Lot Essay
Le dessin a été gravé par l'artiste en 1718, deux ans après sa réalisation, pour un livre sur le thème du mariage. Chaque gravure du livre est accompagnée d'un texte explicatif, qui pour la planche IV se lit: 'NIL FLAMMIS PULCHRIUS ISITIS. Un Epoux conduit son Epouse vers le Lit Nuptial. L'Amour, qui les tient enchainez de Festons de Fleurs, les conduit vers l'Hymen, dont il allume le Flambeau avec le sien. Plusieurs petits Amours s'empressent à faire bruler des Parfums à répandre des Fleurs, à préparer la Couche de ces nouveaux Epoux, & à leur procurer l'Abondance. Une Mer placée dans le lointain dénote la Nature de leurs Commerce. Dans un des côtez de la Bordure, Venus, présentant sa Pomme d'Or à l'Epouse, semble lui ceder le prix de la beauté, & reconnoitre avec elle, qu'IL N'EST RIEN DE SI BEAU QU'UNE SI BELLE FLAMME. De l'autre côté, Hébé, s'interessant à leur jeunesse, leur offre du Nectar dans un Vase magnifique. Et, au dessus, deux petits Amours font un espece de Trophée de leurs Chiffre'.
Picart, né à Paris, quitta une première fois la France pour les Pays-Bas en 1696. Revenu à Paris en 1698, il s'expatria de nouveau dix ans plus tard. En 1710 on le retrouve à La Haye et en 1711 à Amsterdam, ville qu'il ne quittera plus. Le présent dessin constitue probablement une commande de Calvière auprès du graveur alors aux Pays-Bas.
La légende en latin sur le dessin fait référence à un texte d'Ovide sur le thème du mariage 'Si qua voles apte nubere, nube pari' ('si vous voulez vous mariez bien, mariez votre égal', Heroides, IX, 32). Plus précisément le dessin est pour Calvière une allusion à un mariage dans la même famille, les deux putti dans la partie supérieure tenant les mêmes armes. Le mariage dut être éludé car Picart réutilisa la composition deux ans plus tard en changeant les armes et en remplaçant la légende. Après plusieurs tentatives de mariages, dont l'un avec une cousine (O. Cavalier, L'Empire de Mars et des Muses, La collection du marquis de Calvière, lieutenant général des armées du roi, cat. expo., Avignon, Musée Calvet, 2002, p. 30, note 36) Calvière épousa en 1733 Françoise-Olympe de Calvière-Boucoiran, sa cousine au cinquième degré. Son épouse était alors agée de seize ans, Calvière en avait quarante.
This drawing was engraved by Picart, with different coats-of-arms and legend for a book on the theme of Marriage published in 1718. The drawing, executed two years previously, probably alludes to Calvière's possible marriage to his cousin, which actually only took place in 1733.
Picart, né à Paris, quitta une première fois la France pour les Pays-Bas en 1696. Revenu à Paris en 1698, il s'expatria de nouveau dix ans plus tard. En 1710 on le retrouve à La Haye et en 1711 à Amsterdam, ville qu'il ne quittera plus. Le présent dessin constitue probablement une commande de Calvière auprès du graveur alors aux Pays-Bas.
La légende en latin sur le dessin fait référence à un texte d'Ovide sur le thème du mariage 'Si qua voles apte nubere, nube pari' ('si vous voulez vous mariez bien, mariez votre égal', Heroides, IX, 32). Plus précisément le dessin est pour Calvière une allusion à un mariage dans la même famille, les deux putti dans la partie supérieure tenant les mêmes armes. Le mariage dut être éludé car Picart réutilisa la composition deux ans plus tard en changeant les armes et en remplaçant la légende. Après plusieurs tentatives de mariages, dont l'un avec une cousine (O. Cavalier, L'Empire de Mars et des Muses, La collection du marquis de Calvière, lieutenant général des armées du roi, cat. expo., Avignon, Musée Calvet, 2002, p. 30, note 36) Calvière épousa en 1733 Françoise-Olympe de Calvière-Boucoiran, sa cousine au cinquième degré. Son épouse était alors agée de seize ans, Calvière en avait quarante.
This drawing was engraved by Picart, with different coats-of-arms and legend for a book on the theme of Marriage published in 1718. The drawing, executed two years previously, probably alludes to Calvière's possible marriage to his cousin, which actually only took place in 1733.