette identique se trouve au Brooklyn Museum (voir Ulama, fig. 58) et de telles images au vocable « funeste » se retrouvent dans un groupe distinct de jougs et de hachas. Pour la représentation du demi squelette, qui peut être la personnification de la mort, voir Sport of Life and Death, p. 260. Le crâne incisé enfin, peut rappeler ceux que l'on trouve décrits sur les balles en caoutchouc des jeux sacrés de balle et tels que l'on peut en voir sculptés sur l'aire de jeu de Chichen Itza (voir Sport of Life and Death, p. 45 et 72 et pour un tel type de crâne frontal modelé sur une balle, voir ibid, fig. 34). De tels crânes peuvent être rapprochés d'un épisode du Popol Vuh, le livre sacré des Mayas, où la tête du jumeau héros Huhahpu est utilisée en lieu et place de la balle de caoutchouc.
Le jeu de balle, connu sous l'appellation ollamaliztli en langage Nahuatl, était un des principaux rituels de la Mésoamérique et trouve son origine dans la civilisation olmèque. Il fut décrit par les Conquistadores lors de leur rencontre avec les Aztèques, qui le pratiquaient alors plutôt pour leur loisir. Au cours des siècles, ce sont près de 400 aires de jeu qui furent édifiées dans le Golfe du Mexique ou en pays maya. L'origine du jeu de balle se situe peut être dans la région de la civilisation Véracruz, à la période pré-classique, où le latex (dont sont faites les balles) fut exploité en premier. Cette hypothèse semble confirmée par de nombreuses figurines Véracruz d'époque pré-classique ou plus tardives, provenant des hauts plateaux du Mexique central, et qui portent les tenues nécessaires à la pratique d'un tel jeu.
La version maya du jeu de balle, et probablement aussi celle de la civilisation Véracruz, était pratiquée dans des aires construites en dur habituellement en forme de I et situées dans les zones les plus sacrées de la cité. Bien que les règles et le nombre de joueurs ait pu varier, des similitudes existaient dans la façon de saisir la lourde balle au bon et da la faire successivement frapper les marquages de pierre situés tout le long du mur de l'aire de jeu ainsi qu'à ses extrémités. Les équipes étaient composées de quatre joueurs. Les équipements qui subsistent de ces jeux de balle sont les jougs en pierre, les palmas et les hachas. Les joueurs d'élite étaient pour leur part savamment vêtus avec des protections comprenant un joug en forme de U, en bois ou en osier, porté haut sur la poitrine. Pour ce qui est des jougs en pierre, ils étaient probablement réservés à des usages funéraires ou commémoratifs.
L'usage du jeu de balle était multiple dans l'ancienne Mésoamérique (les aire de jeu étant elles-mêmes considérées comme une entrée vers le monde spirituel soigneusement délimitées). Les rivalités politiques trouvaient parfois leur règlement au cours de jeux qui s'achevaient par une décapitation sacrificielle. Sur les représentations de scènes de jeu des céramiques mayas comme sur de tels objets Véracruz que celui présenté ici, on peut ressentir " ... une émotion rarement rencontrée dans les arts anciens car ce que nous pouvons voir va bien au delà de la réalité visible, et parce qu'une résurrection espérée est sous-jacente à la mort elle-même". (Sport of life, p. 87).
Le jeu de balle, connu sous l'appellation ollamaliztli en langage Nahuatl, était un des principaux rituels de la Mésoamérique et trouve son origine dans la civilisation olmèque. Il fut décrit par les Conquistadores lors de leur rencontre avec les Aztèques, qui le pratiquaient alors plutôt pour leur loisir. Au cours des siècles, ce sont près de 400 aires de jeu qui furent édifiées dans le Golfe du Mexique ou en pays maya. L'origine du jeu de balle se situe peut être dans la région de la civilisation Véracruz, à la période pré-classique, où le latex (dont sont faites les balles) fut exploité en premier. Cette hypothèse semble confirmée par de nombreuses figurines Véracruz d'époque pré-classique ou plus tardives, provenant des hauts plateaux du Mexique central, et qui portent les tenues nécessaires à la pratique d'un tel jeu.
La version maya du jeu de balle, et probablement aussi celle de la civilisation Véracruz, était pratiquée dans des aires construites en dur habituellement en forme de I et situées dans les zones les plus sacrées de la cité. Bien que les règles et le nombre de joueurs ait pu varier, des similitudes existaient dans la façon de saisir la lourde balle au bon et da la faire successivement frapper les marquages de pierre situés tout le long du mur de l'aire de jeu ainsi qu'à ses extrémités. Les équipes étaient composées de quatre joueurs. Les équipements qui subsistent de ces jeux de balle sont les jougs en pierre, les palmas et les hachas. Les joueurs d'élite étaient pour leur part savamment vêtus avec des protections comprenant un joug en forme de U, en bois ou en osier, porté haut sur la poitrine. Pour ce qui est des jougs en pierre, ils étaient probablement réservés à des usages funéraires ou commémoratifs.
L'usage du jeu de balle était multiple dans l'ancienne Mésoamérique (les aire de jeu étant elles-mêmes considérées comme une entrée vers le monde spirituel soigneusement délimitées). Les rivalités politiques trouvaient parfois leur règlement au cours de jeux qui s'achevaient par une décapitation sacrificielle. Sur les représentations de scènes de jeu des céramiques mayas comme sur de tels objets Véracruz que celui présenté ici, on peut ressentir " ... une émotion rarement rencontrée dans les arts anciens car ce que nous pouvons voir va bien au delà de la réalité visible, et parce qu'une résurrection espérée est sous-jacente à la mort elle-même". (Sport of life, p. 87).