Lot Essay
L'Abbé Jean-Antoine de Maroulle est né à Messine le 24 juin 1674 mais sa famille, alliée aux français, quitta la Sicile dès 1678, quand ces derniers abandonnèrent l'île. Maroulle fut amateur d'art, érudit, écrivain et même dessinateur. Son ami Mariette écrit de lui qu''il embrassa avec tous les talents qu'il est besoin d'avoir pour s'acquérir de la considération et de l'estime, un esprit net et pénétrant, une mémoire heureuse, beaucoup de goût, et, par dessus cela une modestie, une modération et une prudence presque sans exemple [...] Il étoit l'ami de tous ceux qui aimoient les arts, et je dois le regretter plus que personne, puisque j'ose dire que peu de gens ont eu plus de part à son amitié ni ne lui doivent autant que moi, à qui il n'a jamais refusé de faire part de ses connaissances. Celui pourtant avec qui il vivoit le plus familièrement étoit M. Crozat, si connu par son beau cabinet' (P. de Chennevière et A. de Montaiglon, 'Abecedario de P.J. Mariette et autres notes inédites de cet amateur sur les arts et les artistes', Archives de l'art français, III, 1854-6, pp. 269-70). La vente posthume de Mariette en 1775 comprenait un lot de dessins de Maroulle (lot 1285, 'Quatorze petits Sujets & Têtes d'hommes & femmes, faits à la plume & au bistre, collés sur deux feuilles').
A la mort de Maroulle en 1726 son ami Coypel rédigea dans le Mercure de France une 'Lettre sur la Mort de l'Abbé de Maroulle' (Avril 1727, pp. 686-8) où 'il souligne les vertus de l'homme et de l'ami, mais aussi les talents de l'amateur d'art' (T. Lefrançois, Charles Coypel, Paris, 1994, p. 59).
Ce dessin est relié à la gravure représentant l'Abbé de Maroulle par Henri-Simon Tardieu (T. Lefrançois, op. cit., p. 185, fig. P.42a). Selon Thierry Lefrançois cette gravure reprend un tableau perdu de Coypel peint vers 1720-5 et exposé au Salon de 1725. La gravure a été exécutée après la mort de Maroulle le 21 décembre 1726, une inscription dans un cartouche précisant cette date. Coypel grava aussi lui-même une eau-forte de son ami, juste avant sa mort (T. Lefrançois, op. cit., no. G4).
The drawing depicts Maroulle, an abbot of Sicilian origin, and friend of Mariette, Coypel and Crozat. This drawing was engraved by Tardieu just after the death of Maroulle at the end of 1726.
A la mort de Maroulle en 1726 son ami Coypel rédigea dans le Mercure de France une 'Lettre sur la Mort de l'Abbé de Maroulle' (Avril 1727, pp. 686-8) où 'il souligne les vertus de l'homme et de l'ami, mais aussi les talents de l'amateur d'art' (T. Lefrançois, Charles Coypel, Paris, 1994, p. 59).
Ce dessin est relié à la gravure représentant l'Abbé de Maroulle par Henri-Simon Tardieu (T. Lefrançois, op. cit., p. 185, fig. P.42a). Selon Thierry Lefrançois cette gravure reprend un tableau perdu de Coypel peint vers 1720-5 et exposé au Salon de 1725. La gravure a été exécutée après la mort de Maroulle le 21 décembre 1726, une inscription dans un cartouche précisant cette date. Coypel grava aussi lui-même une eau-forte de son ami, juste avant sa mort (T. Lefrançois, op. cit., no. G4).
The drawing depicts Maroulle, an abbot of Sicilian origin, and friend of Mariette, Coypel and Crozat. This drawing was engraved by Tardieu just after the death of Maroulle at the end of 1726.